Se peut-il que la route soit plus belle chaque jour? Troisième jour de road trip et les beautés rencontrées vont crescendo (voir le début ici)…
Je reste un peu plus longtemps à Mae Hong Son, et je me décide à aller explorer les environs…
Je me refuse à aller au village touristico-ethnique « Long Neck » où des réfugiés Birmans auraient été parqués pour faire l’animation touristique (et dont ils ne touchent pas les bénéfices…). Non merci!
Par ce que c’est le point le plus au nord sur la carte, je me décide pour Ban Rak Thai, un village chinois. La route qui y mène est extraordinaire. On traverse deux vallées où la végétation est luxuriante. L’air est parfois plus chaud, la végétation s’assèche alors.
On ne croise aucun Falang (équivalent des Laowai en Chine, touriste blanc) sur la route. Je remercie notre monture de bien tenir les montées… Et trois heures plus tard, on arrive au bout des trente kilomètres qui nous mènent au village en question, échoué à la frontière birmane.
Le thé, qui pousse uniquement ici dans cette région, des lanternes rouges, quelques caractères chinois confirment qu’on est bien arrivé au bon endroit. Le petit lac du village est charmant, j’échange quelques mots en mandarin avec une tenancière de café.
Après cette courte visite, on revient finalement sur nos pas, dans le dernier village Thaï croisé.
En prenant de la hauteur, on arrive à une vue dégagée, elle est de toute beauté: montagnes à perte de vue, vallonnées juste comme il le faut, pour flirter avec les nuages de brume.
Le retour, sous une chaleur de tous les diables, ne prend que 45 minutes. On rentre à Mae Hong Son.
Je suis cramée, couverte de piqûres de moustiques. Une semaine à peine que j’ai quitté la Chine, je suis déjà physiquement différent. Et moralement, sans doute aussi…
La journée suivante me mène de Mae Hong Son à Mae Chem… Les paysages sont toujours aussi variés, mais la pluie se mêle parfois à la partie, rendant alors la route un tout petit peu moins agréable…
Le dernier jour de notre périple, nous partons pour le point le plus haut de Thaïlande. A plusieurs reprises, je pense que notre monture ne tiendra pas sous tous nos kilos, mais on ne met pas pied à terre.
Quand on arrive en haut, la pluie n’a pas cessé et le ciel est plus que bouché. De la vue, je n’apercevrai rien, mais je me console avec la plaque commémorative !
On rentre le soir même à Chiang Mai, au bout de nos 675 kilomètres.
Je suis épuisée et rincée, à tous les sens du terme: la fête de l’eau a commencé, et je m’apprête à célébrer le Nouvel An Thaï comme il se doit, à coup de pistolet et de seaux d’eau…