Zanzibar.
Un nom qui m’attire.
Longtemps juste un nom qui m’attire. Est-ce l’allitération de l’ultime lettre de l’alphabet, si rare en notre belle langue? Est-ce la rondeur de sa dernière syllabe ? Est-ce la promesse d’un ailleurs incertain mais certainement lointain ?
Longtemps, je ne sais même pas où situer cette chimère sonore.
Longtemps je rêve, j’idéalise, je fantasme autour de ces huit lettres.

Et puis, une amie en revient, suite à un séjour sportif « Zanzibar, c’est un super spot de kite-surf, le vent est génial là-bas » !
En une phrase, la rêverie s’estompe. Il va falloir que je révise mon mirage.
Jusqu’alors, quand je prononçais Zanzibar je voyais une immense malle en bois brut, ancienne et légèrement abimée, mais avec encore de beaux voyages devant elle. Une malle pleine de cartes en épais papiers jaunis. Contenant aussi des flacons à épices.
Quand je pensais à Zanzibar je m’imaginais un pays de senteurs, de vibrations, de sourires et de rencontres.
Zanzibar était pour moi un ailleurs que je gardais volontairement secret, sans image, sans idée précise, pour un jour avoir le bonheur de découvrir ma terra incognita.

J’appris ce jour-là qu’il y avait la mer, qu’il y avait du vent. Je devais alors transformer ces sonorités en destination, changer mon mythe personnel en une réalité.
Le temps ne pressait pas et quelques semaines passaient.
Je tombais ensuite sur le concours organisé par la compagnie Oman Air et le tour opérateur Monde Authentique. Racontez votre voyage rêvé ou effectué avec à la clé un voyage à gagner. La destination : Zanzibar.
Il est parfois des hasards qui n’en sont pas.

Finie la rêverie ! Laissez-moi vous conter ce voyage vers une contrée tant espérée afin qu’il devienne enfin réalité.

Zanzibar est une île, enfin, plus précisément un archipel, baignée dans les eaux chaudes de l’océan Indien au large de la Tanzanie.
Stone Town, sa ville principale, s’étire en bord de mer avec son port de pêche, ses ruelles pittoresques, ses marchés et l’héritage d’un glorieux passé. Zanzibar est le creuset des cultures qui se sont ici croisées. Egyptiens, Indiens, Perses, Portugais, Anglais… nombreux sont les navigateurs qui ont foulé cette terre et l’ont influencée. La côte est de l’île est une longue plage de sable blanc, accrochée aux douces eaux de l’océan Indien. Dans les villages de pêcheurs règne la douceur de vivre.

Le début de ce voyage sera dédié à Stone Town. Mon amoureux et moi, nous déambulerons dans les ruelles étroites et flânerons à loisir entre admiration des belles portes sculptées, effluves parfumées et marchés colorés.
Nous ferons sans doute halte dans les plantations d’épices alentours.
Peut-être ferons-nous des sauts d’île en île à la recherche du meilleur endroit pour apercevoir des dauphins ou nous adonner au snorkeling.
Bien sûr, nous goûterons aux nombreuses plages de sable fin, sable doux comme la farine à ce que l’on dit.
Et nous ne profiterions pas dignement de cette île sans chercher à rencontrer les Zanzibarites. Nous flânerons donc entre villages traditionnels et paysages de rizières, fermes de bananiers et champs de manioc. Mon cher et tendre parle justement quelques mots de swahili, voilà qui facilitera la rencontre.

On raconte parfois que l’origine du nom de l’île serait Zayn Z’al bar. Un navigateur arabe en mouillant Zanzibar se serait écrié « Belle est cette terre ».
Je souhaite en dire de même, une fois que j’aurai vu Zanzibar de mes propres yeux. Je comprendrai peut-être alors pourquoi Zanzibar résonna si longtemps en moi comme une douce rêverie sonore.