Me voici à Osoyoos, au coeur de la vallée Okanagan, où je me joins à un groupe pour un voyage à thème.
Vous devinez lequel ?!
Le thème ? la route des vins !
Première étape, dégustation de vin sur fonds de vallée post-glaciaire. Un régal. Cette première journée ne cessera de tourner autour du vin et des produits du terroir, les deux étant intimement liés…
Nous sommes au Black Hills où Jeff, passionné et passionnant sommelier, nous offre une dégustation de vins. « Tout commence avec le raisin, nous dit-il, ans le respect de Mother Nature… » Ici il y a différents terroirs à quelques kilomètres à peine les uns des autres.
Je découvre qu’au Canada existent des cépages bordelais de Carménère disparu en France depuis le 19ème siècle pour cause de phylloxéra, mais miraculé ici par le hasard d’un bateau espagnol. Ce vin est l’un des meilleurs que je bois. Nez tout en fumée et en sous-bois, palais poivré, un régal !
Le déjeuner est bucolique à souhait. Dana, une autre passionnante passionnée cuisine à ciel ouvert et nous sert un ensemble de goûts frais, biologiques et finement assortis, sur une table champêtre.
Je me sens bienvenue dans le sud de la Vallée Okanagan !
La route des vins… sur un vélo !
Nous joignons ici l’agréable à l’agréable, sans les dangers de la route. Nous faisons trois haltes et la plus mémorable est sans conteste le Rustico où un (presque) authentique cow-boy avec de vraies belles moustaches cachant un sourire et un bagou hors normes nous fait une dégustation sur fond de récit passionné… et passionnant !
Notre passage se fait tout en gaieté et en sourires!
Je ne le sais pas encore, mais le point d’orgue de la journée est encore devant moi.
Une soirée hors norme
Nous allons chez Chris qui vient tout juste de mettre la dernière pierre à sa « maison », où il vient de mettre sur pied un incroyable concept où tout se décline autour de sa passion pour la cuisine: cette dernière est préparée en direct et avec l’aide des convives.
Pour cette soirée d’ouverture à laquelle je me sens plus qu’honorée d’être présente, il a convié Bertus, un autre passionné, de vin cette fois-ci. Le repas servi est un incroyable accord mets-et-vins où la cuisine est inventée pour servir les vins.
Chris a de l’or au bout des doigts. Sa passion est tellement forte qu’elle éclabousse tout ce qu’il touche.
Les goûts de chaque aliment sont conservés, et même mis en valeur par une combinaison de saveur inattendue. Mayonnaise à la rhubarbe, raviole de bœuf parsemée de betterave de fromage et de champignon. La plupart des ingrédients sont bio, tous viennent de son jardin ou de la vallée voisine et sont uniquement de saison. J’atteins un orgasme culinaire, je suis obligée de fermer les yeux pour me concentrer sur les délicieux goûts qui réveillent l’ensemble de mes papilles. Le tout avec des vins s’accordant parfaitement.
Osoyoos, je le mesure ce soir plus que jamais, c’est avant tout…
Une ville de passionnés
Je côtoie trois passionnés :
*Chris, son amour de la cuisine, qui passe directement de son cœur à nos assiettes.
Pour lui, les concurrents potentiels sont des « opportunités », de coopération, d’amélioration, de beaux projets. Il ne cuisine que ce qui est local & de saison. Il nous cuisinera des truites arc-en-ciel (de la taille de saumons), reçues en cadeau de la part d’Amérindiens venus faire un tournage dans la région.
*Bertus, venu d’Afrique du Sud (drôle d’entendre parler anglais un Blanc avec un accent africain), trouvant ici un terroir où peut s’exprimer sa passion.
Il a vécu en Nouvelle-Zélande, en France, en Italie et aux Etats-Unis avant de s’installer ici. « Si tu n’es pas passionné tu ne peux pas faire de vin, c’est tout, je ne sais pas comment l’expliquer mieux » me dit-il. Il continue « dans le vin, il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes réponses. Tu dois choisir une technique et t’y tenir ». Ses mains sont épaisses et caleuses, je le sens timide. C’est dans son que s’exprime tout son art… Des vins que nous boirons ce soir, mon coup de cœur revient pour un « blend » Gewürztraminer/Chauvignon blanc…
*Ingrid, General Manager du (très agréable) Watermark Beach Resort où je séjourne.
Elle aurait pu être polie, aimable et avoir un sourire de surface. Ingrid m’a reçue comme elle l’aurait fait avec des amis, chez elle. Elle nous accompagne pendant nos activités, nous explique beaucoup de choses sur la région, est passionnée de l’écosystème. Ses yeux brillent quand elle parle des gens qu’elle aime et avec qui elle travaille. Ce sont des amis plus que des partenaires…
Le lendemain, une nouvelle belle journée s’annonce.
De la visite d’un désert…
J’arpente un nouveau désert qui n’est pas de sable. J’apprends ici que c’est le niveau de pluviométrie qui confirme si tel endroit peut être appelé désert. Ici c’en est bien un. Il y a même de minuscules cactus…
D’autres plantes sont présentes et des odeurs d’herbes, entre thym et romarin me chatouillent les narines. Denise, elle aussi est passionnée par ce qu’elle défend : cet écosystème fragile, ce désert de poche, minuscule. Elle nous livre les secrets de chacun de ses habitants, de chacune de ses plantes. Un bonheur de boire ses paroles sous ce soleil !
… à Aurélie à la ferme!
Changement de décor, quelques minutes de route nous emmènent à Covert Farms. Ici tout est vert, bon et bio (pour beaucoup).
Derrek est lui aussi… passionné – il aurait fallu que je trouve des synonymes à ce mot !
La ferme a été créée il y a quelques dizaines d’années par une personne jugée folle venue de Floride: une ferme dans un tel endroit ?! Aujourd’hui le résultat est là : des vaches (très belles, race venue d’Irlande, dont j’apprécie la belle robe rousse légèrement frisée sur le front), des vignes, des légumes et des fruits.
Et des champs de fraises… je me suis juste régalée, autant à les ramasser (ici les particuliers viennent récolter leurs fruits & légumes) qu’à les déguster.
Derrek nous parle aussi de l’attachement des Amérindiens à cette région. Le Mc Intyre bluff est par exemple l’incarnation d’un dieu (ou d’un esprit ?) qui serait arrivé dans la région. Il cherchait à se marier, là où il ne trouva pas de femme, il fit des terres arides, là où il en trouva, il donna des eaux poissonneuses, et le fameux Sockeye Salmon…
Ici j’apprends des assortiments de goûts nouveaux : les fraises se mariaient à merveille avec la salade verte, et la betterave est bonne en sorbet !
Nous voici à notre dernier stop du jour, le Miradoro. Comme son nom le laisse entendre, ce restaurant offre un incroyable panorama sur la vallée. Vaste et sublime dans les couleurs du soir. Quel bonheur de déguster un mets dont on nous montre à bout de bras dont il provient…
De chouettes liens pour découvrir Osoyoos :
*Dormir face à un lac, au coeur d’Osoyoos au Watermak Beach Resort
*Déguster du vin à Black Hills
*Partir sur la route de vins à vélo
*Prendre un cours de cuisine avec Chris (http://www.artisanculinaryconcepts.com/)
*Comprendre mieux l’écosystème de la région au Desert Cultural Centre
*Cueillir soi-même ses produits à Covert Farm
*Manger avec une vue imprenable
Je ne connaissais pas la vallée Okanagan avant de me rendre au Canada. Et vous? Cela vous tente-t-il?
Retrouvez les articles de mes 4 semaines en Colombie Britannique (le premier est celui tout en bas!).
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ça a l’air bien tentant ma foi !! Je ne connais pas du tout la Colombie Britannique …. oh la la ces fraises !! 🙂
Hello Argone,
vas-y, vas-y, tu adorerais!
Et les fraises, oh my God, j’en cueillais une, j’en mangeais trois, j’en cueillais une, etc…
Un régal !
Quel plaisir de découvrir le Canada à travers ses vins et la cuisine « orgasmique » de Chris 🙂
Plaisir de partager également !
J’espère que tu as ramené une petite bouteille hihi
Chouette endroit la vallée de l’Okanagan. Je me souviens d’avoir été vraiment surprise de ce petit bout de désert situé entre la Côte Pacifique pluvieuses et les denses forêts des contreforts des Rocheuses !
Coucou Anne
ben non, pas ramené d’alcool : il y avait encore une longue route après cette étape 🙂
Et oui, vraiment surprenant ce « désert de poche »!