J’ai l’immense joie de vous annoncer par ces lignes que mon tout premier roman vient de voir le jour !
« Amadou, L’étoile du Nord » est disponible dès aujourd’hui !
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Alors que ces trois mois confinés ou semi-confinés se terminent pour nous lundi, avec la reprise (partielle) de l’école pour l’aîné, l’envie me prend de poser quelques lignes sur cette magie du quotidien que nous avons si souvent partagée avec nos fils de 5 et 2 ans et demi.
Bien sûr, je ne vis pas dans un monde parfait, pendant ces 100 jours collés-serrés il y a eu des frustrations, des colères, des incompréhensions, des « je vais construire ma maison dans un arbre que pour J et moi, et papa et toi, vous n’aurez pas le droit de venir », des fatigues, des cris souvent, des disputes, et même de belles morsures.
Mais il y a aussi (surtout ?) eu un enchaînement de pépites, de petits trésors du quotidien. Et ce sont eux que je souhaite partager avec vous…
Je ne sais si mes mots apporteront un éclairage nouveau au problème, je ne sais dans quelle mesure mes lignes seront pertinentes ou pas, je ne sais si cet article fera même évoluer d’un pouce la situation. Mais ce soir je ne peux pas ne pas parler.
Black lives matter. Les vies noires comptent.
Nous sommes encore obligés de le dire et l’écrire en 2020.
Je me sens triste, énervée et impuissante à cette idée, et sans doute cet article aura au moins la vertu d’apaiser un peu mon cœur.
Le tant attendu « monde d’après » que nous avons espéré pendant nos semaines confinées débute sur la médiatisation des violences racistes. Je ne suis pas politisée, je ne suis pas universitaire ou spécialiste de la question, mais en France, les influenceurs sont particulièrement silencieux quant au sujet Black Lives Matter. Aussi minime mon influence soit-elle, je ne compte pas me taire…
Vous vous en souvenez, amis lecteurs, j’en suis sûre, que Mohamed, ma chère et tendre moitié, est malien. Je pense vous avoir assez parlé de notre témoignage sur notre couple mixte.
Mais vous souvenez-vous de mes premiers articles « Passerelles » ? je partageais dans ces colonnes des choses du quotidien, souvent petites, parfois plus grandes : mes impressions sur la Marche Républicaine, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, les questionnements avant mon mariage et des anecdotes du quotidien ici ou là.
Aujourd’hui, c’est de quotidien dont il sera à nouveau question, et d’un objet aussi banal qu’un réveil matin.
Je n’en reviens toujours pas… Je suis émue, touchée, excitée, fière et heureuse.
Je viens de vivre une superbe expérience, bien au-delà de ce que j’aurais pu un jour espérer.
Je vous raconte ?
La scène se passe par un gris samedi de novembre. J’ai quelques instants de calme devant, peut-être quelques minutes, peut-être près d’une heure, les sommeils des enfants étant impénétrables.
J’ai envie d’écrire, comme je vous le confiais récemment amis lecteurs. Mais je ne sais pas sur quoi, n’ayant pas eu la chance de m’envoler pour de nouveaux horizons récemment.
Je demande à mon cher et tendre qu’il me propose un sujet d’écriture. « Découvrir sa terre natale quand on ne la connaît pas » me répond-il plein d’entrain. Je ne comprends pas de prime abord. « Pense à J. qui va bientôt aller au Mali » continue-t-il.
Tout s’éclaire, laissez-moi vous expliquer.
Amis lecteurs, si vous suivez mon blog avec attention, vous aurez sans doute remarqué que mes derniers mois ont été plus sédentaires que de coutume. Rien de grave là-derrière, mais je suis encore amenée à cette sédentarité pour quelques mois. Pour autant, je ne me sens pas du tout en manque de voyage. Sans doute car mon quotidien reste voyageur, notamment car toujours autant tourné vers la découverte de l’autre.
Amis lecteurs, vous savez à quel point la question de la mixité dans le couple est un sujet qui me tient à coeur. Vous avez sans doute également suivi ma récente série de prise de parole publique à ce propos. Aujourd’hui plus que jamais, il est vraiment primordial à mes yeux d’occuper le terrain médiatique avec des propos plus positifs à l’égard de l’Islam et des musulmans.
Aussi, quand j’ai appris qu’une membre du Groupe des Foyers Islamo-Chrétiens (le fameux GFIC dont je vous parlais ici) a publié un livre sur son mariage mixte, je n’ai pu que le lire !