Partons aujourd’hui pour une évasion gourmande…
Anne Coppin, auteure et éditrice de Food Trotter Thaïlande, je l’ai croisée sur un salon de voyages il y a plus d’un an, et j’ai totalement accroché à son sourire, à ses passions et ses projets. Passionnée de voyages, d’Asie et de bonne bouffe, cela nous faisait pas mal de points en commun. Mais nous ne nous sommes pas revues avant longtemps, jusqu’à ce qu’elle me contacte pour avoir mon avis sur son dernier opus, ledit Food Trotter Thaïlande, il y a quelques mois.
Dans le cadre de mes toutes nouvelles activités professionnelles, je suis amenée à écrire sur le voyage… beaucoup ! Un pur plaisir pour la passionnée que je suis, et par les voyages et par l’écriture, comme vous le savez. Au gré de ces pérégrinations sur feuillet vierge remontent bien des souvenirs de voyage.
Poésie et esprit sacré du côté de Bangkok ou dans une très immédiate proximité – Ayutthaya, escapade d’une journée que je ne peux que vous conseiller, et où ont été prises les première & troisième photos, plus d’infos ici…
Lire la suiteBaan Hua Lampong: curieux nom d’une Guesthouse de Bangkok qui s’est (im)posée sur ma route. Au tout début, avant d’y poser un orteil, Bangkok me paraissait grande et anonyme. Alors quand ce couple de Français croisé une heure au Laos me conseille une bonne adresse familiale à Bangkok, je me réjouis et note les infos. Après vérification, je réalise qu’elle se situe à l’entrée de Chinatown. Il ne m’en faut pas plus pour que je réserve ma place avec entrain.
A peine la porte passée, j’ai compris que cette guesthouse était différente… Cet endroit a une âme…
Les plantes y sont nombreuses et poussent même (dans) les murs: viendrait-ce de là? Ou bien plutôt de la particularité de Patty et Tommy, les deux personnes qui tiennent cette auberge, et du propriétaire, dont l’âme n’est jamais loin…
Patty est une Thaï d’une quarantaine d’années. Un grand coeur enrobé d’humeurs très variables. Un jour, elle vous prend dans ses bras, deux heures plus tard, elle ne regardera même pas le client potentiel – trop « routard » pour elle – et lui jettera un « Full » froid. Elle est la colonne vertébrale de ce lieu.
Tommy est un Américain d’origine sino-thaï d’une vingtaine d’années. Deux années de voyages l’ont fait passer par la Thaïlande, et il a posé ici ses bagages, car c’est le premier endroit qu’il a connu à Bangkok et qu’il y a dans cette ville de bonnes librairies… Il est très professionnel, consciencieux et il faut du temps pour décrypter son visage: est-il froid? désintéressé? ou juste absent? Non, il est bien là, incarne les forces les plus actives de ce lieu et se livre parfois…
La paire est hors du commun. Parfois, souvent, semble faire le strict minimum : j’ai peur de les déranger dans leurs lectures pour avoir mon petit-déjeuner. Et puis c’est un endroit de non-productivité absolu… Où je m’entends dire des phrases aussi saugrenues que: « Non, nous n’avons pas de jus de fruits, on n’a rien pour stocker les fruits ces jours-ci… » Tellement à l’envers de notre monde !
Et l’heureux propriétaire de ces lieux, qui possède toute la Soi, semble avoir placé ici des personnes dont il doit prendre soin, comme l’homme de main, alcoolique à ses heures et dont les filles dorment souvent ici…
Ambiance familiale, Thaï, asiatique: rester dans les communs de Baan Hua Lampong est un voyage à part entière…
Et à cela s’ajoutent deux hôtes installés ici à durée indéterminée, un Américain et un Slovène, et qui, par un drôle de hasard, font ici leur dernière étape avant la Chine…
Les journées passées ici ne furent rien de moins que mémorables et déterminantes…
Cliquez par ici si vous voulez tenter l’aventure.
Lire la suiteAussi curieux que cela puisse paraître, et contrairement à ce que j’avais lu ou entendu à son propos, Bangkok me parait agréable et calme dès le premier abord… j’y resterai finalement près de dix jours !
Calme? sans doute car je suis à quelques pas de Chinatown et qu’en ce dimanche de mai, le quartier est fermé. Et puis, la comparaison avec le chaos cambodgien joue en sa faveur…
Le lendemain de mon arrivée, j’aborde la capitale par sa périphérie: depuis le quartier des affaires à l’Est. Je marche énormément. J’aime l’ambiance des rues, très « village », même si c’est souvent au pied de hauts immeubles.
La vue du 63ème étage du State Tower est aussi vraiment impressionnante: je m’y retrouve en fin de journée et admire le fleuve et le tissu urbain à perte de vue… Heureusement, quelques oiseaux viennent donner un peu de vie à cet endroit.
La journée suivante est plus touristique: visite du Grand Palace au programme. Je « cours » à l’ouverture pour devancer les groupes de touristes. Ca en vaut la peine: pendant les premières vingt minutes, je n’ai le palais que pour moi…
Je passe ensuite devant le fameux quartier des Routards de tout poil: Koh San Road, l’horreur incarnée à mes yeux, ici tout est faux et cousu main pour coller à l’image de paradis des touristes relax…
Le chemin du retour est plutôt long et traverse notamment Chinatown: plus chinois que la Chine! Mon auberge est toute proche, j’y reviendrai de nombreuses fois. Marchés en tout genre s’y succèdent, petites échoppes de rue, loterie, médecine traditionnelle, ventes de fruits & légumes, effigies de Bouddhas: un régal visuel !
Mes journées suivantes seront occupées par de longues balades flâneries dans ce quartier, dans les « Soi » thaïlandaises, ces petites rues au charme calme et convivial, par des balades dans les parcs de la ville et par la pratique du mandarin avec les Chinois croisés ça et là… Le bonheur là où je ne l’attendais pas en somme !
Lire la suiteNous nous sommes donc retrouvés au travers de la route… Petite remise en situation: nous sommes au Nord de la Thaïlande, du côté de Mae Hong Son, à quelques centaines de mètres d’altitude, et précisément à une bonne centaine de kilomètres de Chiang Rai, où se situent notre guest house, et notre kit de survie…
Dans notre (petit) malheur, nous avons la chance de croiser la route d’un Luxembourgeois quelques minutes après nous être gamellés. Il est justement loueur de deux roues et se propose de vérifier notre monture. Tout va bien, elle est encore en bon état. Il me raccompagne en haut de la montagne, le temps que mon conjoint reprenne confiance. Entre temps, on fait un check de nos corps, tout est ok si ce n’est de belles égratignures d’un côté comme de l’autre.
Une paire d’heures plus tard, nous voici rentrés. La nuit se passe à peu près bien de mon côté, mais mon cavalier réalise au réveil que son poignet ne va pas fort.
Une visite à l’hôpital s’impose… et c’est une bonne surprise: nous sommes très bien reçus, et parfaitement pris en main. Bon il y a de l’attente, mais en quatre heures on réussit à voir deux spécialistes et à faire les radios appropriées. Bilan: cartilage du poignet cassé et une belle plaie au pied pour lui, pour moi ce ne seront bien que des égratignures.
Il nous faut tout de même poursuivre la route: même si on a quelques semaines sur ce bout de continent, on ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.
On repart pour le nord du Laos, et Luang Nam Tha, dont les récits de Sandro m’avaient bien fait rêver. C’était un des trajets où je m’étais le plus projetée pendant ma phase pré-voyage.
Sauf que… selon mon planning, nous étions censés partir en trek dans la jungle, et avions une petite dizaine de jours prévus dans les environs. Or, ce fut précisément le temps nécessaire au pied de mon cavalier pour cicatriser. Avant cela, impossible d’enfiler une chaussure de randonnée ou même une tong, et en taille 47, pas évident de trouver d’autres modèles plus appropriés…
Heureusement, nous sommes logés dans un excellentissime endroit, que je vous recommande chaleureusement, la Zuela Guesthouse (voir sur le Lonely Planet ou voir ici).
En balançant mes plans de voyage dans mes oubliettes mentales, je profite de ces jours-là pour me balader autour de Luang Nam Tha, et je ne suis pas déçue. C’est un tout petit village et les alentours sont magnifiques. Les gens sont très agréables, souriants, et toujours prêts à aider la Blanche égarée rougie par le soleil… Ajoutez à cela chants de coq, d’oiseaux, beaucoup de verdure, pas mal de buffles et la pluie qui bat très fort au moins une fois par jour et vous avez une idée de mon quotidien du moment…
Lire la suiteSituée dans l’extrême nord de la Thaïlande, Chiang Rai est une étape classique pour les voyageurs passant de Chiang Mai au nord du Laos. Mais ce peut être plus qu’une étape, et la douceur de la ville et la beauté de ses alentours en font un endroit très agréable pour y passer quelques jours…
Après trois heures et demi de bus depuis Chiang Mai, on y arrive en milieu de journée. J’arpente les rues de Chiang Rai et je découvre avec plaisir que la ville est bien moins touristique que notre étape précédente. Le marché de nuit ne gâche en rien le plaisir.
Le lendemain, on loue une nouvelle monture à deux roues motorisée, et on se décide pour un petit itinéraire d’une journée: visite du Temple Blanc le matin, route pour Mae Salong et visite de sa région pour le reste de la journée.
Le Temple Blanc est un des édifices les plus originaux qui m’a été donné de voir: je conseille!
Il nous faut pas mal de temps pour sortir du tissu urbain et prendre la direction de Mae Salong, mais ça vaut le détour: les montagnes sont douces et belles, la petite ville nichée au détour de champs de thé me plaît. En plus je rencontre des Chinois installés ici depuis le passage de l’armée du Kuomintang avec qui boire le thé… (Plus d’infos sur cette ville par ici).
Comme au nord de Chiang Mai, la route est belle, la route zig-zague…
Et c’est sur le chemin du retour que les choses se gâtent: mon cavalier de conjoint a du mal sur un changement de vitesse, la monture se cabre et on se retrouve au travers de la route! Sauf que… en bons touristes peu expérimentés aux routes asiatiques que nous sommes, nous ne portons que tongs, débardeurs et shorts.
Cet accident, même s’il se produit à faible allure, nous laisse de belles marques et influencera fortement le programme de notre voyage à venir…
Lire la suiteDix jours après le début de notre périple asiatique, on se décide pour une journée « trekking » organisée par une guesthouse de Chiang Mai. C’est une toute première, se joindre à une journée organisée spéciale touristes occidentaux, je n’avais pas encore fait…
Je suis sans doute trop naïve, et même si je savais que nous étions en groupe de touristes, je pensais que le moment pouvait être sympathique et nous permettre de grouper plusieurs activités originales sur notre dernière journée dans la région.
Erreur, erreur… ce fut tout simplement un désastre: on se fait balader de lieu artificiel en lieu artificiel, village « ethnique » en tête, suivi de près par la ferme aux orchidées et celle aux papillons.
Bon, j’aurais au moins de beaux clichés de fleurs pour ma botaniste de mère…
Une mini-balade en forêt plus tard – deux heures de rando pouvant difficilement justifier le nom de trekking, le niveau général de la journée est heureusement relevé par ma première rencontre avec les éléphants d’Asie.
Dire que je suis retombée en enfance au contact des pachydermes est une pâle comparaison…
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