Étiquette : week-end en europe

Je pars à Stockholm !

Stockholm, ou la ville dont j’ai aucune image.

Rien que le nom de cette ville, il m’a fallu m’y prendre à plusieurs reprises avant de savoir l’écrire sans faire d’erreur.
Que vais-je y faire ? Rien ! ou du moins, je n’ai absolument rien de prévu : je pars seule, je n’ai pas de programme, et je ne me suis pas encore décidée à ouvrir un guide…
Alors pourquoi j’y pars ? Car j’ai vu sur le (très bon) blog Vagabondes, il y a de ça pas mal de temps, qu’un hôtel avait dédié une chambre aux bloggers de passage dans cette ville et que tout un chacun, en tant que blogger, pouvait candidater pour y séjourner gratuitement. Opération de communication, sans aucun doute, mais aussi belle idée neuve, et dans une des capitales les plus chères d’Europe, une raison suffisante pour motiver un voyage à mes yeux!
Ne reculant devant rien pour noircir les colonnes de ce blog, j’ai donc rempli le formulaire facebook du Scandic Grand Central. Et rien n’est venu, jusqu’à trois jours avant la date initiale voulue, celle de mon anniversaire. Que j’ai finalement passé à Lisbonne, car le responsable du programme s’est rendu compte trois jours avant donc que la réponse positive était bloquée dans sa boîte aux mails!
Il m’a donc dit être prioritaire pour le week-end de mon choix, qui sera donc celui de Pâques. Trois jours et quatre nuits pour découvrir une ville dont je n’ai aucune idée!

Et j’en suis là.

Ce matin, en essayant d’animer (un tout petit peu) ma page twitter (j’ai vraiment du mal avec ce média là, dont je trouve mon utilisation tant superficielle, mais ça c’est une autre histoire) j’ai vu que le site visitsweden.com me suivait.
Je n’ai pas pu ne pas y voir un signe et j’ai commencé à surfer doucement sur ces pages et à remplir un tout petit peu mon imaginaire.
Ce que je retiens ? Stockholm, Capitale verte : 40 % de la ville est constituée de parcs et d’espaces verts ! Ca me suffit, j’arrête ici ma lecture.
Je sais au moins que je dois prendre une bonne paire de chaussure de marche.

Et mon programme prend forme : voir le temps s’étirer au bar de l’hôtel (qui a l’air design, rétro et cosy à la fois), et user mes semelles entre parcs, îles et réserves naturelles.
Et sans aucun doute laisser mon inspiration se nourrir par cet ailleurs dont mon imaginaire est totalement vierge pour remplir mes carnets…

Et peut-être m’aiderez-vous à compléter ce début de programme grâce à vos coups de cœur (pas les incontournables, non, ceux-là je les retrouverai s’il le fallait, mais vos petits endroits où vous auriez aimé que le temps s’arrête, vous voyez ce que je veux dire…)?

Il me reste quelques jours pour fantasmer ce voyage, et je sens que l’envie de rêver d’ailleurs commence à pointer son nez. Car, comme le dit si bien Marek Halter, un rêve de voyage c’est déjà un voyage, non?

*visitsweden.com / * Grand Central Stockholm / *pour candidater / *vagabondes parle de l’hôtel des blogueurs

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Aaah Lisbonne (et la plage à côté) !

(Carnet lisboète 3/3)

Notes du 26 février

*devant mon petit-déjeuner*
Aujourd’hui, cap sur l’océan ! voir l’océan du bout de l’Europe, celui qui a inspiré tant d’explorateurs… celui qui en a avalé tant aussi. Aucune idée de ce à quoi la cote portugaise va ressembler : déchiquetée ? rocheuse ? de sable blanc, noir ou gris ? une mer mouvementée ? une calme crique ?

*sur la place de l’église des Carmes*
On ne voit pas forcément la mer partout depuis Lisbonne, mais les mouettes nous rappellent sans cesse qu’elle n’est jamais loin.

*praca do Principe Real*
De très gris arbres ponctuent la ville. Les oiseaux accompagnent ma balade matinale urbaine – j’ai une paire d’heures devant moi à Lisbonne avant de rejoindre les amis.
Les Lisboètes ont l’art de suspendre le linge aux fenêtres. Je croise souvent du linge assorti aux murs alentour, comme fait exprès ! Les habits, ou les draps, sont, eux, systématiquement assortis. Blanc, couleurs foncées, ou bleu jeans, le bon sens de la ménagère s’affiche dans le tri des couleurs suspendues aux rues de la ville.

*sur une plage à 40 kilomètres au sud de Lisbonne, près de Cabo Espichel*
Le présent avec un grand P…
Trompette, mer, mouette. Sel et soleil sur ma peau. Mon cœur frétille. Force et douceur.
Le roulis des vagues, le sifflement des mouettes et les notes de l’ami d’ami d’amie chatouillent mes oreilles dans une heureuse harmonie…
Les vagues c’est éloignement – calme – rumeur qui se rapproche – et qui finit en un lourd choc sourd.

Perfection de l’instant… Grains de sable, chaleur, tiédeur, petite mélodie estivale, violonesque, roulis roulis roulis en arrière fond. Cailloux, rochers, océan, gris du sable, bleu de l’azur, bleu océan.

Les mouettes réagissent à la musique, vous le saurez. Quelques unes paraissent même enchaîner quelques pas de danse. Et elles s’éloignent finalement, trouvant le trio musical de mes compagnons normal…

*arrêt de bus, quelque part à Lisbonne*
Superbe journée. Cramée par le soleil, le sel et la mer. Superbe compagnie : quatre musiciens, une Portugaise, un Italien et deux Français.
Journée nature, barbecue, musique, observation des mouettes, de l’horizon et de l’océan.
Petit passage à flanc de rocher bien corsé. Terminé sur les fesses : à deux mains plus deux pieds, je me sécurise. L’Italien aura un très gros moment de vertige.
La nature est belle. Pureté des éléments, soleil, mer et pierre.
Le sable, c’est de la pierre avant tout. Beauté d’un microcosme travaillé sur des centaines d’années.
J’ai aussi pris mon premier bain de l’année!
Lisboa, que fich’ !

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Flâner dans Lisbonne

(Carnet lisboète 2/3)

Notes du 25 février

*Miradorou de santa Luzia*
La Sé ou l’odeur de javel – il n’est pas 9h et le parvis de cette vieille église romane est lavé à grande eau.
Lumière, lumière, lumière. Oiseaux qui chantent.

*Parvis du couvent de Graça*
Envie de me laisser écraser par la lumière, le bleu du ciel, la luminosité des façades, le poli des pierres…
La nature ponctue la ville aussi. Un arbre immense au tronc de deux mètres de diamètre au moins se tient majestueusement en bord de route, en toute normalité…

*Sentora de Monte*
Moi vouloir être chat, la la la lalala…
Le soleil chauffe mon derrière
Les oiseaux chantent

*Escaliers de Sao Miguel*
Enivrée de soleil. De l’église face à moi s’échappe une rumeur comme si des mamas portugaises organisaient un prochain événement religieux… Le portugais sonne comme un chant à mes oreilles. Un père gronde son enfant : ce n’est pas crédible ! Les piaillements des oiseaux, encore. Et la lumière toujours forte, blanche, belle.
Les pierres sont magnifiques, enfin ces Azulejos, ces carreaux de faïence superbes. Originaires d’Andalousie, d’un nom arabe avec une influence chinoise. Ils me plaisent, rendent la ville rigolote, pas sérieuse, colorée, humaine, chaleureuse…

*Au resto sur la rue Augusta*
Très beau chœur étudiant croisé plus haut dans la rue, concentré et détendu à la fois. Belles voix, beaux visages, beaux accords, tous tendus dans un même élan.
Je me laisse avoir par un restaurant attrape-touristes tant sa position plein soleil – rue piétonne me plait…

*Sur la place de l’église des Carmes*
Belle petite place. Le soleil caresse ma peau au travers les branches d’un arbre déplumé…
La quête d’un café au soleil a guidé mes pas jusqu’ici.
Lisboa, up and down. Lisbonne détonne. Ne cesse de monter & descendre. Et sous les semelles, les beaux pavés, colorés, lissés, glissants à l’occasion, irréguliers, ondulés, comme si la mer les poussait par en dessous ! un peu fatigant mais si agréable…
Et particulièrement ce matin, dans le quartier Alfama, si calme. Je m’y suis retrouvée seule bien souvent.
Avec beaucoup de chats autour quand même !

Des envies de poésie…

Lisbonne
Le bleu de la mer jamais loin
L’azur du ciel toujours plein
De haut en bas, de bas en haut
Rues qui zigzaguent
D’autres en quadrillage
Lumières, murs blancs, faïences colorées
Belle peaux métissées
Lisbonne up and down
Lisbonne haute en mon cœur

La douceur
Douceur du soleil de février
Première chaleur de l’année
Une langue qui chuchote, chuinte et chante
Une ville d’architecture émouvante, éprouvante, charmante
Lisbonne au cœur tu m’as touchée
Et toute de douceur enveloppée

Beaucoup de murs, d’appartements, d’immeubles délabrés. Car les loyers sont figés, ce qui a poussé les propriétaires à laisser « pourrir » leurs immeubles, les faire détruire puis revendre les terrains. Ou simplement car ceux qui détiennent ces murs sont introuvables, entre l’Angola, le Cap Vert et autres villes brésiliennes…

Ca donne toujours un charme désuet, le côté mur coloré légèrement (ou carrément) décrépi. Mais c’est aussi inquiétant : beaucoup de travaux, de façades bâchées d’où dépassent des grues qui accoucheront bientôt de hauts immeubles impersonnels. Le charme, tout désuet qu’il soit, sera envolé. Restera une capitale occidentale standardisée, où du moins ce sera le nouveau visage de certains quartiers…

*à l’étage de mon lit double, Yes Hostel*
Belle surprise. Je me retrouve chez un des deux luthiers de la ville de Lisbonne. Ami d’amie, encore, mais un nouveau… je passe une belle soirée avec lui et deux de ses amis.
Ce que je sais de plus sur les Portugais :
– ils n’aiment pas qu’on confonde brésilien et portugais
– ils sont sympas
– ils aiment le football, beaucoup, beaucoup
– certains quartiers de Lisbonne s’arrêtent pendant les matches : les bars du Barrio Alto sont étrangement vides un temps
– certains métis sont ma-gni-fi-ques
– beaucoup de Lisboètes parlent français
– ils sont avenants (un ami me dit « chauds »)
– les automobilistes respectent les piétons
– les Lisboètes aiment aller de bar en bar, le verre à la main
– dans les rues, il y a bien des enfants qui jouent, mais juste un peu, pas autant que les guides peuvent le laisser croire
– comme dans les films, il y a des vieilles dames aux fenêtres, elles interpellent leurs copines dans ces mêmes rues

Il semble que demain, je n’irai pas à Belém, un des incontournables de Lisbonne pourtant… « On va à la mer demain, tu viens ? » un appel de ce type, ça ne se refuse pas !

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Arriver à Lisbonne !

(Carnet lisboète 1/3)

Je rentre donc d’un week-end à Lisbonne. Un très court séjour, du vendredi soir au lundi matin, mais séjour tout simplement extraordinaire. Je suis partie seule. J’ai vu de superbes choses, rencontré de belles personnes.
J’ai placé ce voyage sous le signe de l’écriture et, chose inédite, je vous livre sur ce blog l’intégralité de mes notes.

Bonne lecture !

Notes du 24 février

*dans l’avion*

Quelques tristes papillons dans le ventre : mon anniversaire m’a été peu fêté. Ou du moins, pas assez par ceux avec qui je partage le plus de mes journées. Un signal fort, il ne faudra vraiment pas que je reste longtemps là où je suis. Je le savais, je m’y étais préparée, mais je suis quand même un poil déçue…

Heureusement, la chose a été anticipée et plutôt que de célébrer mon anniversaire dans moins de mètres carrés que mon âge… à moi l’océan, la ville des découvertes avec un grand D, à moi la capitale du bout de l’Europe, là où le connu s’arrête et où l’inconnu doit se déployer partout sous nos yeux, vaste océan avec l’espoir et l’envie d’un autre monde derrière.
Peu d’images sur Lisbonne peuplent mon imaginaire et c’est bien ainsi. Une seule image à l’origine : celle d’une pub pour le vin Porto. Puis l’idée du Tage et d’une ville en pente, tournée vers l’eau. Enfin l’idée de ruelles, d’entrelacs, de douceur de vivre, où tout se fait à pied. J’ai à peine plus de 48 heures devant moi pour me construire ma propre idée !

Je m’assoupis quand l’avion décolle, comme toujours. Je ne comprends pas pourquoi je m’endors toujours aux phases les plus mouvementées : décollage et atterrissage, où je parviens rarement à rester éveillée.

« Très belle vue sur Paris et le phare de la Tour Eiffel sur votre gauche », le commentaire du pilote me sort de ma torpeur… Je ne m’en lasserai jamais : les vues nocturnes sur les villes quand un avion décolle me fascinent. Puis Paris ressemble à un jouet pour enfants. Quelques grands axes éclairés la partagent. La majestueuse Tour Eiffel domine et donne un repère certain à ce décor : c’est bien notre capitale !
Par contre pour le surnom « Ville Lumière » on repassera : face aux villes d’Asie, la vieille capitale n’a qu’à bien se tenir.
Mais je dépasse Paris depuis longtemps : le temps de relever la tête et je suis déjà plongée dans l’obscurité aérienne… « Nous traversons actuellement la Bretagne… »

Faut oser !

Je demande si je peux aller à l’avant de l’avion en ce jour de fête, et je suis exaucée.
« C’est petit ! » telle est ma première exclamation en entrant – je crois que les pilotes n’apprécient guère ! Mais ils sont très aimables et ne laissent rien paraître. Au contraire. Ils m’expliquent leur rôle, comment l’avion calcule sa position par rapport à ses mouvements, les cartes etc… Ils éteignent (pratiquement) toutes les lumières et me font admirer les cieux. « Cette tâche, ce sont les Açores, celle-là le Nord de l’Espagne. »
La lune est magnifique : son croissant n’est pas sur ses gardes comme chez nous, mais couché sur son flanc. Il brille d’une teinte orangée sous la lumière de sa fidèle suivante, l’étoile du berger. On parle un peu d’ici, un peu d’ailleurs, la Chine passe par là. Merci à eux !

*à l’étage d’un lit double, Yes Hostel*

Bien sûr, je m’assoupis car la descente de l’avion commence à se faire sentir. On me tape sur l’épaule. Hm, je sens, qu’une fois de plus, je suis en train de somnoler la bouche ouverte.
« Ca vous dirait de voir la descente dans le cockpit ? » Bien sûr !
J’entre.
J’ai l’impression de plonger en plein Lisbonne. Une mer de lumière et derrière, rien. L’océan, pur, noir, immense. Le bout du monde le plus proche de l’Europe se tient devant moi ! On dirait un décor de film. Surréaliste. Des lumières parfaitement dessinées et découpées. Puis l’obscurité nocturne.
J’entends les échanges avec la tour de contrôle, les réglages techniques des pilotes. Je suis bluffée. Je sais que l’aéroport de Lisbonne est tout près de la ville (à moins de dix kilomètres), ce qui explique pourquoi c’est particulièrement beau.
On contourne le bout du monde pour prendre le recul nécessaire vers l’océan avant de redescendre.
Là, c’est l’Europe qui me fait face.
« Vous avez eu de la chance, le ciel est particulièrement clair ce soir » me confie le pilote.
Impressionnée, je ne réponds rien d’autre que Merci. C’est un magnifique cadeau, qui restera gravé dans ma mémoire…

Le chauffeur de taxi qui me ramène à l’hôtel est splendide. Un jeune métis que je suppose Capverdien et qui embaume sa voiture. Un envoutant guide de quelques minutes…

Premières impressions sur Lisbonne nocturne : belles pierres, belles pierres, belles pierres. Les trottoirs ont l’air vivant, l’architecture est finement travaillée.
J’arrive dans une soirée organisée par l’ami d’une amie. Je ne connais personne, cet ami je n’ai échangé avec lui que via facebook. Merveilleuse surprise : cinq minutes après mon arrivée, une dizaine d’inconnus me chante Joyeux Anniversaire… vivent les communications modernes: l’ami de mon amie a vu sur mon mur facebook que c’était mon anniversaire!
On passe ensuite au Barrio Alto, un assemblage de rues de la soif, quadrillage de jeunes enivrés…
Je rentre vers 2h du matin à l’hôtel, je veux être en forme pour partir à l’assaut de la capitale demain matin !

Un gâteau d’anniversaire inattendu (brioche + confiture) et un nouveau concept de voyage: fêter son anniversaire avec des inconnus dans une ville inconnue !

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Lisbonne !

Voilà qui pourrait bien résumer mon dernier week-end… Les détails cette semaine !

***

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A l’Est, du nouveau !

Fidèle à mes envies voyageuses, je suis partie fêter le nouvel an en République Tchèque.
A l’origine de ce séjour, une discussion avec Emilie, une très bonne amie vivant à Liberec, une petite ville tchèque, depuis un an.
– Tu fais quoi pour le Nouvel An ?
– Je vais dans une fête organisée dans une salle des fêtes d’un petit village près de Liberec.
L’idée de fêter un nouvel an dans une salle des fêtes au bout de l’Europe dans une langue différente au milieu d’inconnus pique ma curiosité :
– Je peux me joindre à toi ? mes parents cherchent à me faire un cadeau pour Noël, j’avais pas d’idée, mais demander des billets d’avion pour Prague me parait réalisable…

Et hop, le plan était établi…

J’arrive vendredi vers 20h, Roman, mon chauffeur d’un soir, m’attend à l’aéroport – je pars moins de 72 heures et je préfère économiser un peu de temps qu’un peu d’argent pour rejoindre mon amie. Outre ce dernier point, cela s’avère être une bonne idée : Roman est très sympa.
Il dit qu’il parle mal anglais, je ne trouve pas. Il a 42 ans, il a deux enfants, dont un fils de 24 ans qu’il a eu avec sa femme. Il est heureux d’être toujours avec elle. Il est chauffeur de taxi depuis deux ans. Avant, il travaillait pour une société de transport et encore avant il été chauffeur pour l’aéroport. Mais il a eu de mauvais patrons à chaque fois. Qui ne payaient pas ses heures supp’ et il en faisait vraiment beaucoup. Maintenant, il est son propre chef. C’est dur, avec la crise. Il est facile d’avoir une carte de taxi ici, mais il n’y a pas assez de travail pour tous. A moins, il travaille pour lui. C’est dur pour son fils aussi. Il travaille dans l’immobilier. Il y a 4 ou 5 ans, ça allait. Maintenant, il y a des mois où il doit demander à son père de l’aider. Mais Roman préfère la société de maintenant à celle du temps du communisme. Il avait 20 ans à la révolution. Avant, il souffrait surtout de ne pas pouvoir se déplacer comme il le voulait, il n’était pas libre. Aujourd’hui, ses enfants sont grands, il peut partir avec sa femme en week-end pour voir des villes différentes.
On continue la discussion tout le trajet, qui dure pratiquement deux heures. On dirait que je roule aux côtés d’un ami…

Samedi, je passe une bonne partie de la journée à papoter avec mon amie. Tout en découvrant Liberec. C’est une petite ville très « empire austro-hongrois ». De beaux bâtiments type Sudète ponctuent la ville. Ils sont de couleur gâteau à la crème. C’est calme, coloré et vert comme ville. Et un peu ambiance station de ski aussi. On est au pied de massifs montagneux, qui même de basse altitude, sont bien aménagés pour les sports de nature.
Le midi, on se régale de patates et autres féculents sous toutes leurs formes (croquette, boulette, beignet). On se prépare ensuite à célébrer le nouvel an…

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Budapest* Pratique

Je me suis donc évadée un week-end à Budapest. Pourquoi Budapest? car quand j’ai pris mes billets en ce 18 août, je cherchais une destination dépaysante, sur laquelle je n’avais pas trop d’idée préconçue (voire aucune) et à bourse accessible. Budapest remplissait donc ces critères: pour seul repère, un ami parti y célébrer un enterrement de vie de jeune homme m’ayant dit: « c’est très beau, ça va te plaire ». Suffisant pour me motiver ! Je prends donc mes billets bien en amont, et une très bonne amie vivant dans un autre pays d’Europe centrale décide de se greffer à ce voyage pendant 48 heures sur les 60 initialement prévues en solo: chouette!

Me voilà donc partie pour 3 jours. J’ai un petite guide en poche, il s’agit du Petit Futé, que je ne connais pas sous ce format. Bonne pioche: bonnes adresses, idées de balades, format ultra compact – il ne manque que les « cases » sur les plans, mais vu la taille de la ville, je me débrouille pas mal sans.

En pratique:

– Y aller: Vol AR avec Air France pour moins de 200€, bons horaires (arrivée tôt le matin, départ en fin de journée)

– Y dormir: chouette Guesthouse Aboriginal Hostel (très bon accueil, bonne situation, bon rapport qualité-prix)

– Qu’y faire: un petit exemple avec ce programme:

Jour 1: grande balade « prendre l’air de la ville » de Pest à Buda (l’ensemble se fait en 3-4 heures, sans entrer dans les monuments), terminer par le mont Gellért et la vue sur le Danube, bluffant

Soir 1: se perdre dans les « Ruins Bars », à découvrir au gré des balades, autour de la rue Kazinczy notamment…

Jour 2: Monuments de Pest (marché central, basilique Saint-Etienne, Parlement, Synagogue) + le Bois-de-la-ville, l’Avenue Andrassy et les bains Széchenyi à la tombée du jour

Soir 2: Opéra ! + second tour dans les Ruins Bars

Jour 3: Monuments de Buda (le château!) + nouvelle montée du mont Gellért + déjeuner dans la citadelle (vue splendide) + bains Rudas

Autant j’ai un peu parlé des bains, autant une explication sur les « Ruins bars » s’impose. Il s’agit de bars qui prennent place au milieu de friches et/ou travaux de grands immeubles. Au départ construits pour être temporaires, certains sont debout depuis plusieurs années. Faits de récup’, de bric et de broc, ils ne sont pas nécessairement recensés dans tous les guides, il faut lever le nez et oser pousser de lourdes bâches pour y accéder. On est loin du classicisme du reste de la ville, et leur ambiance artistico-anarchique m’a beaucoup plu !

Et je ne peux fermer cette page budapestoise sans parler du nom de la ville: elle le tient du nom des deux villes qui étaient à l’origine distinctes, Buda et Pest. Et ce sont aujourd’hui les deux principaux quartiers de la capitale hongroise.

Et avant de la fermer définitivement (cette page), un petit point historique wikipediesque (et le détail est ici), qui donne une bonne idée du prestige qu’eut un jour cette capitale aujourd’hui endormie…
La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda – alors capitale de la Hongrie – de Pest et de Óbuda. Le site de Budapest est similaire à celui d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine. Les Magyars arrivent dans la région au ixe siècle. Leur premier point d’implantation est pillé par les Mongols en 1241-12425. La ville est reconstruite et devient l’un des centres de la culture humaniste de la Renaissance au xve siècle. Après près de 150 ans de domination ottomane, elle poursuit son développement et connaît son apogée avec l’épanouissement de l’ère industrielle aux xviiie et xixe siècles. Après la fusion de 1873 et l’accession de la ville au rang de seconde capitale de l’Autriche-Hongrie, Budapest atteint les proportions et les caractéristiques d’une ville mondiale…

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Budapest* Impressions

Extraits du journal de bord de mon dernier voyage: un week-end de novembre à Budapest… (Budapest pratique arrive très vite)

La première impression que me donne la ville: petite et calme!
Pour la suite:  le froid pique, 5 à 8°C, heureusement il fait sec et bleu. Et ce froid me fait sentir vivante. L’automne est beau à Budapest. La ville est remplie de ses couleurs, de nombreuses feuilles colorent les arbres et jonchent le sol. Orangers, rouges, et quelques verts qui persistent…

La langue hongroise est très bizarre. Aucun repère. Moi qui essaie toujours de voyager en langue originale, je suis perdue…

La ville me parait très calme donc. Peut-être trop.

Et puis une première longue balade me mène au Danube. Toute la majesté de la ville se trouve sur ses rives. Comme si ces dernières participaient à un concours de beauté et que le fleuve serait le juge. Les couleurs de l’automne, encore, dont les parcs remplissent les hauteurs intensifient la splendeur des bâtiments.

Beaucoup de touristes aussi. Je ne suis pas la seule à vouloir profiter des charmes hongrois en automne !

***

Budapest est donc une ville calme, très calme pour une capitale. Lors de mes longues promenades, je n’ai parfois croisé que des chiens au bout de leur maître. Vendredi soir et samedi soir, ça fait quand même drôle!

J’aime beaucoup l’architecture classique, très viennoise – rapport à l’Empire Austro-Hongrois pour ceux qui n’auraient pas fait le lien… J’aime aussi la couleur tarte à la crème des églises, la magnificience de bien des façades et bien sûr, surtout, la beauté des rives du Danube, encore et toujours.

Le tout sur un vif fond de ciel bleu, d’un air bien vivifiant.

Les Hongrois ont l’air sympa, le (très) peu d’échanges que j’ai avec me fait regretter les barrières linguistiques.

Et puis, il y a les bains. Excellente atmosphère en leur sein. Jeunes, vieux, petits, gros, beaux et moches. Les gens viennent se détendre, s’amuser, passer ici du bon temps. Gros coup de coeur pour le bain Széchenyi et ses bassins en extérieur. Y vivre la tombée du jour est superbe. Murs jaunes, bassins fumants, ciel rosissant dans une pure bonne humeur…

Et cet autre bain testé, Rudas: au creux de la pierre, avec sa sombre luminosité, toute en détente, en douceur, en calme… Dire que ces pierres ont des centaines d’années: je suis bluffée !

Calme, léger dépaysement, douceur de vivre et majestuosité de la ville: Budapest m’a conquise…

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