Catégorie : Voyaaages !

A la frontière du Zhejiang et de l’Anhui

En ces congés d’octobre, nous ne savions pas trop dans quelle région de Chine aller nous balader, tous les trains, avions et bus étant pris d’assaut par les masses chinoises voulant profiter de cette semaine de congés annuels. C’est l’une des deux semaines d’or chinoises avec le Nouvel An Chinois, où pratiquement tout le pays est en vacances, imaginez des millions de Chinois bougeant tous en même temps et vous comprendrez notre désarroi.

Un ami nous avait conseillé des week-ends organisés depuis Shanghai par Xcape Shanghai. Amjad, l’organisateur, préparait justement un départ pour une nouvelle destination à la frontière du Zhejiang et de l’Anhui, à l’écart des grands mouvements de foule et avec des paysages magnifiques…

Nous sommes donc partis pour Maxiaoxiang 马啸乡 sans trop savoir à quoi nous attendre. Et nous ne l’avons pas regretté: cette région est tout simplement magnifique, un mélange de montagnes, de rizières en terrasse, de vallées et de faune et de flore variées. Nous y avions séjourné deux jours et demi, dont deux journées sous un magnifique soleil. Après m’être renseignée, j’ai appris que cette région se situait à mi-chemin entre Hangzhou et les Montagnes jaunes. Nous sommes partis en bus privé, et avons mis entre 3 et 4 heures de route depuis Shanghai.

Dans deux prochains articles, je vous emmène avec moi sur ces magnifiques chemins de montagne…

Si vous voulez plus d’infos, vous pouvez contacter Amjad via son site et jeter un œil sur cette carte.

Nous nous sommes aussi arrêté dans une très sympathique guest house pour déjeuner: la Mountain Hiker (0571-63620608) située à Tongshan, à quelques kilomètres de là où nous avons séjourné, c’est aussi une bonne adresse pour découvrir cette superbe région !

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Pékin fashion: balade à Dashanzi

Balade dans le quartier Dashanzi (大山子) ou espace 798 de Pékin. J’y étais venue il y a quelques années de cela, et il me tardait de voir ce qu’était devenu cet ancien ensemble industriel, 4 ans plus tard. Ce quartier est un ensemble d’anciennes usines d’état, qui est devenu en moins de 10 ans la référence en terme d’art contemporain chinois: d’un squat spontané d’une poignée d’artistes, il est devenu un espace reconnu en Chine et hors des frontières. Je craignais bien sûr qu’il se soit trop embourgeoisé, trop policé et ait perdu son foisonnement artistique anarchique et spontané…

Et bien, je n’ai pas trop été déçue: l’endroit a certes évolué, on y voit beaucoup plus de bars & restaurants, certaines galeries sont payantes, mais j’ai encore ressenti une âme dans ce quartier, et c’est pour moi le principal. Mais même si je suis parfois hermétique à l’art contemporain, j’ai été interpelée, voire touchée par pas mal d’expositions, et ai passé quelques bonnes heures à déambuler le long de ces allées, la magnifique météo du jour n’y était sans doute pas pour rien…

Ce site est à mes yeux un réaménagement (post)industriel très réussi, je mets ici des parenthèses car certaines usines sont encore en fonctionnement.

Si vous passez par Pékin, je vous recommande chaudement ce lieu unique en Chine… et particulièrement la galerie UCCA – 4 & 5 ème photos ci-dessous – et le coup de cœur de cette journée: la Beijing Tokyo Art Project ou BTAP – 2 & 3èmes photos.

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Pékin classique

Petit aperçu photographique au gré de mes balades automnales: Houhai, hutongs et Tour de la Cloche…

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Pékin Express !

Passage express à Pékin ce week-end, sur la route pour un business trip dans le Nord de la Chine. Mon précédent voyage remonte déjà à 2006, je suis tellement heureuse de revenir dans la capitale… Au programme de ces deux trop courtes journées: balades dans les hutongs du côté de Houhai et petit tour au parc de la Colline du Charbon pour samedi; Dashanzi & de nouvelles balades dans les hutongs pour dimanche, le tout baigné dans un très doux soleil d’automne, un pur bonheur !

La suite les jours prochaines en image, et en attendant, je vous livre mes petites adresses pékinoises:

– le Palais Rouge, mon hôtel, à deux pas de la Tour de la Cloche, un peu limite niveau propreté, mais très charmant et bon rapport qualité-prix.

– deux terrasses très sympathiques pour apprécier les vues sur les hutongs et prendre un bain de soleil: le Red House, au 74 Nanluoguxiang, hutong parfaitement aménagée pour le tourisme; le Drum & Bell au 41 Zhonglouwan hutong, entre les Tours de la Cloche et du Tambour.

– le quartier artistique de Dashanzi (大山子艺术区) aussi connu sous le nom quartier 798, du nom des anciennes usines qui ont été réaménagées en galerie. J’y reviens en détails bientôt !

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Coin de nature au coeur de Shanghai

Si, si, si, nous sommes bien à Shanghai ! Dimanche dernier: heureuse surprise de calme et de nature au Century Park, situé pourtant du côté du quartier des affaires de Shanghai…

Pour les infos pratiques, cliquez ici !

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Visa tourisme: inviter ses proches en Chine, c’est galère !

Juste pour le plaisir, je partage ici avec vous le « dossier » qu’il faut maintenant fournir pour inviter vos proches en Chine… enjoy !

Celui qui invite doit fournir: La photocopie du passeport / Une lettre d’invitation / La photocopie de ton visa (nouveau !) / Une attestation de logement pendant la période ou nous restons (nouveau !) / Une attestation de revenu ou attestation de ton employeur (nouveau !)

Les proches (particulièrement motivés) doivent fournir à l’ambassade de Chine à Paris : Le passeport avec validité de plus de 6 mois après la date de retour / Une photo d’identité couleur sur fond blanc uniquement / La photocopie du billet d’avion / Attestation d’assurance rapatriement (nouveau !) / Un justificatif de revenu (bulletin de salaire du dernier mois) ou justificatif de retraite (nouveau !) / 160 € pour deux passeports / L’ensemble des documents que l’hôte doit fournir !

Tout cela s’est clairement durci depuis le début de l’Exposition Universelle. J’avais suivi les galères pour le visa F, mais j’ai appris les galères pour le Visa tourisme en préparant la venue de mes parents… Bien sûr, pour ceux qui voyagent en groupe ou avec une agence, ce doit être plus simple !

Ces documents s’ajouteront sans doute au dossier que la police du quartier a déjà sur moi… Mais c’est un autre sujet dont je vous parlerai peut-être un autre jour…

Pour les infos officielles, voir ici, sur le site de l’Ambassade de Chine en France !

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La fête de la mi-automne 中秋节

Nous fêtons aujourd’hui en Chine 中秋节 (zhōngqiūjié) la fête de la mi-automne ou fête de la lune. Elle est célébrée le soir du quinzième jour du huitième mois lunaire quand la pleine lune serait la plus ronde et la plus lumineuse de l’année, symbole de l’unité de la famille et le rassemblement.

Que serait une fête chinoise sans sa légende? Sous la dynastie Tang (618-901), les Tujue, une minorité nationale attaquait fréquemment la frontière nord de la Chine. L’empereur Li Shimin envoya le général Li Jing à la tête d’une armée. La campagne militaire terminée, le général Li Jing rentra victorieux à Chang’an, la capitale, où il arriva le 15 août du calendrier lunaire. L’empereur le fit accueillir en grande pompe, et en l’honneur de cette victoire et de la paix retrouvée, un marchand de Chang’an créa pour l’empereur un gâteau spécial de forme ronde et coloré. Le 月饼(yuebing) gâteau de la lune était né…

Et comme souvent en Chine, plusieurs légendes coexistent… Selon d’autres sources, lorsque la Chine était gouvernée par le peuple mongol, les dirigeants de la précédente dynastie étaient mécontents de se soumettre aux lois étrangères, et essayèrent de coordonner une rébellion. Les chefs des rebelles, sachant que la Fête de la Lune approchait, ordonnèrent de fabriquer des gâteaux spéciaux. Dans chacun d’eux était caché un message avec un plan d’attaque. A la nuit de la Fête de la Lune, les rebelles réussirent leur attaque surprise et renversèrent le gouvernement en place…

Et nous terminons avec une autre légende, ma préférée car très poétique ! Il y a fort longtemps, la Terre était entourée de dix soleils, chacun illuminant à son tour la Terre. Mais un jour, les dix soleils sont apparus en même temps, bouillant les mers, desséchant les terres et la végétation. Ce chaos fut sauvé par un courageux et habile archer nommé Hou Yin qui, à l’aide de son arc, décrocha les neuf soleils, n’en laissant qu’un dans le ciel. Après cet exploit, Hou Yi devint roi mais commença à boire et à se comporter comme un tyran. Un jour, Hou Yi vola un élixir, espérant ainsi devenir immortel et régner éternellement. Mais sa belle épouse Chang’e but tout l’élixir afin de sauver le peuple: une fois la fiole vidée, Chang’e sentit son corps flotté et s’envola jusqu’à la lune. Hou Yin aimait tant sa femme qu’il ne décocha pas la lune. La légende disait que si on observait attentivement la lune en ce soir de fête, on pouvait apercevoir Chang’e…

Ces fameux gâteaux de lune, traditionnellement offerts par les familles et amis, sont devenus une pierre angulaire des relations des d’affaires et de travail, les fameuses Guanxi: à mon bureau par exemple, nous avons reçu au bas mot, 15 boîtes de 12 gâteaux alors que nous ne sommes que 6 collègues… on en a encore pour des mois… Et parmi ces boîtes, nous avons d’ailleurs relevé une nouvelle tendance: les gâteaux de lune glacés – ils ont une texture un peu plus gluante, et sont très frais, on a donc l’impression qu’ils sont plus légers, même si je suis sûre que ça ne reste qu’une impression, car la caractéristique principale de ces gâteaux reste leur aspect extrêmement nourrissant.

Bonne fête de la lune à tous !

(sources: wikipedia, chine nouvelle & xinhua)

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Ô saveur des dragons sombres

Les thés wulong sont sans aucun doute mes thés préférés, et comme je vous disais dernièrement, ils ont des goûts très variés: sous cette appellation unique se cachent des dizaines et des dizaines de saveurs différentes. Le mot wulong (乌龙) signifie mot à mot sombre dragon et ce thé tient son nom d’une légende: un planteur vit surgir un dragon noir d’un théier dont les feuilles ont révélé les notes boisées de châtaigne et de noisette du wulong. Ce thé est également désigné en Chine à partir de la couleur de son infusion : il est dit thé bleu-vert (清茶). Il est originaire du Fujian et de Taïwan. Dans le Fujian, les arbres à thé sont parfois plantés en terrasse:

Mes thés wulong favoris sont le Languiren, le Naixiang Wulong et le Tieguanyin, et la présentation qui suit est totalement subjective…

Le Languiren (兰贵人), mon délice quotidien, littéralement « la concubine d’orchidée », est un fabuleux mélange de thé vert de la montagne Wuzhishan, de ginseng et de fleurs d’orchidée. C’est tout le printemps qui s’éveille chaque matin sur mon palais, conjugaison parfaite de fraîcheur et et de douceur… avec cette note de réglisse en parfait équilibre et qui tient longtemps en bouche! Ce thé est aussi réputé comme plante médicinale: il serait utile pour améliorer l’endurance physique et mentale, renforcer la résistance au stress et à la fatigue, stimuler le système immunitaire, etc…

Le Naixiang Wulong (奶香乌龙), ou thé au goût de lait, est aussi très doux et me rappelle les petits déjeuners de mon enfance: la douceur et l’onctuosité du lait… qui se mêlent avec surprise aux senteurs végétales du thé! Je n’en consomme pas tous les jours car il me lasserait, mais j’apprécie cette surprenante combinaison au moins une fois par semaine! C’est un thé hybride élaboré par les Taïwanais au début des années 80. Surnommé “Milky Oolong” de manière internationale, il a aussi été récupéré par les plantations continentales du Fujian, terre ancestrale des wulong.

Enfin, le Tieguanyin (铁观音), plus connu que les deux autres, est un thé très floral, aux saveurs fraîches et végétales. Ce goût que j’imagine être celui de l’herbe fraîche me plaît beaucoup… mais un peu moins que l’éclat des saveurs d’un Languiren ou d’un Naixing Wulong. Il est très connu et très apprécié en Chine, son nom signifie Déesse en fer de la miséricorde: selon la légende, un homme se désolait du mauvais état du temple dédié à la déesse, n’ayant pas les moyens de le faire restaurer, il allait quand même régulièrement le nettoyer et y faire des offrandes. Pour l’en remercier, la déesse lui apparut en rêve et lui dit qu’il trouverait près de la statue une source de fortune; en se rendant au temple, il découvrit un bourgeon de thé sur la statue: il le planta et le repiqua pour ses amis. C’est ainsi que le Tieguanyin fut créé.

Petite précision pour ces trois thés: tous les arômes sont naturels… Aucun arôme artificel n’est ajouté !

Connaissez-vous les thés wulong, les appréciez-vous?

Au plaisir de partager avec vous les délices de ces dragons chinois!

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