Un mois que je suis en Chine, un mois que je vis en Chine serait plus précis. Vous rappelez-vous de mon « first feeling »?
Première expérience en tant qu’expatriée, et curieusement, c’est plus facile que je ne l’aurai cru, pour la simple raison que je me sens déjà bien chez moi à Changzhou.
Avant que mon œil ne se transforme, et que tous ces petits riens ne me deviennent trop familiers, je vous propose aujourd’hui une liste de toutes ces choses qui font que ce nouveau chez-moi reste un voyage au quotidien…
– La forte curiosité que déclenchent les Laowai dans les petites villes : curiosité toujours bienveillante, mais qui se révèle parfois fatigante…
– L’amabilité des habitants des petites villes en Chine. Ils essaient très souvent d’aider les Occidentaux, malgré les incompréhensions mutuelles.
– Le climat: il fait 25°C depuis deux jours, et je trouve qu’il fait presque frais ! On a eu plus de 35°C trois semaines d’affilée, avec une forte humidité. On a aussi connu de nombreux orages violents : ciel noir en pleine journée, éclairs qui arrosent la ville. Marque du dérèglement climatique ?
– La mauvaise conduite sur les routes : c’est anecdotique mais souvent inquiétant. Sur les routes règne la loi du plus fort : le plus gros véhicule est toujours prioritaire. Les autres règles, je ne les ai toujours pas comprises : slalom sur les toutes les voies disponibles, y compris les voies à sens inverse, les klaxons incessants…
– La nécessité de bien parler chinois : que de frustrations de ne pas pouvoir échanger plus, même après 4 années d’apprentissage en France. Tant de choses à comprendre, que seule la langue peut transmettre. Dans la discussion avec les Chinois bien sûr, mais aussi dans toutes les subtilités que seule langue transmet.
Et puis aussi, en vrac:
– les pétards qui résonnent à toute heure du jour,
– l’animation des parcs qui me plaît toujours autant (gym, danses, taï-chi, musique),
– les crapauds qui croassent toute la nuit en bas de mes fenêtres et qui sont remplacés par les oiseaux au petit matin,
– les bonheurs en tout genre pour les papilles,
– les hommes de main en tout genre nombreux, rapides et pratiques – dès qu’on a de l’argent,
– la faible valeur de la vie humaine, parfois (accidentés de la route allongés au sol, pendant que chacun continue sa vie autour; mingongs ou paysans qui triment jours et nuits…),
– certains produits moins bon marché que je ne l’aurai cru (draps et ustensiles de cuisine entre autres),
– les magasins ouverts de 8h du matin à minuit, ceux ouverts 24h/24,
– la ville-champignon qui n’a toujours pas fini de me surprendre.
C’est bien sûr une liste non exhaustive qui se rallongera sans doute au fil des mois…
et tu oublies les femmes incontrolables des qu’elles voient le corps extraordinaire des hommes francais, de preference grand et beau…..
J’associe plutôt cela à l’attrait de la différence, tout simplement !
Ce n’est pas rare que des Chinoises interpellent des femmes occidentales pour leur dire qu’elles sont belles… ce qui est différent interpelle, surtout à Changzhou !
j’ai passé un week end à changzhou avec un ami, dont c’est la ville natale. La ville n’avait pas un intérêt immense. Mais les environs sont intéressants ; notamment la ville de wuxi 无锡 (« sans-étain », car les mines d’étain s’y sont taries sous la dynastie han je crois)
Et il s’y est passé des persécutions assez horribles, jusque dans les années quatre-vingt, contre les chrétiens.
Je n’ai pas encore été à Wuxi, je n’ai aucune excuse car c’est en plein sur la ligne de train Shanghai-Changzhou, et il y a un lac sympathique à ce qu’on m’a dit…