Dernier récit de ce premier voyage au Maroc.
Nous partons aujourd’hui sur les pentes de l’Atlas…

Après une première découverte féérique de Marrakech, je découvre la Ville Rouge au gré de mes pas.
Vous m’accompagnez ?

Pour le dernier article sur mon voyage en Colombie Britannique, je vous propose de rencontrer une personne qui m’a profondément touchée. Joe Martin est sculpteur de canoë traditionnel, Amérindien Tla-o-qui-aht. C’est aussi le père de Tsimka, qui a fait de mon passage à Tofino un bonheur.
Joe Martin aime raconter des histoires, ça tombe bien, j’aime qu’on m’en raconte.

J’avais prévu de ne pas vous parler de Timbuktu d’Abderrahmane Sissako.
Non que le film ne m’ait pas plu, loin, très loin de là, mais plutôt par absence d’actualité: j’avais vu cette oeuvre bien longtemps après sa sortie et je n’étais pas sûre que vous puissiez le voir à votre tour. Et puis…

Vous souvenez de mon dernier passage en Finlande? Il était question de mariage, d’amies Erasmus et de très sympathique Finnois. C’était pour le moins une expérience inédite…
Et bien je suis revenue en Finlande en décembre dernier. A nouveau l’expérience fut singulière…

Il est temps.
Il est temps que je partage avec vous, amis lecteurs, un peu de ce quotidien qui me lie à mon mari M., Malien et musulman. Vous vous souvenez? j’avais livré ici le récit de notre mariage.
Aujourd’hui je commence une série, où seront évoquées les questions liées à notre mixité. L’idée de ces articles est de témoigner par notre exemple que oui, le dialogue interculturel est possible, et oui, de la différence des cultures peut naître la beauté… En espérant que ces articles seront des petites passerelles entre deux mondes qui se côtoient trop souvent sans se connaître.
Occuper différemment l’espace disponible de vos cerveaux d’internet me paraît plus qu’important en ces temps troubles.
J’espère que vous apprécierez !
Le premier thème de cette série s’impose à moi – même si ce sujet ne parle pas directement de mon couple, il le concerne à bien des niveaux.

Je vous écris du Maroc, que je découvre pour la première fois après tant de rendez-vous manqués. Après réflexion, cela ne fut pas fortuit, il a fallu un départ tant de fois reporté pour que ce voyage se déroule dans les meilleures conditions. Car mon arrivée au Maroc a été digne d’un rêve.
Un rêve? J’ai eu la chance d’être l’invitée de Fabrizio Ruspoli et Driss Segueni, respectivement maîtres des lieux de la Maison Arabe et du Palais Soleiman, sans doute deux des plus belles perles de Marrakech. Laissez moi vous conter ces journées dignes des enchanteresses fables d’Orient.

Porter la plume dans la plaie
Comme Albert Londres le disait
Aujourd’hui manier la plume
Pour alléger en moi cette enclume.Quand le drame est trop fort
On ne sait plus comment penser
Partout, autour, la mort
Et tant de plaies à panserA ces amoureux de la liberté
Morts aujourd’hui pour leurs idées
A ces talentueux manieurs de crayons
Ces brillants empêcheurs de tourner en rond,
Votre mort ne sera pas vaine
Nous ne retiendrons pas que la haineFace au péril, la décadence,
Je crie l’urgence d’inventer une résistance
J’ai mal à la France, je crains qu’elle ne devienne ranceGare aux amalgames
Musulmans, jihadistes, ce n’est pas une seule gamme
Dits ici terroristes
Là-bas infidèles
Tout comme aux chrétiens, juifs ou bouddhistes
Je souhaite aux musulmans des heures plus bellesQue ces journées soient porteuses
Que plus de fraternité s’éveille
Loin des communautarismes qui dépareillent
Une humanité unique et chaleureuseQue d’un monde nouveau
Ces funestes journées soient le terreau
Qu’ensemble tous nous construisons
Des lendemains qui nous enchanteront