On ne va pas se leurrer, le monde ne va pas dans le bon sens. J’ai longtemps, très longtemps, depuis toujours peut-être, été une idéaliste chevronnée. Pour ne pas dire que je me berçais d’illusions. Ma vie personnelle et l’époque m’apprennent et me rappellent chaque jour que non, le monde ne va pas dans le bon sens.
J’ai été biberonnée, éduquée et façonnée par les idées de progrès, de croissance toujours possible, de construction européenne ou de culture Erasmus, j’ai si longtemps pensé que le monde et les choses allaient forcément dans le bon sens… la désillusion a été dure et l’est encore parfois. Ce n’est pas évident tous les jours. J’ai très souvent la gueule de bois de notre époque.
Faute de continuer à vivre avec ce naïf idéalisme chevillé au corps, je reste une indécrottable optimiste. Et, malgré les effondrements que je vis les uns après les autres, j’essaie de faire ma part.
Gaza.
Comment écrire ou penser à autre chose ?
Je bois mon café en terrasse et j’apprends que la Flotille de la Liberté est interceptée.
Goutte d’eau dans ces vingt mois de sidération.
Sidérée par nos inactions et nos silences complices.
Sidérée par notre inhumanité – comment peut-on laisser ainsi l’histoire de la violence se répéter ? un génocide en direct sur nos écrans regarder ?
Ne pas détourner mon regard.
Le café refroidit, les lignes de temps et de lieu se brouillent.
Ici, vélos ou trottinettes. Là-bas, enfants prostrés, affamés, amputés ou fusillés.
Ici, soleil et futiles discussions. Là-bas, poussières, ombres et bombes.
Où est passée notre humanité ?
Car ils n’ont pas la bonne nationalité, la bonne religion ou ne sont pas puissants, comment accepter tant de morts d’innocents ?
Et si l’on accepte cela, qui se lèvera quand un plus puissant désignera comme prochaine chair à canon nos propres enfants ?

Je suis fière, heureuse et émue de vous annoncer la sortie de mon livre « Briser l’armure, Du GHB à la pleine présence » chez Mama Éditions.

Mon second roman Réveil à Shanghai vient de sortir.
Je suis à la fois excitée et émue de partager cette nouvelle.
Excitée, car c’est un roman que je porte depuis des années et car j’espère qu’il sera lu par le plus grand nombre.
Emue, car c’est le plus intime de mes écrits.

Il y a tout juste un an, je quittais la sécurité de ma vie salariée pour me consacrer à ma plus grande passion : l’écriture.
Je savais que 2021 serait différente, mais jamais je n’aurais cru qu’elle pût être aussi incroyable.
Alors que vœux et bilans se pressent sur la webosphère, j’ai envie de prendre la plume à mon tour. Aux premières lignes de cet article je ne sais pas encore si j’aurais le courage de le mener à son terme, car il y sera bien question de mon intimité…

« Retraite Re Naissance », l’objectif était affiché noir sur blanc dès le début.
Je n’avais que très peu d’attentes avant mon départ, préférant laisser sa juste place à la surprise. Tout de même : connaître mieux la fascinante Véronique de Lacochetière… Et rencontrer des pairs, des personnes en cheminement spirituel, des pairs avec qui échanger sur ce qui m’anime.
J’avais pris grand soin d’éviter d’y penser en amont. Je revenais aussi d’une retraite d’écriture qui m’avait déjà tellement nourrie au-delà de mes attentes, je ne voulais surtout pas me risquer à une comparaison.
Et la vie m’a à nouveau offert immensément plus que je n’aurais pu l’espérer.

Je l’ai glissé ici ou là, si vous êtes une lectrice ou un lecteur attentif de ce blog, vous l’avez suivi depuis quelques temps déjà : la méditation occupe une place importante dans ma vie.

Je suis partie pour ma toute première résidence d’écriture avec l’envie d’écrire mieux et de me retrouver au cœur de la forêt, au cœur du silence.
A Parenthèse, ce superbe lieu créé par la lumineuse Samantha Bailly et son conjoint Antoine, j’ai trouvé cela et plus encore.
J’ai été inspirée à chaque instant. J’ai goûté une sororité nouvelle. Nous avons formé un cercle de dix âmie-sœurs bienveillantes, où j’ai côtoyé des femmes aussi brillantes les unes que les autres.
Je souhaite aujourd’hui partager avec vous quelques-unes des pépites de mes si belles journées à Parenthèse.
