– dimanche, perdre le temps…
Les jours se suivent et se ressemblent dans la petite Tainan.
Au programme ? pas de programme, ou alors vraiment très peu : une ou deux adresses griffonnées sur un plan… aller de temple en temple, flâner entre les deux, s’arrêter dans les chouettes cafés recommandés par Jia-San, la responsable de ma très bonne Guesthouse…
– samedi, où la Curieuse part au hasard !
Je pars ce matin en tourisme expérimental. J’ai vu pas mal de temples ces jours-ci et je souhaite sortir des endroits trop touristiques. Je demande à Da Qiong, jeune Taiwanais qui travaille à mon hôtel où aller à une heure de train d’ici. Ce sera Qiaotou.
– jeudi, où la Curieuse perce quelques secrets des temples de Tainan
Je me promène dans les rues de Tainan. Dès 9h du matin, le temps est particulièrement lourd. 30°c au thermomètre et sans doute 90% d’humidité, au moins…
– mercredi, de nombreuses beautés
Je suis époustouflée par la beauté des paysages autour de la gare d’Ershui.
Derrière la fenêtre de mon train, j’ai l’impression d’être au spectacle.
Les montagnes au loin se perdent dans la brume. Elles ont l’air raides et arrondies à la fois. Devant, des rangées de palmiers se détachent. Ce sont peut-être des bananiers. Et puis, les rizières tapissent le devant de ce magnifique paysage. Vert vif sur les bassins en eau. Le train continue lentement son chemin. Les montagnes défilent et laissent finalement place à d’autres cieux, moins escarpés.
– mardi, d’une maison de thé
Observer le temps s’étirer derrière une tasse de thé.
Un cadre parfait. Air frais, sans être glacial, assise face à des bambous bruissant dans la brise estivale, très douce musique en fond sonore. Une dizaine de tables, beaucoup d’espace.
Les ustensiles pour servir le Gong Fu Cha déployés face à moi. Près de deux heures ont passé, je n’ai changé qu’une fois de feuilles de thé. J’ai de quoi faire plus de cinquante fois le geste traditionnel de bao cha, à savoir servir le thé dans la minuscule théière de terre rouge.
Observer le temps filer.
Faire le vide en soi. Laisser de l’espace. Pour me retrouver. Pour retrouver l’inspiration pour écrire. Sans espace vide, pas de création possible – et ça vient. Déjà une idée semble bonne…
C’est aussi ce jour-là que j’avais écrit ce texte sur le thé…
La suite, en images !
– lundi, retour sur un week-end à la taiwanaise…
Nous prenons la route un samedi matin vers 8h30. Quelques minutes à peine après être partis, premier arrêt pour le petit-déjeuner. Les Taiwanais déjeunent très peu chez eux, et comme pour tous les repas, préfèreront le petit resto en bas de chez eux ou près de leur lieu de travail. Le temps de faire sauter les légumes et la viande hachée qui garniront l’épaisse crêpe, et hop, nous reprenons la route. La boisson ne sera bue qu’une fois la crêpe finie. Thé au lait ou lait de soja.
Lire la suite– vendredi, découvrir les bains taïwanais
Une douce ambiance japonisante se dégage du quartier Xinbeitou (« nouveau Beitou » en mandarin).
Je déambule le long de la rivière. Tout autour, la nature et de nombreux bâtiments thermaux. Nous sommes ici en terre thermale, et plus précisément, au cœur de bains chauds en plein air, à l’image des Onsen japonais.
Beitou est une ville construite sur des sources chaudes naturelles. Son nom veut dire « sorcière » en langage aborigène local. A l’origine, cette terre qui fumait et crachait de l’eau chaude effrayait les autochtones. Il faut attendre les colons japonais du 19ème siècle pour que ces sources chaudes soient domptées.
Aujourd’hui, c’est donc à la mode japonaise que les Taiwanais, touristes ou locaux, profitent des lieux.
– mercredi, où la voyageuse se dit qu’elle a deux nouveaux amis extra-ordinaires
(je continue mon voyage à Taipei)
Kim et Jerry sont extraordinaires… déjà, le sourire qui m’attendait à l’aéroport semblait de bon augure. En effet… accueillants, le mot semble un peu faible. Je sens que c’est un réel plaisir pour eux de me recevoir, de me faire découvrir leur culture. J’avais initialement prévu de dormir chez eux pour le week-end seulement. Je n’avais rien planifié ensuite, et ils m’ont très vite proposé de prolonger le séjour en leur maison.
Ma prochaine étape est Taichung ? « Justement, on y va samedi, et si tu veux on y va ensemble… ».
Avant que je n’ai le temps d’y réserver un hébergement : « Ma grande sœur habite à Taichung, je l’ai appelée ce soir, elle peut t’accueillir ». Incroyable sens de l’hospitalité… et le tout, toujours avec deux immenses sourires, une simplicité et une bonne humeur sans borne.
Alors, inspirez et… bienvenue dans mon univers, j’espère qu’il vous plaira !
Ye Lili – Aurélie Croiziers de Lacvivier
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