Après une première découverte féérique de Marrakech, je découvre la Ville Rouge au gré de mes pas.
Vous m’accompagnez ?
J’avais prévu de ne pas vous parler de Timbuktu d’Abderrahmane Sissako.
Non que le film ne m’ait pas plu, loin, très loin de là, mais plutôt par absence d’actualité: j’avais vu cette oeuvre bien longtemps après sa sortie et je n’étais pas sûre que vous puissiez le voir à votre tour. Et puis…
Je vous écris du Maroc, que je découvre pour la première fois après tant de rendez-vous manqués. Après réflexion, cela ne fut pas fortuit, il a fallu un départ tant de fois reporté pour que ce voyage se déroule dans les meilleures conditions. Car mon arrivée au Maroc a été digne d’un rêve.
Un rêve? J’ai eu la chance d’être l’invitée de Fabrizio Ruspoli et Driss Segueni, respectivement maîtres des lieux de la Maison Arabe et du Palais Soleiman, sans doute deux des plus belles perles de Marrakech. Laissez moi vous conter ces journées dignes des enchanteresses fables d’Orient.
Comme vous vous en souvenez peut-être j’ai eu la chance de participer au festival du Grand Bivouac en octobre dernier. Une première pour moi (enfin presque, puisque j’avais déjà assisté à la Villa du Grand Bivouac), où j’ai pu avoir de belles surprises documento-voyageuses.
Parmi elle, la découverte de Voix d’Afrique, une excellentissime documentaire sur les relations franco-africaines. Derrière la caméra, Julien Masson qui était justement un des résidents de la Villa suscitée. Il a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à quelques-unes de mes questions.
Rencontre :
Je connais Aïssata Kouyaté depuis quelques années déjà. Dès que j’ai suivi mon premier cours de danse avec elle, j’ai été sous le charme. Son sourire, sa grâce et sa légèreté dans la danse m’ont plu au premier coup d’œil. Des années après, rien n’a changé, au contraire. Au bout de quelques cours, je me suis rapidement rendue compte qu’elle n’était pas seulement une talentueuse danseuse. Aïssata est une griotte, au sens le plus noble du terme.
Rencontre, à l’occasion de la sortie de Mandé, son dernier album.
Au départ, il y a 10 ans, 20 peut-être, il y a un rêve, des rêves…
Un rêve de désert
Un rêve d’ailleurs
Un rêve d’Afrique
Je rêve de culture éloignée de l’Occident
Un rêve de petite fille, être abandonnée dans un étrange ailleurs, telle une Robinsonne en herbe…
Lors de mon départ en Egypte, en mai dernier, je cherchais un livre à emporter dans mon sac. J’en pris deux, mais ce ne fut pas L’Immeuble Yacoubian que je lus en bord de Mer Rouge. J’ai heureusement pris le temps de lire L’Immeuble Yacoubian d’Alaa al-Aswany à mon retour.
Je tenais tant à revoir le désert… je crois que ma soif de lui ne sera pas étanchée avant longtemps. Juste avant de partir pour El Gouna je tombe sur ces quelques lignes, au hasard d’un site « Et si vous êtes d’humeur pour une petite évasion culturelle, rendez-vous dans le désert à proximité où un verre de thé vous sera offert par les Bédouins et admirez les étoiles dans le ciel sans nuage du désert ».
L’idée est semée dans ma tête, elle n’en sortira plus.
Je me renseigne pour voir les possibilités, peu d’infos, on avisera sur place.