Quand la magie opère dans le nord de la Tunisie…
Sep 24, 2024 Tunisie No responses

Voici un nouveau carnet de voyage, quelques notes de ma dernière mission en Tunisie en avril dernier, dans le nord du pays cette fois, où je suis partie à nouveau pour la mise à jour du guide Petit Futé…


Sur les routes entre Bizerte et Tabarka

Quelques heures à peine en Tunisie et, déjà, la magie opère… et, déjà, l’âme agit ô père.
J’avais oublié. Oublier la beauté des paysages nord-tunisiens. Ses monts et vallons, arrondis, tout en douceur. L’herbe printanière paraît si douce, un duvet fin et moelleux de verdure. Des champs verts vif. Des moutons et leur berger, ça et là. Nous longeons la côte, par l’intérieur des terres, plein ouest, cap sur Tabarka.
Le soleil descend et se fait or. De l’or dans l’air, des tâches d’or liquide sur l’asphalte, des brumes d’or sur les champs et les arbres. Cette beauté envahit tout, fait place nette dans mon âme.
Ce voyage avait des airs de facilité, « revenir dans mes souliers » d’il y a deux ans, un quasi pèlerinage. Confirmé par la venue de Saber, mon chauffeur d’il y a deux ans désigné par l’office de tourisme qui me soutient – ce ne devait pas être lui, l’autre a décliné. Surprise totale. Same Same mais tout est différent. Bon moment partagé avec Pascale, au cœur d’une balade en forêt.
Incroyable soirée avec Zouhaier, l’ethnobotaniste de Tabarka – déjà la première rencontre il y a deux ans avait été forte, c’est en ami que je le retrouve. Tant et tant de confidences. Il a tant à partager. Sa connaissance des plantes, son expérience avec l’invisible lui aussi. L’âme agit. La magie. Merci la vie.


A Tabarka

La magie du voyage continue. Sortie en mer ce matin, un pêcheur, un moniteur de plongée. Longs échanges sur comment le tourisme est un complément d’activité pour les pêcheurs.
Le bleu partout autour, si beau, si bleu.
Et cet après-midi, bain de forêt, hors du temps avec Zouhaier qui m’a retrouvée dans mon périple. J’aime son approche scientifique si pointue des plantes et son approche spirituelle aussi, toute aussi pointue. De notre bain de forêt commun, je retiens ces images que je n’avais jamais ainsi évoquées : mes racines mêlées aux racines des plantes, l’air partagé avec le reste du vivant, le toucher presque sensuel de l’écorce de l’arbre, et cette visualisation olfactive de la myrte. Un cadeau.


Depuis Carthage

Quelle est cette rencontre avec Sami ?
Quelle est cette attraction ressentie au cœur du Capitole de Dougga ?
Ce ne peut être que mon âme qui agit. L’âme agit en ce voyage à nouveau. Et c’est puissantissime. Ces derniers jours, à Paris, j’ai choisi la liberté. J’ai choisi de me libérer de certaines chaînes personnelles qui m’entravaient encore tant et tant. J’ai choisi la puissance. J’ai choisi l’incarnation pleine et entière de mon âme.
La magie, les rencontres, les synchronicités peuvent entièrement opérer. Le plomb fond et laisse place à l’or. L’or de la vie. L’or élit. Il est temps. Le grand Moi est à l’œuvre.

Sami est un messager, messager de mon âme, à toutes mes sœurs sorcières, pour cette vie, celles d’après et celles d’avant. Sami me passe un message, un mode d’emploi, des clés. Bel et bien réelles pour cette vie ici et maintenant, pour continuer à me libérer.
Il n’est question que de libération.
Les pièces du puzzle sont là.
Le symbole s’assemble, les heures du jours sont trop intenses pour qu’il en soit autrement…
À 8h ce matin, je me vois dans ces oiseaux en cage dans l’hôtel où je suis invitée. A leur image, ma vie ne se limitera plus aux aller-retour entre la cage et un quelconque verger aussi beau soit-il. Ces petites autorisations que je me donnais, que mon ex-mari me donnait, c’est comme la caverne de Platon, tellement limité. Je regarde cet oiseau dans sa cage suspendue devant le verger qui entoure l’hôtel et me dit : je vais sortir du verger. Comme l’oiseau pourra peut-être un jour sortir du verger et découvrir tout un monde au-delà de la cour de l’hôtel qui constitue son entier univers à ce jour. J’ai fait ce vœu devant mon café et j’ai répété en conscience « je choisis la liberté ».
À 10h, dans le site archéologique de Dougga que j’arpente pour la première fois, je ressens l’énergie du Capitole. Ma guide me dit que c’est un lieu de paix, d’époque près-berbère, qui remonte jusqu’à 18 siècles avant JC. Je sens le magnétisme du lieu, des pierres. Je médite. Des oiseaux sont à nouveau présents devant moi, j’y vois un symbole, je prends ce lieu à témoin, en me rappelant de la cage ce matin, j’ai choisi la liberté, je la choisis à nouveau.
À 14h, Sami, mon guide de Carthage que je rencontre tout juste, me raconte qu’il fait une thèse sur la figure de la Sorcière qui perdure depuis l’époque prè-berbère à travers toutes les religions en Tunisie. J’évoque mon ressenti à Dougga ce matin-même. Il me raconte l’histoire, mythe ou réalité, de cette sorcière enfermée dans une cage sur le Capitole de Dougga qui s’est envolée sur une colombe pour se libérer. Sans le savoir, Sami me confirme et me conforte dans mon vœu et ma vision.
Je suis consciente de l’immensité ici à l’œuvre. Immensité de mon âme, perfection divine, perfection de la Vie.


Plus tard, à Tunis

Tant d’apprentissages en ce voyage. Liberté et puissance avant tout. Renouer avec ma pleine liberté et ma pleine puissance. Oser la liberté. Oser la puissance. Chaque pas sur la route m’y mène. Liberté et puissance. Voici ce que je suis venu chercher ici. Merci les personnes rencontrées, merci la nature si puissante, merci les pierres chargées d’histoire. Merci mon âme.

J’ai redécouvert Tunis aussi.
J’ai vibré avec les Tunisiens dans la médina, lors de ces nuits de fin de Ramadan. Des sourires, des rires, des thés, des cafés, des chicha et tant de joie. Je me suis perdue dans ses ruelles de nuit comme de jour et j’ai toujours trouvé une âme amie pour me guider. J’ai compris les influences si variées qui ont fait la Tunis d’aujourd’hui. J’ai compris Carthage et sa si puissante histoire, je m’y suis sentie toute petite. Je me suis pâmée devant les si splendides mosaïques du musée du Bardo, j’ai appris tant de choses encore et encore sur la riche histoire de Tunisie.

Et j’ai aimé tant d’autres choses ici : la magnificence de Dougga, comment j’ai eu l’impression d’arpenter une ville romaine si bien conservée, comment j’ai ressenti si fort les énergies. La beauté champêtre de Bulla Reggia, si jolie au printemps. La force des chênes de Kroumirie. L’espoir pour les fonds marins de Tabarka. De si belles connexions d’âme à âme, encore et encore.

Dernière balade dans la médina de Tunis le matin de l’Aïd… Plus de chats que d’habitants dans bien des rues. Les souks sont tous fermés, cela change totalement la physionomie de la ville. L’ambiance est très amicale, « Aïd Mabrouk » à tous les coins de rue qui sont encore habitées.

Ainsi s’achève ce nouveau voyage en Tunisie… que de rencontres, que de joie, que d’expansion, que d’apprentissages…

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