Je pars ce jour à la découverte du sud de l’île. Le sud est réputé pour être une très belle partie de l’Île Maurice : boisée, montagneuse, verte et préservée… Je fais appel aux services d’un chauffeur de taxi / guide, dont les mérites ont été vantés par une collègue blogueuse. Je ne le regretterai pas. Raj est plus qu’un chauffeur de taxi, c’est un guide attentif et dévoué !
Ashok, que j’ai rencontré la veille, m’a courtoisement demandé s’il pouvait se joindre à nous. Nous sommes donc trois en ce petit matin pour partir sur la route du Sud-Ouest…
Une heure de verts lacets nous mènent à Grand Bassin. Ce lac est très réputé pour les hindous. Pour ces derniers, Gang Talao (« Lac du Gange » comme ils nomment Grand Bassin), est une résurgence du Gange, car Shiva aurait fait tombé une goutte du fleuve sacré dans ce cratère de volcan éteint. Raj m’explique avec précision les nombreuses divinités croisées. Ashok était ici en mars dernier, et le temple miniature que j’ai pris en photo hier a été porté depuis ce lac lors d’une procession à pied sur les dizaines de kilomètres menant à Goodlands…
L’ambiance est mystique : la brume couvre le lac et la forêt alentour.
Nous roulons ensuite vers le Parc National des gorges de Rivière Noire… Nous y croiserons de très beaux points de vue, cascades et forêts… Ce parc compte les forêts primaires les mieux conservées de l’Île Maurice.
Les gorges de Chamarel m’aident à réaliser que nous sommes ici sur d’anciens volcans… ce que confirme le site de la « terre des sept couleurs ». L’érosion a mis à nu la terre volcanique qui se décline en tons ocre, rouges, oranges ou même mauve…
Trou aux cerfs est notre dernier arrêt du jour. Ce cratère est superbement dessiné. L’étape est aussi intéressante pour la vue sur l’île. Malheureusement, le ciel est bas et la vue bien bouchée – il faut bien que toute cette verdure soit arrosée. Une éclaircie ou deux me permettent tout de même d’embrasser la belle perspective…
Après une douche à l’hôtel, je rejoins Ashok chez sa sœur pour un dîner mauricien.
Une vraie rencontre « chez l’habitant », comme je l’espérais. La nourriture est très bonne et je partage un moment simple, un bout de vie de famille où les neveux d’Ashok et leurs enfants sont aussi présents, sur fond de Bollywood et de journal télévisé mauricien.
J’ai ici la confirmation de ce qu’il est fréquent de dire : les Mauriciens sont la gentillesse incarnée, et la suite de mon séjour ne me fera pas dire le contraire…
Plus tard, j’écoute la danse des palmes sous ma fenêtre.
Le bruissement des palmiers, à quelques mètres de mon troisième étage.
Les feuilles, ou branchages ou palmes, rigides car épaisses et souples à la fois, s’entremêlent, s’entrechoquent.
Ce bruissement, proche d’un battement d’aile de papillon – amplifié, démesuré.
Trois sons se bousculent à mes oreilles : la danse palmée qui m’hypnotise, plus loin la rumeur joyeuse des clients de l’hôtel, plus loin encore les grillons qui se défoulent au clair de lune.
Je me sens bien…
Merci de me faire revivre les bons moments que j’ai passés à MAURICE.
Je me souviens de Trou aux biches, du flick en flack, du morne brabant, de Mahébourg, de Curepipe entre autres…
Avec grand plaisir Alain 🙂
Heureuse que mes écrits te parlent…
Ton récit me fait rêver et me donne envie de visiter cette charmante ile. Si je m’écoutais je ferais un détour pendant mes prochaines vacances, car je serais sur l’ile voisine.
Et bien : vas-y !
(et bon voyage à toi à la Réunion, si c’est bien là que tu vas…)