Catégorie : Asie

Tourisme à Shanghai, mes incontournables…

Shanghai

Une lectrice du blog m’a récemment demandé quels étaient les endroits incontournables à visiter à Shanghai. Je lui ai suggéré une liste d’endroits, figurant dans les guides ou non, qui m’ont paru intéressants pour une première rencontre avec Shanghai, voire avec la Chine.

Je vous propose  aujourd’hui la quintessence de cette liste, remastérisée en « mes » incontournables – j’ai donc enlevé les lieux  ultra classiques que vous trouverez dans TOUS les guides, et n’ai gardé que mes coups de cœur. Forcément, j’ai déjà parlé de la plupart de ces endroits sur ce blog, donc je vous renvoie vers les liens pour plus de détails… Cette liste est totalement subjective, non exhaustive, et se modifiera sans doute avec le temps !

Mes coups de coeur à Shanghai :

– passer une matinée au parc Lu Xun et observer les Chinois dans toute leur convivialité, et dans tous leurs efforts, comme ici :

Shanghai

– passer une paire d’heures à déguster du thé avant de l’acheter à la Tea City,

– réaliser la grandeur et la beauté de Shanghai en sirotant un verre au Vue Bar, si possible de nuit, avec l’une des plus belles vues sur la ville (la photo ci-dessus a été prise dans ce bar) – Edit du 18 octobre: un gros bémol sur ce lieu : le service n’est plus du tout le même et l’entrée est payante (100 rmb avec un verre inclus) – la vue est toujours aussi belle, mais c’est la seule et unique raison pour laquelle il faut venir ici.

se balader dans les rues de l’ancienne Concession, dans le Sud de la ville, par ici par exemple, vous tomberez sans doute sur ce type de sympathique façade:

Shanghai

– se délasser d’un excellent massage,

– aller se perdre dans les gratte-ciels de Pudong, et se poser pour profiter de la vue sur le Bund, s’il fait chaud en dégustant une glace Haägen Dazs en terrasse.

Après tout, au cas où un touriste en mal de guides de voyage tombe sur cet article, voici aussi une liste des lieux touristiques ultra classiques de Shanghai, dans l’ordre de mes préférés:

– promenade sur le Bund fraîchement rénové,

– visiter le Musée de Shanghai,

– passer au marché aux antiquités de la rue Dongtai Lu et au marché aux oiseaux de Xizang Lu,

– se balader dans Taikang Lu,

– monter dans la tour Jinmao du côté de Pudong,

– se perdre dans la foule de Nanjing Dong Lu et atterrir Place du peuple (essayer d’y trouver çà, ça vaut vraiment le coup), y passer le soir entre chien et loup peut être très sympa par temps clair :

– passer par Xintiandi, car même si l’ambiance est vraiment m’as-tu vu, c’est quand même très beau,

– visiter le Jardin Yu, refait version Disney Land et ultra touristique, mais qui peut donner un aperçu de la Chine d’antan – ci-dessous pendant les congés nationaux chinois…

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Portrait de Chine (2): rencontre avec Abby

Pour ce deuxième « portrait de Chine », c’est Abby que nous rencontrons. Abby est une de mes collègues avec laquelle je m’entends très bien. Entretien:
Qui es-tu?
(Elle sourit et me dit) Je réfléchis.
Quelques secondes passent.
Je suis la fille de mes parents. Je suis enfant unique, et j’ai été créée de manière unique, personne n’est comme moi. J’aime la vie, je m’aime moi-même et j’aime bien ma situation en général ! J’ai 28 ans et je viens de Tanjieng, dans le Hebei.

Qu’y faisais-tu avant de quitter la région?
J’étais traductrice, dans le domaine industriel, depuis 2 ans. C’était un travail très détendu, je travaillais peu d’heures par semaine, et il y avait peu de stress. Je travaillais avec des Canadiens.

Pourquoi es-tu venue à Shanghai? qu’es-tu venue y faire?
Mes amis proches étaient là, il y avait d’autres raisons aussi…
J’ai rapidement trouvé un travail, comme merchandiser dans un grand groupe français. Au début c’était très fatiguant, je travaillais beaucoup de 9h du matin à 22h parfois. Mais c’était intéressant, j’ai beaucoup appris. J’avais pas mal de collègues français.

Qu’as-tu appris à ce moment là sur les différences entre Français et Chinois?
Au travail, j’ai remarqué que les Français sont très précis, les Chinois sont moins organisés, font des raccourcis…
Je me suis aussi aperçue que les Français savent faire la séparation entre la vie personnelle et professionnelle. Moi à ce moment-là, je ne profitais pas de la vie, je ramenais du travail à la maison… La culture chinoise est très routinière.

Pourquoi as-tu changé de travail?
J’avais l’impression d’être un écrou au sein du grosse machine, je ne réfléchissais pas, ne me servais pas de mon cerveau. Alors je suis partie pour une autre entreprise. J’ai changé de domaine, j’ai travaillé dans l’e-commerce, encore avec des Français.
Finalement je me suis rendue compte que je préférais mon ancien domaine, et quand on m’a demandé de travailler les week-ends, j’ai voulu changer.

Tu travailles donc maintenant dans un petit bureau d’achat franco-chinois, qu’est-ce qu’il te plait dans ton travail?
J’apprécie surtout être respectée: mon travail a de la valeur. C’est le plus important. J’ai une vue d’ensemble sur ce que je fais, du début à la fin, c’est vraiment agréable.
Et puis, il y a de bonnes relations professionnelles, amicales. Je ne me sens pas stressée pour rien.

Maintenant, que peux-tu me dire sur les différences entre Français et Chinois?
Les Français sont directs et francs, ils ne font pas de zigzags comme les Chinois. D’ailleurs je suis plutôt semblable aux Français sur ce point.
Elle réfléchit à ma question…
Ce qui est important pour eux c’est de profiter de la vie, ils savent réaliser leurs rêves, et sont courageux. Les Chinois ont moins de rêves…

Quel est ton rêve justement?
Petite, je voulais être archéologue… Mais je n’ai pas étudié dans le bon domaine, car mes parents n’étaient pas d’accord. L’avis des parents est très important pour les Chinois. Je ne regrette pas quand même: je lis à ce propos, regarde des DVD.

Et ton rêve d’aujourd’hui quel est-il?
Voyager autour du monde avec mon amour.
Vivre dans une petite maison en bois avec mon mari, avoir le temps de lire et peindre… Je ne suis pas carriériste, pour moi la vie et l’amour sont plus importants.

Comment te vois-tu dans 10 ans?
Plus charmante ! car j’aurai plus d’expérience. Et j’espère avoir mis en œuvre les premières étapes pour réaliser mes rêves !

Que dirais-tu à un Français qui ne connait pas la Chine?
Les Chinois sont très amicaux. En Chine, on dit que « un ami qui vient de loin, c’est la meilleure des choses ».

Que penses-tu de la Chine d’aujourd’hui?
Elle est de plus en plus forte, de plus en plus influente. Les Chinois connaissent de mieux en mieux leur propre pays et le reste du monde.
Il y a beaucoup de problèmes en Chine, car il y a trop de monde. Tu as entendu parler du malade qui a tué beaucoup d’enfants en début d’année? (j’acquiesce) Ce fait a été relayé dans les médias et du coup d’autres personnes ont voulu l’imiter. Je me demande si c’est bien que les médias relaient ce genre d’information, il y a une influence négative…
Mais pour revenir à ta question, je suis très fière de mon pays, même si je sais qu’il y a beaucoup de problèmes sociaux aussi.

Qu’entends-tu par fière?
Après le tremblement de terre du Sichuan en 2008, il y a eu beaucoup d’entraide, les gens se sont sentis reliés. Il y a eu un esprit de Chine uni qui n’existait pas avant, de nationalisme.
J’étais fière des JO aussi.
Et l’an dernier, j’ai été très fière des démonstrations militaires pour les 60 ans de la Chine, je me suis sentie protégée.

Je lui fais part de mon étonnement et je lui dis alors que si on me posait la même question, je me dirai plus fière de l’histoire de mon pays que de ces dernières années, elle me répond:
Vraiment, avant 2008, j’avais l’impression que les gens étaient froids, déconnectés, cette année a permis aux Chinois de ressentir plus d’amour. Je suis aussi fière de mon pays pour ses 5000 ans d’histoire.

Elle me donne ensuite de nombreux exemples pris de différentes dynasties chinoises, et termine notre entretien par ces mots:
Intéressant cet interview, ça me permet de me poser des questions sur moi-même !

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Sinologue en herbe, ce blog est fait pour toi

Je lis tous les jours des blogs sur la Chine, un peu pour me tenir informée, et beaucoup par simple plaisir. Vous trouverez tous les blogs et sites que je lis régulièrement dans la colonne de liens en bas à droite de cette page, sous le titre Ailleurs sur la Chine.

S’il est un site que je consulte quotidiennement, ou du moins à la parution de chaque article, c’est Sinoiseries.

Pascal est un fin sinologue et traducteur; il vit avec une Chinoise, pour ce que j’ai compris de sa vie privée via son blog.

Il nous propose des articles plein de finesse et d’humour pour décoder un peu les mystères de la langue chinoise: histoires drôles, devinettes, présentation de caractères ou liste de vocabulaire plus spécifique, il aborde la langue de l’Empire du Milieu sous bien des angles.

Sinologues en herbe, en devenir ou confirmés, sinophiles et curieux de tout poil, je vous conseille plus que chaleureusement la lecture du blog Sinoiseries.

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Portrait de Chine : rencontre avec Juanjuan

Je commence aujourd’hui un nouveau type d’articles : je vous propose le portrait de Chinois à qui je demande de me parler de leur vie et de leurs envies, pour partager ces instantanés de vies chinoises ici avec vous.

Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Juanjuan, une jeune barmaid. Pourquoi elle ? simplement car je l’ai rencontrée quelques heures après avoir pris la décision de faire cette série, et son dynamisme et sa gentillesse m’ont paru assez représentatifs du caractère des Chinois.

Peux-tu te présenter?

Je m’appelle Juanjuan, je viens de Kaili dans le Guizhou et j’ai 25 ans. Je suis d’une minorité ethnique, les Miao. Ma maman est morte quand j’étais jeune, et à la maison, il y a mon père, mon frère et ma sœur.

Pourquoi as-tu quitté le Guizhou ?

Je n’avais pas d’argent pour étudier, car j’ai une grande sœur qui étudiait déjà et pour deux, c’était trop cher.

En 2004, après avoir fini le lycée, une tante éloignée qui vivait à Ningbo m’a proposé de venir travailler là-bas. Depuis toujours, je suis très indépendante, car je n’ai pas eu de maman, alors je suis partie seule. C’était la première fois que je prenais le train, ça a duré 30 heures !

Quand je suis arrivée j’étais perdue, je n’avais jamais vu cette tante. Elle m’a trouvé un travail dans un pub, où je vivais également. Au début les 3 autres serveuses ne me parlaient pas, et on ne parlait pas le même dialecte, je me sentais seule. Après ça s’est bien amélioré.

Ma tante m’a conseillé de parler le plus possible avec les étrangers, de ne pas être timide. Dans ce bar, c’était la première fois que je parlai avec quelqu’un qui n’était pas chinois, j’ai eu très peur. Après je me suis habituée, et j’ai pu progresser en anglais. Les premiers mois à Ningbo n’ont pas été faciles, j’ai souffert de la chaleur, j’ai eu des problèmes de santé. Heureusement les autres serveuses me soutenaient. Et je voyais aussi souvent ma tante. Chaque mois, j’aidais ma sœur à payer ses études, et j’envoyais aussi de l’argent à mon père.

Au bout d’un an, un Américain m’a proposé de travailler pour lui. J’étais son interprète et je m’occupais aussi de ses enfants. Je vivais chez eux. Mais ça ne s’est pas très bien passé avec sa femme, elle passait son temps à critiquer la Chine. J’ai eu une nouvelle opportunité et je suis partie: un ami de cet Américain m’a proposé de travailler comme assistante dans son entreprise. Il était Australien. J’ai beaucoup appris à ses côtés, il m’a formé au travail en entreprise : à ce moment là, je ne savais même pas comment répondre au téléphone ! Je suis restée 3 ans à ses côtés.

Pourquoi es-tu partie ?

Ma tante a ouvert un pub à Shanghai avec son conjoint australien, je suis venue les aider. C’était il y a 4 mois.

Comment trouves-tu la vie à Shanghai ?

Ça n’a pas été facile au début, on a eu beaucoup de problèmes pour avoir la licence, en Chine, l’administratif, ce n’est pas simple. Et la vie à Shanghai est chère : les transports, la nourriture, tout est cher ! Les gens sont plus sympas qu’avant, quand je venais pour travailler depuis Ningbo. Mais il y en a qui ne sont vraiment pas sympas : comme je ne parle pas le dialecte de Shanghai, ils me demandent d’où je viens, et vu que le Guizhou n’est pas développé, ils me prennent de haut…

Quel est ton rêve ?

Je rêve de m’acheter une maison, à Ningbo, car Shanghai c’est trop cher, et une voiture. J’aimerai aussi voyager dans de beaux pays.

Et dans 10 ans, comment te vois-tu ?

Avec une famille, un mari que j’aime et 2 enfants !

Comment trouves-tu ta vie, ton parcours ?

Je me trouve très chanceuse : j’ai rencontré beaucoup de personnes bien qui m’ont beaucoup appris, beaucoup aidée. La vie en Chine est mieux qu’avant : on vit mieux, les salaires sont meilleurs, les transports aussi…

Qu’est-ce que tu aimerais dire aux étrangers qui liront notre entretien ?

La Chine est un beau pays, les Chinois sont très chaleureux, très amicaux, très sympas. Il y a beaucoup de solidarité ici, je ne sais pas comment c’est ailleurs, mais je pense qu’ici c’est plus important. La famille est très importante aussi. On n’oublie pas ses parents à 18 ans…

Si je gagne au loto, j’aimerai donner la moitié de mes sous aux étudiants du Guizhou. Y en a qui n’ont même pas de chaussures pour aller en cours. Il y a des problèmes de développement ici.

Il y a vraiment des très riches et des très pauvres. La différence est énorme.

C’est commun à toute la Chine ?

Oui, vraiment. Je sais que c’est dur pour les pauvres, car dans ma famille, on manquait de riz quand j’étais jeune, j’ai connu la faim. Il y a beaucoup de régions très pauvres en Chine, et qui se développent moins à email hidden; JavaScript is required.

Par exemple, quand j’étais petite, on a été exproprié pour le passage d’une voie ferrée. On nous a donné 700 yuans par morceau de terrain. Deux ans plus tard on a appris que email hidden; JavaScript is required

Tu penses pouvoir changer ce genre de choses ?

Non, on n’a aucun recours car email hidden; JavaScript is required La Chine est grande, le gouvernement chinois a trop de gens à gérer ; même s’il y a des améliorations il y encore a de gros problèmes.

Penses-tu que la plupart des Chinois partagent ton point de vue ?

Oui, email hidden; JavaScript is required

Mais maintenant c’est quand même mieux qu’avant, le gouvernement fait changer les choses, il communique et veut éduquer les gens à ce propos. Et je suis fière de mon pays, et du gouvernement qu’il fait ce qu’il faut pour développer la Chine, je suis confiante en l’avenir de mon pays.

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Shanghai en images

Mini pot-pourri photographique au gré de balades touristiques avec des amis de passage…

Reconnaîtrez-vous où ont été prises ces images?

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A la recherche de la petite bête

Balade dans un marché de Shanghai un peu spécial en ce samedi matin: on l’appelle marché aux fleurs et aux oiseaux ou marché aux insectes, et comme on se doute, il y a des insectes, dont beaucoup de criquets…

… et aussi beaucoup d’oiseaux, de chatons, de lapins, souris et autres petites bêtes non identifiées !

C’est amusant de voir les petites bêtes que les Chinois prennent pour animaux de compagnie: les criquets par exemple sont élevés avec soin, nourris, gardés dans des petites cages, formés au combat ou conservés pour le plaisir de leur chant! Un Chinois nous montre avec fierté les crocs de ses petits lutteurs qu’il conserve précieusement dans des pots à yaourt.

Les oiseaux en cage sont aussi dans le top des animaux de compagnie ici. Comme vous le savez sans doute, on en voit beaucoup dans les rues. Ici, j’ai vu comment les ailes des petites bêtes étaient cousues, pour éviter toute tentative d’évasion je suppose.

Ce marché est donc un endroit plein de vie: ça chante, ça siffle, ça vole (enfin ça essaie), ça miaule, ça chante d’un côté; ça regarde, ça tripote, ça commente de l’autre. Même si comme au zoo de Shanghai, c’est un lieu où les bêtes n’ont pas l’air très joyeuses, ça reste quand même un bon endroit pour approcher certaines passions des Chinois…

En pratique: 417 Xizang Lu à Shanghai, tout près du marché aux antiquités de Dongtai Lu.

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Promenade sur le Bund

Depuis ma dernière balade sur le Bund, en septembre dernier, je n’étais pas revenu me promener sur le Bund: j’attendais que les travaux soient finis, et je préférais attendre quelques semaines après l’ouverture pour profiter de la promenade avec un peu moins de monde.

Je m’y suis donc rendue un soir de la semaine dernière, pour apprécier les couleurs du couchant. La promenade est donc très agréable, avec une partie en hauteur, où on peut profiter du fleuve en restant éloignés des voitures. Elle manque encore de verdures, mais je garde espoir que les arbres plantés poussent et la végétation s’épaississe un peu.

Par contre, pour l’aspect plus calme, c’est un raté: nous sommes à la fin du long week-end du 1er mai, et en ce mardi soir, la moitié de Shanghai semble avoir eu la même idée que nous! On apprécie quand même la vue sur Pudong, ce quartier des affaires qui ne cessent de s’étendre, vue toujours aussi agréable, et on profite de la bonne humeur ambiante: il y a beaucoup de touristes chinois, qui viennent s’émerveiller de la grandeur de cette ville hors-norme, ambiance bonne enfant garantie, il ne faut juste pas venir ici pour chercher calme ou tranquillité !

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Pourquoi je ne vous parlerai pas de l’Exposition universelle

Tenant un blog sur la Chine et vivant à Shanghai, vous vous demandez peut-être si je vis enfermée chez moi, yeux et oreilles bandés, pour ne pas encore avoir abordé le thème central qui occupe beaucoup de médias internationaux et  la blogosphère sinophile: l’Exposition Universelle de Shanghai qui a ouvert ses portes il y a 2 jours à peine…

Je vous rassure, je vis bien à Shanghai et je suis bien informée de tout cela. Mais, mais, mais, je n’ai pas encore mis les pieds sur le site de l’Expo et ne compte pas m’y rendre tout de suite. Je n’étais pas très motivée à l’idée de faire des heures de queue et d’être mêlée à des troupeaux de touristes plus ou moins policés; et quand j’ai vu les images des premiers visiteurs, ça m’a passé le peu d’envie qu’il pouvait me rester, allez lire cet article Lost Laowai et vous comprendrez – la photo ce-dessous vient de son site…

Je ne me suis pas étalée sur l’Expo non plus car je ne me sens pas vraiment concernée, pas plus que le Laobaixing, ou petit peuple chinois. Les billets d’entrée sont trop élevés pour eux, et les pékins de base de Shanghai subiront surtout les désagréments de l’expo: augmentation du coût de la vie, loyers en tête, quand ce n’est pas la destruction des logements, beaucoup beaucoup de travaux, complications pour se déplacer, « nettoyage » de la ville de ses mendiants et petits vendeurs à la sauvette… Beaucoup de changements pour donner de la face aux dirigeants de la ville et du pays, mais peu de changement en profondeur pour améliorer la qualité de la vie shanghaïenne sur le long terme. Quand on sait que le slogan de l’expo est Better city, better life, ça laisse rêveur !

Et puis surtout, si je ne parle pas vraiment de l’Exposition universelle ici, c’est que si cela vous intéresse, vous ne manquerez pas d’infos sur la toile, avec de nombreuses sources qui abordent ce thème beaucoup mieux que je ne pourrai le faire. Petite sélection des infos web à ce propos, totalement subjective; du côté de nos grands médias tout d’abord:

Beaucoup d’informations chez Le Figaro, avec le plan ci-dessus (en grand ici) et un dossier spécial à retrouver en cliquant ici. Chez le Monde, vous aurez une analyse intéressante sur la démonstration de puissance du gouvernement chinois.

Et du côté des blogueurs anglophones, qui nous donnent leurs conseils et bon plan pour visiter l’expo au mieux: en 1 jour chez China Hush et en 3 jours chez China Smack.

Enfin dans la blogosphère francophone, vous aurez des infos ici, sur le blog d’une amie consacré intégralement à l’expo, et chez Woods qui en parle pas mal également…

Pour clore ce listing, vous pourrez aussi trouver des infos sur le site officiel de l’Exposition universelle.

Quelques chiffres pour résumer l’ampleur de l’expo: des dizaines de milliards d’euros investis (jusqu’à 70 selon les estimations); 192 pays présents – soit pratiquement tous; 70 millions de visiteurs attendus.

Je vous rassure, j’ai quand même prévu d’aller traîner mes baskets (les talons sont déconseillés pour ce type de marathon) du côté de cet événement incommensurable, mais pas avant quelques semaines ou quelques mois, en espérant que le plus gros des millions des visiteurs soit passé…

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Tant que je suis dans les liens, je vous conseille la lecture de cette petite analyse du Monde, sur la place de Shanghai et de la Chine dans le monde…

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