Cette semaine, c’est Michela, auteur de 4 petits suisses dans un bol de riz qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions !
Qui es-tu ?
Une Suissesse établie à Hanoi depuis dix mois, qui a toujours rêvé de prendre la clé des champs. Petite, je voulais d’abord devenir missionnaire, puis, hôtesse de l’air. Finalement, après des études en histoire de l’art et une carrière aussi brève qu’enrichissante dans le monde de la presse, je suis aujourd’hui ce qu’on appelle une « femme d’expat », maman de deux petits garçons, dont le dernier né en cours de route (ce qui explique l’écart entre le nom actuel de mon blog et son adresse URL…). Au fait, je m’appelle Michela.
Pourquoi bloggues-tu ?
Au départ, tout simplement pour rester en contact avec ma famille et mes amis, car je n’ai jamais été très forte pour les échanges épistolaires.
Avant notre expatriation, je me servais pas mal de Facebook pour poster des photos de mon fils aîné. Lorsque, en arrivant au Vietnam, j’ai découvert que le gouvernement en avait bloqué l’accès, je me suis empressée d’ouvrir un compte chez Blogger, jusqu’ici (touchons du bois!) pas email hidden; JavaScript is required. Il m’a fallu un bon mois avant de me décider à poster mon tout premier message mais, maintenant, je ne pourrais plus m’en passer. Bien plus qu’un album photo en ligne, c’est un peu ma petite bulle où fixer les souvenirs, où ranger mes états d’âme et où partager mes coups de cœur. La question de savoir si le laisser en libre accès ou non ne s’est jamais posée puisque je suis la première à prendre plaisir à butiner d’un blog à l’autre et à en découvrir tout plein de nouveaux. Aujourd’hui, le suivi de mes blogs favoris a en bonne partie remplacé la lecture des magazines, des guides de voyages, des livres de cuisine et j’en passe. C’est même mon lèche-vitrine! Je suis donc ravie si, à mon tour, je peux faire profiter d’autres personnes de mon expérience ici.
Pour toi, le pays où tu vis c’est…?
L’étonnement perpétuel et donc la parfaite antithèse par rapport à ma Suisse d’origine, un peu trop propre et en ordre à mon goût. Si je m’en tiens aux résultats d’un récent sondage, le Vietnam est le pays champion du monde de l’optimisme. C’est vrai que son économie se porte plutôt bien et il y a clairement un côté grisant dans le fait d’être les spectateurs privilégiés de ce moment charnière de son histoire. Cela dit, où va amener toute cette course effréné vers l’argent et la soi-disant modernité, je ne sais pas trop… Plus personnellement, le Vietnam est l’endroit où j’ai donné naissance à mon deuxième fiston. Vous imaginez le nombre de fois où, en remplissant des formulaires, nous serons amenés à écrire Hanoi en lettres capitales? Cela créé forcément un lien à vie.
Le lieu que tu préfères ?
Je serais incapable de citer un endroit en particulier car ce qui me plait avant tout ici c’est le spectacle permanent, et à chaque fois renouvelé, qu’offre la rue. C’est inconfortablement installé sur un tabouret en plastique au bord d’une route que l’on perce au mieux l’âme de Hanoï.
Si tu devais définir le voyage en quelques mots ?
Je n’en emploierais qu’un seul: dépassement. Des frontières, des préjugés, de soi-même (et là, je meurs bien sûr d’envie de te citer Bouvier, mais non, tu t’en es déjà emparée toi-même dans la description de ton blog…).
Merci Michela d’avoir répondu à mon invitation !
Le blog: 4 petits suisses dans un bol de riz