Depuis le temps que je voulais me balader en pleine nature au Canada. Voilà qui est fait en ce jour !
J’ai eu la chance de partir pour une belle rando dans East Sooke Park. 45 minutes de voiture me mènent à l’entée du parc. Je craignais un chemin de bois balisé, comme c’est souvent le cas dans les parcs canadiens, je me retrouve en fait avec mes pieds bien accrochés au sol.
Je pénètre la forêt. Immense, verte, vive, humide. La Rainforest, j’apprendrai qu’on la nomme en français « forêt tempérée humide ».
Les arbres sont hauts et le sous-bois épais. Des fougères recouvrent souvent le sol, la mousse, le tronc des arbres. Sapin de Douglas et cèdre rouge sont les deux habitants principaux de la zone. Ils poussent parfois l’un collé à l’autre. Le cèdre rouge était fondamental pour les Amérindiens de la région; leur vie, comme sur le continent, était basée autour de l’utilisation de cet arbre… Je ne le sais pas encore, mais j’en apprendrai beaucoup plus à ce propos du côté de Tofino, dans quelques jours.
Le chemin monte et descend, le sol est parfois tendre, parfois de pierre.
Après une montée, ou peut-être était-ce une descente, nous arrivons à l’océan. Sublime bleu profond. L’air est frais mais le soleil brille. Le vent souffle parfois fort…
Je suis aux anges, la vaste forêt est derrière moi, l’océan sans fin me fait face… Bonheur des éléments. Ma guide et moi, nous sommes seules dans la nature. Je me sens toute en harmonie. Le chemin longe désormais la côte. Les roches tombant dans l’eau me rappellent le chemin des douaniers arpenté un jour en Corse, à ceci près que l’immense forêt tombe directement dans l’eau, pour le plus grand bonheur de mes cadrages photos…
Ma guide d’un jour me dit que nous croiserons peut-être des baleines. Nous déjeunons. « Tu as vu la baleine » s’écrit Tony entre deux bouchées de sandwich ? Raté… Oh non, je vois clairement un aileron, puis un autre. Elles sont loin, à plusieurs centaines de mètres, mais elles sont si grandes, je le vois clairement. « On dirait qu’il y en a beaucoup » continue Tony. En effet, les ailerons se multiplient. C’est alors que l’une d’elle saute dans un immense éclat d’eau. « Elles sont heureuses de se retrouver alors elles dansent ».
Une autre baleine, puis une autre encore dansent au loin pour notre pur plaisir…
Je ne savais pas que les baleines dansaient.
Le trajet retour se fera dans la même harmonie avec la nature. A chaque fois que mon regard tombe sur l’océan je rêve croiser à nouveau le majestueux cétacé…
Je rentre à Victoria, épuisée. Je tombe de sommeil, vidée. Une sieste et me voilà repartie dans le centre-ville.
Je descends sur le port, vers un petit restau qu’on m’a conseillé. Le Red Fish Blue Fish est au niveau de la mer. Dans un container transformé en cuisine, il sert du poisson frais et notamment les célèbres fish & chips.
Je me régale de saumon sauvage frit en tête à tête avec quelques mouettes. La brise rafraichit ma peau chauffée par le reflet du soleil sur la mer. A ma droite, je vois des bâtiments historiques colorés.
Victoria me plait plus encore…
Liens utiles: Partir en randonnée autour de Victoria, le Red Fish Blue Fish.
Retrouvez les articles de mes 4 semaines en Colombie Britannique (le premier est celui tout en bas!)
Entre les baleines au loin et le tête à tête avec les mouettes, c’est tentant !
Clairement tentant : je ne peux que t’y inciter à y aller par toi même !
Ça doit être magique de pique-niquer comme ça avec vue sur l’océan et sur les baleines qui dansent. Quelle chance !
C’était en effet un superbe moment, un pur instant d’harmonie avec la nature inattendu…