Meurtres à Pékin (par un auteur écossais féru de Chine vivant dans le Lot)
Mai 12, 2011 Art 10

Je suis sur les routes d’Asie d’avril à juillet ; ce billet a été écrit au mois de mars avant mon départ de Shanghai…

Vous souvenez-vous de ma superbe rencontre avec Wang, un de mes fournisseurs? Il m’avait particulièrement recommandé un auteur, Peter May et m’avait prêté un de ses livres, Meurtres à Pékin.
Je viens de l’achever et ne peut qu’aller dans son sens: c’est un superbe bouquin, et Peter May est un auteur qui gagne à être connu!

Il s’agit d’un roman policier, où un médecin américain, Margareth Campbell, fraîchement appelé pour enseigner en Chine, se retrouve mêlée à une sordide histoire de triple meurtre dont l’enquête est menée par Li Yan, tout juste promu commissaire.
L’enquête est très bien ficelée et nous tient en haleine jusqu’à la fin où un terrible secret d’envergure internationale sera finalement découvert.
On ne cesse de se demander: quel est le sens de ces meurtres? que se trame-t-il en toile de fond politique? Car la capitale chinoise, avec ses affaires d’état, est aussi l’un des héros de ce roman. On se délecte à accompagner les deux héros au fil des rues pékinoises, et de nombreux portraits chinois, toujours fins et réalistes ponctuent l’histoire.
La relation entre l’Américaine et le Chinois est aussi un petit bijou littéraire: on suit leur évolution, de l’incompréhension à l’attirance, du choc culturel à la complicité… Les deux héros seront repris par l’auteur pour une série d’enquêtes, c’est donc par cet opus-ci qu’il faut commencer!

Peter May?

Peter May est né en 1951 à Glasgow. Il a commencé sa carrière en tant que journaliste puis s’est fait connaître comme scénariste pour la télévision écossaise.
Il quitte bientôt la télévision et l’Écosse pour s’installer dans notre Lot national et retourner à ses premières amours: l’écriture de romans.
Très vite il part en Chine, un pays qui le fascine depuis longtemps, dans le but de se faire ouvrir les portes de la police chinoise. Il y retourne chaque année, y séjournant chaque fois plusieurs mois.
Grâce à un réseau de contacts qu’on peut bien imaginer extraordinaire, il parvient à se faire introduire dans les services de police chargés des homicides, et ceux des experts légistes, à Shanghai comme à Pékin.
Très méticuleux sur ses recherches, il fait une étude exhaustive des méthodes utilisées par les inspecteurs, la police scientifique, et les médecins légistes chinois.
En reconnaissance de son travail, il a été nommé membre honoraire de l’association des écrivains de romans policiers chinois à la section de Pékin… Et pour ça aussi, ça vaut le coup de le découvrir!

Cliquez ici pour lire un extrait de Meurtres à Pékin (emprunté du site de l’auteur).
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10 comments on “Meurtres à Pékin (par un auteur écossais féru de Chine vivant dans le Lot)

  1. A mon avis, c’est du mauvais thriller, mal construit et plein d’invraisemblances, certains de ses bouquins se transforment en guide d’initiation sur la Chine, en nous expliquant ce qu’est la face et tous les lieux communs sur la Chine.

  2. @ Rose: je vais bientot m’employer a finir la serie egalement…
    @ Vatopedi: je suis peut etre un public facile, mais j’ai bien mordu a l’histoire. Quant aux lieux communs sur la Chine, ils ne m’ont pas deranges (du moins pas pour l’instant!)

  3. Quand je lis un thriller, j’ai envie de lire un thriller et non un guide sur la Chine. Si je veux connaître la Chine par exemple, je sors dans la rue. C’est peut-être pour ça que je me suis ennuyé. J’ai croisé des lecteurs en France à la Fnac très enthousiastes pour les romans de P. May, tant mieux pour eux mais bon si on veut connaître la Chine, je ne conseillerai pas ses romans.
    Un bon thriller d’espionnage, « Traîtrise » de C. Cumming,autour de la Chine et des manipulations des services secrets américains et de Sa Majesté. Sans tomber dans la facilité. Cumming manie avec brio l’intrigue.

  4. Oh, ça me fait plaisir de lire ta note car j’ai récemment craqué pour ce livre sur les « bons conseils » d’Amazon (après avoir acheté l’intégrale de Q. Xialong, il ne fait aucun doute que j’étais une victime toute désignée…). Contrairement à Vatopedi, je n’aime les thrillers qu’à conditions qu’ils sortent de leur genre. Sans prétention d’y apprendre quoi que ce soit d’ailleurs. Juste pour m’évader.
    Pour l’heure je viens de commencer Le Chien de Mao de Lucien Bodard. Fascinant et terrifiant à la fois…

  5. 4 Petits suisses, continuons la discussion : un thriller qui sort de son genre ne me dérange pas, il y a du thriller très social que j’aime bien, voir les romans de Marin Ledun par exemple. Et même le pur thriller me fait fuir car les ficelles sont souvent les mêmes.
    Avec Peter May, j’avais l’impression de me retrouver dans mes premiers cours à la Fac de chinois en train de décrypter les surfaces trompeuses de la Chine. Je ferme le volet avec May car ce n’est pas une obsession.
    Je n’ai pas lu ce livre de Bodard qui me tente depuis longtemps mais comme j’ai fini l’hiver dernier « Mao : L’histoire inconnue » de Chang Jung, Jon Halliday, je ne peux pas replonger dans la férocité de cette histoire, ttp://www.amazon.fr/Mao-Lhistoire-inconnue-Chang-Jung/dp/2070775054/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1306941375&sr=1-2

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