Cet article est né d’un rêve.
Un matin, alors que mon récit Amadou, L’étoile du Nord était sur le point d’atteindre ses premiers lecteurs, je me suis réveillée avec une question ancrée dans ma tête :
« Un roman peut-il changer le cours d’une élection ? »
J’ai l’immense joie de vous annoncer par ces lignes que mon tout premier roman vient de voir le jour !
« Amadou, L’étoile du Nord » est disponible dès aujourd’hui !
(ici sur le wèbe, ou en librairie sur commande)
Je connais Aïssata Kouyaté depuis quelques années déjà. Dès que j’ai suivi mon premier cours de danse avec elle, j’ai été sous le charme. Son sourire, sa grâce et sa légèreté dans la danse m’ont plu au premier coup d’œil. Des années après, rien n’a changé, au contraire. Au bout de quelques cours, je me suis rapidement rendue compte qu’elle n’était pas seulement une talentueuse danseuse. Aïssata est une griotte, au sens le plus noble du terme.
Rencontre, à l’occasion de la sortie de Mandé, son dernier album.
Je ne me lasserai pas de le répéter avant longtemps je crois : depuis un beau samedi de septembre 2013, mon cœur est à moitié malien.
C’est le plus beau des voyages, dont je parle peu en ces colonnes, pudeur oblige, mais qui m’amène à fréquenter la culture malienne au quotidien, pour mon plus grand bonheur.
Mon mari, que nous appellerons ici M, aime les mots au moins autant que moi. Il a l’excellente habitude de ponctuer nos conversations par « Au Mali on a un proverbe pour cela… », à chaque fois que la situation s’y prête. Je m’attaque donc aujourd’hui à ce que j’espère voir devenir une série d’articles : la richesse des proverbes bambaras.
Commençons donc par un premier proverbe où il est question de moustique, de cuisse et de… testicule !
Je vous propose aujourd’hui une rencontre exceptionnelle. Je vous emmène dans le monde des griots du Mali.
Nous sommes dans le salon de Taye. Trois canapés confortables, encens entêtant, sourates du Coran encadrées au mur. Nous venons de terminer un délicieux Tiébou-dien’, le riz au poisson sénégalais. Taye porte aujourd’hui un sublime boubou aux tons rose, vert et blanc. Comme à chaque fois que je la vois, elle est sublime et gracieuse. Elle a accepté de répondre à mes questions. La scène se passe en banlieue parisienne, mais c’est un voyage au cœur de la société malienne qui nous attend.
La scène se passe au Mali. Le responsable d’un centre culturel est harcelé par des fonctionnaires corrompus et idiots. Une jeune vendeuse tombe sous le charme d’un garçon des rues qui, muet, a la danse pour seul (et magnifique) moyen d’expression. Une mama passe des grigris traditionnels aux dieux chinois sans oublier le dieu marketing.
J’ai ri et j’ai été touchée par ce spectacle hors norme, hors cadre. Jusqu’alors, je connaissais et étais fan de la danse du Mali et de sa musique, mais du théâtre malien, je n’en avais jamais entendu parler. Je peux maintenant dire que je l’apprécie!
Je vous propose aujourd’hui de découvrir un Paris qui m’est cher: « mon » Paris africain… Ici, point d’adresses de musée figé, avec des pièces qui feraient souvent mieux d’être dans leur environnement original et où les visiteurs ont rarement la peau sombre… Pas d’adresses mondaines non plus; et peu de celles qu’on trouve dans les guides.
Je vous livre aujourd’hui quelques adresses principalement fréquentées par des Africains… Pour des raisons d’affinités et sans objectivité aucune, nous irons surtout du côté de l’Afrique de l’Ouest!