Entre les alcôves, les allées de bois décorées de lanternes et les bassins peuplés de carpes colorées, la brise d’été fait vibrer de jeunes bambous. Leur vert profond s’accorde à merveille avec le bois brut de la table où je m’abandonne à l’art de perdre mon temps. La bouilloire en fonte murmure une chanson racontée pour des dizaines de dynasties déjà…
Sur le bateau à thé, plusieurs ustensiles en terre cuite de Yixing. La minuscule théiere dans laquelle 5 où 6 grammes de feuilles de ce Wulong du Mont Alishan de Taiwan seront à sept fois infusées. Le « Chahai », la mer de thé, où la précieuse liqueur sera versée une fois infusée à souhait. La tasse à sentir et celle à déguster, toutes deux de fine porcelaine décorées.
Mes sens en émoi, je goute le précieux liquide. Notes de chataignes, d’herbe fraichement coupée, senteurs de fleurs, ce sont toutes les campagnes de Formose qui semblent couler sur mon palais. Je ferme les yeux.
Le Gong Fu Cha, immuable cérémonie du thé ou art de prendre son temps a tenu ses promesses: deux heures se sont écoulées depuis que j’ai bu ma première gorgée…
Divin !
Merci 🙂
Rhoooo ça fait envie !
Et dans la vraie vie c’est juste mieux encore !!!