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Rencontre avec Catherine, fin

Vous pouvez retrouver le début de cette rencontre ci-dessous ou en cliquant ici.

A ton retour en France, après ces 11 mois passés en Chine comme prévu, as-tu eu envie d’y revenir ?

Pas tout de suite. J’ai repris mon travail de reporter à la radio. Je n’appartenais pas au « service étranger », donc je ne me suis plus occupée de l’actualité chinoise. J’ai pensé que la Chine s’était refermée sur elle-même, pour quelques années. J’ai pris mes distances.

Tu y es revenue quelques années plus tard ?

Oui, en 1994. J’ai accompagné pendant une semaine, le ministre français de l’industrie. A l’époque, c’était Gérard Longuet. Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’effervescence  économique. A Shanghai, j’ai rencontré des officiels de la municipalité. Ils nous ont montré leur projet de développement urbain à Pudong (l’actuel cœur financier de Shanghai) ! Nous y sommes allés: ce n’était alors que des routes mal carrossées et des maisons basses sans confort. La campagne, quoi…

Je suis revenue à Pékin  en 1999, pour le 50ème anniversaire de la République Populaire de Chine. J’ai revu les gens que j’avais connus 10 ans plus tôt et j’ai constaté que leur niveau de vie s’était amélioré. J’ai été frappée par l’ouverture du pays à la culture occidentale. Des restaurants  étrangers – je me souviens avoir mangé des huîtres importées de France par avion ! – de nouvelles boîtes de nuit, des hypermarchés, le premier magasin IKEA… Je ne reconnaissais plus Pékin : les immeubles d’habitation avaient poussé comme des champignons, on en était au 5ème périphérique autour de la ville… De plus en plus de voitures et d’embouteillages alors que 10 ans plus tôt, tout le monde se déplaçait à bicyclette!

Et en 2010, les changements doivent te sembler encore plus spectaculaires ?

C’est une autre Chine. Une Chine gagnée par la frénésie de la consommation. J’en étais informée avant de venir mais j’ai eu quand même un choc. Les centres commerciaux de Shanghai sont stupéfiants. J’ai découvert de jeunes Chinois plus individualistes. Ils soignent leur look, les filles s’habillent très courts, portent des talons hauts. Bien sûr, Shanghai est une ville où vivent beaucoup d’étrangers et les cultures se mélangent facilement donc c’est moins étonnant. L’exposition universelle semble donner des ailes aux Shanghaiens, un sentiment de confiance en soi et dans l’avenir  du pays.

Et au niveau politique, il y a une évolution ?

Non, pas vraiment. Les jeunes surtout  me disent: « La email hidden; JavaScript is required, ce n’est pas mon truc ». Il n’y a aucune aspiration à participer à la vie publique, à vouloir changer les choses. L’organisation du email hidden; JavaScript is required, très pyramidale, est très abstraite. Les citoyens s’occupent exclusivement de leurs affaires personnelles, ils ne s’engagent dans aucune cause, ils ne sont pas militants. Seule exception, peut-être, une élite qui s’intéresse à l’environnement. La majorité de la société estime sans doute que puisque le pouvoir actuel réussit à maintenir la croissance, on peut le laisser tranquille…

Il existe des problèmes sociaux dans le pays, penses-tu que ça va exploser ?

Les écarts de revenus entre les plus pauvres et les plus riches s’accentuent. C’est de là sans doute que viendra email hidden; JavaScript is required. Quel en sera le déclencheur ? Je suis incapable de le dire. Les événements de email hidden; JavaScript is required et mon erreur d’appréciation à l’époque m’ont rendue plus prudente dans mes pronostics.

Tu me disais, il y quelques jours, que tu trouves des similitudes entre la Chine de 2010  et celle que tu avais découverte, il y a 20 ans…

Comment dire… Je trouve que certaines traditions chinoises se perpétuent. Par exemple,  la vie de quartier. Les gens jouent entre voisins au mah-jong le soir, entourés de badauds. C’est convivial encore dans les quartiers populaires ! J’ai l’impression  aussi que  la cellule familiale reste toujours une valeur sûre : le sentiment filial, le respect pour les anciens. Même si je constate l’esprit rebelle de certains jeunes qui s’affranchissent de leurs parents. Je retrouve dans la société la même admiration qu’avant, pour ceux qui réussissent : les petits malins, ceux qui arrivent à entrer par la fenêtre quand on leur ferme la porte. Pour les businessmen qui affichent leur réussite sociale. Autre constante: un certain fatalisme face à la vie. Le genre de phrases « C’est comme ça, on ne peut pas changer les choses ». Beaucoup d’acceptation et peu d’esprit de révolte.

Et le rapport à l’argent ?

Il y a une continuité dans le désir d’ascension sociale, gagner plus pour pouvoir voyager, s’offrir des objets de luxe… C’était déjà le cas avant l’ouverture.

Finalement, je découvre une autre Chine, mais pas un autre peuple.

Catherine est restée quelques temps à Shanghai pour l’Expo, vous pouvez retrouver ses articles sur www.exposhangai2010.info.

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Lecture: De soie et de sang, Qiu Xiaolong

De soie et de sang est le premier roman que je lis de Qiu Xiaolong (sur le judicieux conseil d’Alain, aimable lecteur de vuesdechine), et par la même occasion un des premiers romans policiers que j’apprécie. J’ai tout simplement beaucoup aimé ce livre que je n’ai pu lâcher jusqu’à la dernière page.

L’histoire, de meurtre comme il se doit dans ce genre, se passe dans le Shanghai des années 1990: un mystérieux tueur en série s’attaque à des jeunes femmes et met leur mort en scène dans des lieux publics, les victimes étant exhibées avec pour seul habit un qipao rouge… Le suspense tient en haleine du début à la fin, et on suit l’inspecteur Chen dans ses réflexions et interrogations, Chen est un héros récurrent de Qiu Xialong, à la fois inspecteur et poète, il a un regard perspicace sur la société chinoise.

Cette histoire m’a surtout plu car elle met en valeur les changements incroyables qu’a vécu la Chine de Deng Xiaoping et ces 20 dernières années, changements que l’on mesure encore chaque jour. C’est un portrait réussi et sans concession de la mutation de la société chinoise avec tous ses avantages et inconvénients, et peut-être surtout ces derniers.

Ce qu’en dit la quatrième de couverture:

Un psychopathe libère ses pulsions dans le meurtre rituel et laisse la robe rouge comme signature.

Impossible d’étouffer l’affaire: la deuxième victime a été trouvée ce matin, en plein centre-ville. Même mise en scène que pour la première: robe se soie rouge, pieds nus, jupe relevée, pas de sous-vêtement. Le tueur signe son oeuvre avec audace et la presse s’en régale. C’est ce qui inquiète l’inspecteur Chen: pour s’exposer si dangereusement, le coupable doit avoir un plan diabolique…

Quelques mots sur Qiu Xiaolong: c’est donc un auteur chinois de romans policiers, poète et amateur de taï chi.
Il est né à Shanghai en 1953. Son père, professeur, est victime des gardes rouges pendant la Révolution culturelle vers 1966. Qiu Xiaolong émigre aux États-Unis après les événements de 1989, il y vit aujourd’hui et enseigne à l’université de Saint-Louis, il a soutenu une thèse en poésie – cela l’inspire sûrement pour décrire les dissertations poétiques de son héros.

Ses romans sont connus pour décrire par le menu la vie à Shanghai sous le régime de Deng Xiaoping en mêlant intimement politique, vie courante et intrigue policière : la cuisine et la gastronomie, la crise du logement, les difficultés de transports, la corruption, la politique et l’omni-présence du Parti, les bouleversements de la Chine moderne, … tout cela vient enrichir de manière pittoresque les enquêtes de l’inspecteur Chen.

Vous l’aurez deviné, je compte bien refaire un bout de chemin avec Qiu Xiaolong et son inspecteur très bientôt… Et vous, vous connaissez?

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Jin Xing, une danseuse en or !

Vous avez peut-être entendu parler de Jin Xing, la chorégraphe et danseuse la plus connue de Chine?

Made In China – Return of the Soul, sa dernière création, est le premier ballet que je vois depuis que je suis en Chine, je l’ai vu samedi soir au Grand Theatre de Shanghai et j’en suis sortie extrêmement touchée.

Jin Xing, 金星, mot à mot l’étoile d’or, est célèbre pour être le premier transsexuel reconnu en Chine. Elle a toujours aimé la danse: quand elle était encore il, Jin Xing a d’abord dansé dans le ballet de l’armée de Chine où il est devenu colonel avant de partir aux Etats-Unis et en Europe où il s’est perfectionné dans son art. De retour en Chine, il a vécu sa deuxième naissance et est devenue « elle », Jin Xing vit aujourd’hui à Shanghai. Au delà de la première curiosité que m’a inspirée ce personnage, j’ai tout simplement été bouleversée par ce ballet.

Un spectacle de danse est à mes yeux une forme d’art qui laisse la place à beaucoup de subjectivité pour le spectateur. Je n’avais rien lu sur le spectacle avant d’y aller et je connaissais très vaguement l’histoire de Jin Xing. Ce que j’ai ressenti dans ce spectacle c’est surtout un questionnement sur l’identité, sur les transformations que nous pouvons vivre dans une vie, sur la place d’une personne face à un groupe. Beaucoup d’humanité et d’émotions en somme…

D’après le propos sur le spectacle, que j’ai lu après l’avoir vu, il y est question de l’identité dans la Chine contemporaine, du rythme invraisemblable qui règne dans les villes chinoises, de la place laissée à l’individu et au couple dans ce monde contemporain. Tout cela avec pour filigrane l’opéra traditionnel chinois Le Pavillon aux Pivoines, datant du 15ème siècle – deux interprètes de cet opéra ponctuent le spectacle de leur danse et chant. J’ai donc été heureusement surprise d’être touchée par la volonté subtile des artistes…

Ce que j’ai particulièrement aimé: le travail des mains et des bras dans la danse, tant de finesse, de grâce; la musique, je ne savais pas si la danse était portée par la musique ou le contraire (le compositeur est Lutz Glandien); le jeu très présent et pourtant subtil des vidéos; les changements de rythme et d’émotion.

C’est le plus beau spectacle de danse que j’ai vu, et je suis heureuse qu’il soit chinois. L’art est un des filtres qui nous permet de mieux comprendre le monde, et ce spectacle sur la Chine, créé et interprété par des Chinois, m’a un peu aidé dans cet exercice que je pratique au quotidien: essayer de comprendre ce drôle d’Empire au milieu du monde.

Mise à jour de janvier 2018 – pour en savoir plus sur sa vie, lisez le très chouette portrait de Jin Xing sur le site des Echos.
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Blind Shaft

Je vous parlai il y a quelques semaines de Voyage au bout du charbon, le très bon webdocumentaire du Monde. Si vous voulez continuer ce voyage mineur, je vous conseille l’excellent film de Li Yang Bind Shaft.

blindshaftL’histoire en bref: Song et Tang sont des mineurs quadragénaires qui parviennent à faire fortune au fond d’une mine de charbon: un faux accident engendre un vrai mort, un des compères se fait passer pour un parent du défunt, le second escroque leur patron. Après avoir négocié de belles indemnités contre un faux douloureux silence, c’est reparti pour une nouvelle mine avec une nouvelle victime. Cette fois-ci, la victime attirée dans leurs filets est un naïf môme de seize ans…

Ce film est une satyre sociale sur les conditions de vie des mineurs en Chine, qui comme vous le savez sont à la hauteur de celles de Germinal… mais aussi sur les rapports humains dénaturés par le Dieu argent. Sans misérabilisme, et même avec une grande humanité, on partage un morceau de vie de ces Chinois de dernière classe, mineurs, prostituées, Mingongs… On partage surtout la vie de ces arnaqueurs sans compassion. Comme ils le répètent plusieurs fois dans le film « personne n’a pitié de moi, pourquoi aurai-je pitié de lui ». Et ce credo permet la pire des atrocités: ôter la vie d’un homme pour essayer de sauver sa propre existence et celle des siens.

Loin d’être manichéen, Li Yang peint des caractères plein d’humanité: les deux compères sont des tueurs, mais le moindre yuan économisé est dédié à la famille, et si possible à une meilleure éducation des enfants. Le jeune garçon sélectionné pour leur nouveau méfait apporte une fraîcheur inattendue dans leur duo, tout comme dans le film. Il est plein d’espoir: il se révolte face à un patron injuste, il croit en sa propre chance… il chamboulera l’harmonie des malfrats.

Le portrait de ses relations humaines trouve un écho parfait avec l’alternance de scènes dans les entrailles de la mine et celles dans la lumière écrasante du jour, au milieu des plateaux arides et poussiéreux du Nord de la Chine.

Récompensé dans plusieurs festivals, censuré en Chine (même si on trouve ici des contrefaçons), Li Yang a signé avec Blind Shaft un premier film lumineux sur les relations sociales d’une Chine contemporaine construite avec le sang des plus faibles.

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Cinémas chinois

Amoureux du cinéma, sinophiles ou simples curieux, je vous recommande deux sources pour approfondir votre connaissance sur les cinémas de Chine.

– Le numéro 17 du Monde Chinois, Regard sur les cinémas chinois

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Dans ce numéro, la revue – dont je vous parlai il y a peu ici – essaie de donner une vue d’ensemble sur ce thème pourtant bien complexe: cinéma hongkongais, expression du cinéma majeure jusqu’à la rétrocession; exception taïwanaise; particularité du cinéma continental lié à l’histoire mouvementée de la Chine contemporaine… Les auteurs de ce dossier présentent un portrait « patchwork » et dynamique de ces cinémas: diversités des époques, des genres, des générations et des courants…

Enjeux esthétiques et économiques sont aussi au coeur des articles. Le cinéma chinois commençant à se libérer des carcans idéologiques dans les années 1990, quel développement pour ce cinéma encore très jeune dans une époque ultramondialisée? Quel modèle de développement pour ce 7ème art, entre blockbusters à la Hollywood et films intellectuels correspondant plus aux goûts des festivaliers occidentaux qu’au public chinois, dont l’oeil cinématographique est loin d’être formé?… Autant de questions pertinentes ici abordées…

Bien que les thèmes ce dossier soient un peu trop décousus tout en ayant quelques analyses trop pointues à mon goût, cette revue donne très envie de voir ou revoir de nombreux films chinois et donne aussi envie de découvrir des cinéastes encore peu médiatisés – même si je ne partage pas toujours le point de vue artistique des auteurs…

– Le site chinacinema.fr

Une autre riche source d’informations sur les cinémas de Chine… Même s’il n’est plus alimenté aujourd’hui, il comporte de nombreux articles, critiques, et interviews plus qu’intéressants, comme par exemple l’interview de Wang Xiaoshuai dont je vous conseille le très beau film Une famille Chinoise… Ce site est vraiment une mine de recommandations cinématographiques !

Vous l’avez compris, vous lirez très bientôt ici de nouveaux compte-rendus de films chinois !

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Lecture: Le maître a de plus en plus d’humour

mo-yan Le Maître a de plus en plus d’humour est un très court roman de Mo Yan. On y suit les aventures de Ding Shikou, dit maître Ding: son usine a fait faillite, et il est licencié, sauf qu’il est seulement à un mois de la retraite. C’est tout un monde qui s’écroule… Jusqu’à ce qu’il retrouve le sourire avec une idée originale, qui ne lui apportera pas que de l’argent…

Le style de ce roman est simple, amusant et facile à suivre: on adhère totalement à l’histoire et on a envie de savoir où cette fameuse idée va mener le maître.

Mais ce livre est avant tout un triste tableau de la société contemporaine chinoise: on y devine les conditions de vie et de travail des ouvriers, d’autant plus injustes que l’on voit aussi celles de leurs patrons qui se rendent en Audi aux réunions de licenciement. Mo Yan propose un portrait de deux mondes qui coexistent en Chine: celui de la communauté, du respect des règles et de la dignité, et le nouveau monde mondialisé et individualiste.

Maître, je vais vous dire quelque chose de très moche: vous ne souffrez pas encore de la faim, mais le jour où vous serez affamé, vous serez que si l’on met dans la balance sa face et son ventre, c’est toujours le ventre qui l’emporte.

De son vrai nom Guan Moye, l’auteur a choisi le pseudonyme de Mo Yan, qui signifie “ ne pas parler ”… Né en 1955 dans une famille de paysans pauvres dans la province du Shandong, il quitte l’école pour travailler aux champs dès la fin de ses études primaires. Il a longtemps vécu au coeur de la campagne chinoise, dont le souvenir nourrit son oeuvre. En 1979, il s’enrôle dans l’armée et commence à écrire en 1981. Il a publié plus de quatre-vingt nouvelles et romans, des reportages, des critiques littéraires et des essais.

C’est le premier roman que je lis de Mo Yan, mais sans doute pas le dernier. Vous l’aurez compris: ne manquez pas la lecture de Le maître a de plus en plus d’humour!

*****

Je vous conseille le très bon interview de Mo Yan réalisé par Frédéric Joignot.

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Massage chinois

Pour en savoir plus sur les massages chinois, allez lire cet entretien avec celui qui devint « mon » masseur attitré pendant de longs mois, édifiant !

Depuis des années que je côtoie la Chine, j’affectionne beaucoup les massages chinois.
Lors de mes premiers voyages en ce pays, j’ai pris l’habitude d’aller me faire masser une fois par semaine. Quand je suis arrivée vivre à Changzhou, j’ai repris cette habitude. Dès que mon emploi du temps me le permets, je prends une paire d’heures pour me rendre dans mon salon de massage préféré.

pieds

Le type de massage chinois que je préfère sont les massages des pieds.
Les massages chinois sont une partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise, et on peut diviser ces massages en deux temps: le massage et étirement des muscles d’une part, la pression des points d’acupuncture d’autre part. Ce n’est rien de dire que ces massages sont énergiques… Ils surprennent beaucoup les novices !

massage chinois

Le schéma ci-dessus nous montre tous les points qui peuvent être activés lors d’un massage plantaire. Les parties du corps nommées correspondent à la zone dessinée sur les pieds. Un toucher spécifique appliqué sur ces zones doit permettre de rétablir l’équilibre du corps. C’est incroyable de penser que tout son corps est relié à une si petite surface…

Avec le temps, je peux dire que je suis la preuve incarnée de l’efficacité de ces massages. Que vous me croyez ou pas, ce qui est sûr c’est que l’on sort toujours détendue et zen de ces petits moments de pur bien-être. En plus, les 90 minutes passées en tête à tête avec son masseur sont une bonne occasion pour pratiquer le chinois…

PS: peut-être que mon expérience dans l’application de ventouses vous intéressera également?

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Lecture: Les cygnes sauvages

 

Les cygnes sauvages de Jung Chang est un livre dont on m’avait parlé depuis longtemps.

Sa taille – plus de 600 pages – m’avait un peu refroidie, mais je me suis enfin décidée à le lire et je ne le regrette pas.

cygnes-sauvagesLa 4ème de couverture résume assez bien l’histoire :

« Petite-fille d’une concubine et d’un « seigneur de guerre », fille de hauts responsables communistes, Jung Chang vivra dans un « cocon de privilèges » jusqu’en 1965. La Révolution Culturelle, son cortège de dénonciations et de persécutions, place alors la Chine sous le règne de la terreur. Jung voit ses parents internés dans un camp de rééducation tandis qu’elle est déportée à la campagne où elle sera paysanne, « médecin aux pieds nus », ouvrière… »

J’ai lu ce livre d’une traite et l’ai beaucoup apprécié. C’est avant tout l’histoire de trois générations de femmes d’une même famille – l’auteur, sa mère et sa grand-mère. C’est aussi une fresque de l’Histoire de la Chine du 20ème siècle vue par ceux qui l’ont vécue. C’est enfin et surtout un réquisitoire sans concession contre Mao et les dirigeants de la Chine communiste de 1949 à 1976.

L’ensemble des Cygnes sauvages est assez noir. Jung Chang nous fait beaucoup partager la peur ressentie à cette époque : c’est le sentiment que partagent alors tous les Chinois, et c’est surtout l’outil majeur de la politique de Mao.

Mais Jung Chang dresse aussi un très beau portrait de sa mère et sa grand-mère, les cygnes sauvages, véritables battantes et héroïnes de ce livre.

 

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