Je reviens ce jour à Victoria, de belles surprises m’y attendent…

Je connais Aïssata Kouyaté depuis quelques années déjà. Dès que j’ai suivi mon premier cours de danse avec elle, j’ai été sous le charme. Son sourire, sa grâce et sa légèreté dans la danse m’ont plu au premier coup d’œil. Des années après, rien n’a changé, au contraire. Au bout de quelques cours, je me suis rapidement rendue compte qu’elle n’était pas seulement une talentueuse danseuse. Aïssata est une griotte, au sens le plus noble du terme.
Rencontre, à l’occasion de la sortie de Mandé, son dernier album.

J’écris ces lignes sur une table de bois au cœur du site historique de Fort Rodd Hill et du Phare de Fisgard. Ce site m’accueille pour deux jours et deux nuits et je sais déjà que je vais m’y plaire. Je suis à peine arrivée, je n’ai pas encore fait le tour du propriétaire, mais je le sais. Bon déjà, il m’a été conseillé par Aline, donc il partait avec des points d’avance.

Je reprends la plume de Victoria…
Il me coûte parfois de me planter devant ma page blanche. Fatiguée, distraite par internet ou envie de ne rien faire, les excuses ne manquent pas. Je m’astreins pourtant à ce rituel de manière inexorable. Et si mes impressions « fanaient » pendant la nuit ? ou plus probable, si elles évoluaient d’un jour à l’autre ? « Un écrit » vaut mieux que deux « tu l’écriras »… Le carnet c’est la fiancée du voyageur disait peu ou prou Sylvain Tesson. Mes pages blanches sont mes meilleures amies du soir, elles m’écoutent sans relâche et je peux me confier à elles sans peur de les lasser, alors je m’y replonge.
Je pars ce jour pour une matinée d’observation de baleines.

Depuis le temps que je voulais me balader en pleine nature au Canada. Voilà qui est fait en ce jour !

Me voici donc au coeur du Finistère Sud. Une première pour moi, et certainement pas une dernière…

La Bretagne était une des régions de France que je ne connaissais que très peu, et il était grand temps que je remédie à ce défaut. Ceci fut fait par un beau week-end de septembre, où je suis partie trois jours pour découvrir le Finistère Sud.
Trois jours c’est très peu pour une région si riche, mais c’est une excellente mise en bouche, pleine de promesses de retour.


La pluie se lève pour saluer mon départ de Vancouver. La première fois depuis que je vois vraiment la pluie tomber dans celle qu’on nomme Raincouver… Un bus doit me mener à Victoria entre 9h45 & 13h30. Je sommeille en chemin et me réveille en fond de cale du ferry, le vrombissement des moteurs me fait sursauter. Il est déjà 11h. Le bus repart à 12h30 et d’ici là, quartiers libres sur le bateau. Je pars à l’assaut de l’air frais sur le pont supérieur. Le fond de l’air est finalement trop frais mais je lutte pour rester dehors, ça me rappelle un tout petit peu mes beaux instants sur mon pont caribéen…