Vous le savez maintenant si vous avez traîné sur ce blog il y a peu: il se passe quelque chose entre Haïti et moi, bien que je n’y ai jamais mis les pieds. Ou plus précisément, il se passe quelque chose entre la littérature haïtienne et moi… Après la lecture plus qu’appréciée de L’énigme du retour de Dany Laferrière, je me suis attelée à la découverte de Yanick Lahens, auteure haïtienne récemment lauréate du Prix Femina pour son dernier roman. Me refusant à acheter des livres grand format (mes étagères croulant sous le poids des livres), je me suis « rabattue » sur un livre plus ancien, Guillaume et Nathalie, et je n’ai pas été déçue.
Guillaume et Nathalie c’est l’histoire de deux amants. L’histoire de deux amants issus de la classe moyenne haïtienne, ni très pauvres, ni très riches, de leurs blessures, de leur vie quotidienne et de leurs espoirs aussi dans un Haïti de juste avant le tristement célèbre séisme de janvier 2010.
Exploration du désir, amour, violence, survie, corruption, dignité et énergie se mêlent, entre autres, dans Guillaume et Nathalie qui est autant un roman d’amour qu’une fine description d’Haïti, au-delà de tous les clichés possibles. Le tout dans une écriture poétique et charnelle…
Ce que nous en dit la quatrième de couverture:
Guillaume est sociologue, Nathalie architecte. Ils se rencontrent à la veille du séisme qui a ravagé Haïti en janvier 2010, autour du projet d’un centre polyvalent dans les environs de Port-au-Prince. Entre l’homme de cinquante ans revenu de ses utopies, dont toute la vie s’est jouée dans son île, et la jeune femme au sombre passé qui vient de vivre de longues années en France, l’attirance est immédiate.
Si Yanick Lahens excelle dans l’écriture impatiente de leur désir et si l’on est vite happé par la sourde sensualité qui en émane, elle n’est dupe ni de ses personnages, ni de leur situation.
Représentants tous deux de la classe moyenne noire, ils tentent d’endiguer la misère qui les encercle, subissant eux aussi les préjugés racistes de la bonne société haïtienne et la corruption des élites. Nul misérabilisme pourtant dans ce récit, nul catastrophisme non plus, sinon la conscience diffuse de la menace qui plane sur Haïti en ce mois de décembre 2009.
Avec ce roman pétri de tendresse pour son pays, Yanick Lahens acte la victoire de la vie et de l’écriture sur le malheur.
Avez-vous lu Guillaume et Nathalie? Qu’en avez-vous pensé?
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Son livre à l’air d’être une belle « étude sociologique » de la société haïtienne.
Laurence