Pour moi comme pour l’humanité entière, l’année 2020 aura été de toutes les surprises. Sur ce blog, j’ai déjà partagé quelques lignes de mon journal de bord où vous pouviez saisir des bribes du chemin parcouru.
Je n’ai pas encore partagé l’une des plus grandes décisions que j’ai prises en 2020. J’ai décidé de quitter l’entreprise pour laquelle je travaillais depuis près de huit ans.
Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de retrouver des proches que l’on voit parfois rarement. Pour ma part, sans entrer dans de trop intimes détails, cette période de l’année n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
Cette année, les fêtes de Noël avaient une saveur toute particulière. Car 2020 nous a tous forcé à faire un pas de côté, à prendre du recul, de gré ou de force. Car 2020 nous a aussi rappelé la valeur de l’humanité de chacun. Mes parents souhaitaient faire un repas de famille avec tous leurs enfants et petits-enfants. Dans ce contexte, nous avons tous accepté, et je me suis pour ma part demandé comment appréhender au mieux ces retrouvailles.
Puis-je m’autoriser à être heureuse en ce moment ? J’ai eu récemment une conversation avec une personne proche qui est venue me titiller sur cette question. Une fois la première émotion passée, je me suis dit que cela pourrait être le sujet d’un bel article.
La conversation en question a débuté ainsi :
– Ça va en ce moment ?
– Moyen moyen ?
– Mince c’est la santé ?
– Non ça va, mais quand on voit tout ce qui se passe en ce moment, il faut être égoïste pour se sentir heureux.
Cette dernière phrase m’a clouée au sol.
Je n’ai pas su quoi répondre et j’ai préféré me taire, toute réponse à chaud aurait probablement produit l’inverse de l’effet escompté. Le lendemain matin cette petite phrase m’est revenue. Je me suis alors dit que l’écriture d’un article me permettrait sans doute d’y répondre posément.
Une vie bouleversée d’Ettie Hillesum m’a émue et touché en plein cœur.
Depuis que je l’ai lu, mon regard sur notre situation actuelle a changé. Ce livre devrait être enseigné dans toutes les écoles, tant Etty Hillesum nous donne une superbe leçon de vie. J’ai adoré Une vie bouleversée et conseille à chacun de vous qui lisez ces lignes de vous le procurer.
Je vous en ai déjà parlé en ces colonnes, je suis sur un chemin depuis plusieurs mois, chemin de plusieurs moi(s), un chemin vers la spiritualité, vers le calme intérieur, je ne sais comment le nommer, mais un chemin vers une meilleure connaissance de moi, c’est certain.
Ce chemin a été intensifié par cette si surprenante année 2020. J’avais vu passer ce dessin d’Aman Dalal sur les réseaux sociaux et il illustre d’un trait d’humour ce qui s’est passé en moi : « If you can’t go outside, go inside » (Si vous ne pouvez aller à l’extérieur, allez à l’intérieur).
Une idée surgit : écrire 10 minutes chaque jour au même moment, comme l’on prendrait la même photo tous les jours au même instant.
Et si ces 10 minutes prenaient place chaque matin après ma méditation ?
Ce matin, la forme d’un flot de pensées, mais demain peut-être des projets plus poétiques ? des éclats de quotidien, des « copeaux » ?
A suivre !
De ces quelques mots, jetés sur mon ordinateur un matin de confinement, est né un projet d’écriture très personnel : écrire chaque matin ou chaque jour, au moins 10 minutes. Pas vraiment un journal de bord, pas vraiment un travail pensé en vu d’être lue, mais avant tout un espace d’expression et de liberté que je m’offre depuis début avril.
Et je me suis finalement dit ce jour que cela pourrait vous intéresser d’en lire quelques feuillets. Voici donc quelques extraits de mes « 10 minutes ».