Je vous parlais en septembre dernier d’une lecture que j’avais beaucoup appréciée, Le Maître a de plus en plus d’humour de Mo Yan. J’avais beaucoup aimé ce livre, le premier de Mo Yan que je lisais. Je suis donc passée à un de ses livres un peu plus épais, Le pays de l’alcool.
Et j’ai beaucoup moins aimé… Si l’histoire est intéressante, avec un thème original et traité de manière également originale avec deux narrations en parallèle, je l’ai trouvé long long long.
Pour tout dire j’ai mis plus de deux mois pour le lire, quand je plis un livre qui me plait, même aussi épais, en une semaine…
Ce qu’en dit la quatrième de couverture:
L’inspecteur Ding Gou’er mène une enquête sur une rumeur de trafic de chair d’enfants dans la ville minière de Jiuguo… Très vite le réalisme survolté du récit s’empreigne de fantastique; le rêve fait irruption dans la réalité, et le héros intrépide, qui ne dessoule jamais, entre de plain-pied dans l’imaginaire immémorial de ce coin reculé de la Chine. En contrepoint, le narrateur livre sa correspondance avec un certain Li Yidou, apprenti romancier qui réside à Jiuguo, et dont les œuvres attisent le fantasme des festins d’enfants ou exaltent les vertus de l’alcool, viatique des Immortels. A la faveur de ce dispositif complexe et maîtrisé, l’auteur déchaîne sa verve satirique sur le mode du picaresque et du réalisme magique. Les morceaux de bravoure se succèdent et le texte devient une sorte de roman visionnaire: les enfants de Mao, initiés aux arcanes de l’éternité, retrouveront-ils le secret de l’âge d’or?
Vous l’aurez compris, je ne partage pas l’entrain des dernières lignes ci-dessus… Certes je trouve le thème du cannibalisme vraiment original et pertinent. La double narration, avec un ton-mi fictif mi-réaliste, permet de dissimuler la violence de ce thème, mais j’ai trouvé ce ton et l’articulation narrative trop complexe et trop difficile à suivre.
Et vous, qu’en avez-vous pensé?
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