Un bus d’une vingtaine de places m’amène à Tofino. Six heures de route d’abord vers le Nord, puis plein Ouest, il n’y a pas de route remontant la côte Est de l’île de Vancouver.
La seconde moitié du trajet est en pleine nature. Forêts primitives, lacs se prenant pour des rivières. Tout est immense, au Canada la nature est toujours en taille XXL.
La route bientôt ne fait que zigue-zaguer entre ces merveilles naturelles. Mon estomac a du mal à tenir la distance, mais je n’en perdrai finalement pas une miette pendant ce spectacle.
21 juin 2014, en France la fête de la musique bat son plein, au Canada c’est la journée nationale des Aborigènes. Une fête fédérale qui n’appartient pas vraiment aux Premières Nations, mais une occasion pour elles d’organiser parfois des événements sympathiques.
J’ai la chance de rejoindre la T’ashii Padle School pour une matinée organisée dans la réserve Esowista. Emre & Tsimka lancent la seconde saison de leur école de Stand Up Paddle & de canoë traditionnel. Ils seront pour moi de superbes passeurs de culture. Leur but est d’enseigner ces sports, mais aussi, et peut-être surtout, la culture qui va avec. Après avoir passé la journée avec eux, je le confirme : mission réussie haut la main. Mes envies de comprendre les Amérindiens (pourtant fortes) ont été assouvies pour la journée !
Ce matin, nous partons donc pour la réserve Esowista. L’événement a été annoncé sur la page facebook de la communauté, pour le reste, c’est l’improvisation. On décharge les huit planches, et tout le matériel nécessaire, un bon échauffement pour la séance de Stand Up Paddle qui m’attend. Mes souvenirs de Tunisie ne sont pas trop lointains, j’espère m’en sortir.
Peu de monde sur la plage. Tsimka va donner le mot aux maisons alentour. Les habitants arrivent. Certains passeront toute la matinée avec nous, d’autres moins longtemps. De nombreux enfants et ados prennent part à l’initiation. Gais, souriants, blagueurs ou voulant se montrer plus âgés qu’ils le sont, je rencontre ici de jeunes gens comme partout ailleurs…
Comme le disait peu ou prou l’anthropologue Franck Michel, pratiquer du sport ensemble est le meilleur moyen de comprendre et d’observer la culture de l’autre. Je partage avec les Amérindiens Tla-o-qui-aht des coups de rame, des sauts à l’eau non voulus et parfois quelques beaux morceaux de discussion. Je suis ravie.
La maman de Tsimka est aussi de l’équipe, elle me dit qu’il est possible de séjourner face à cette plage, chez elle… Si le coeur vous en dit, c’est par ici !
Une sieste m’est nécessaire : je sais que la journée sera encore longue.
Je pars ensuite à la recherche de ce qui semble être une plage près de ma guesthouse. Je ne la trouverai pas, mais découvrirai une autre petite merveille. Au bout du parc Tonquin, la forêt primaire tombe dans l’océan Pacifique. Les eaux sont calmes, la plage peu peuplée et bordée de rochers. L’air est doux, les ondes fraîches. J’y passe une agréable paire d’heures.
Ma journée est jusque là parfaite, mais je ne sais pas encore que le meilleur reste à venir…
A suivre…
Retrouvez les articles de mes 4 semaines en Colombie Britannique (le premier est celui tout en bas!)
Je suis impatiente de connaître la suite ! Faire de la planche avec les habitants a dû être un superbe moment, mais la découverte de la forêt semble être pas mal aussi, surtout quand je vois tes photos 🙂
La suite arrive, la suite arrive 🙂
Et oui c’était vraiment un chouette moment !
Bel article, belle plume et très belles photos !
Merci, merci et merci Franck!
Comme d’habitude vous lire c’est un peu faire partie du voyage. Je suis aussi attirée par ces cultures amérindiennes et j’espère un jour pouvoir m’y rendre. En attendant je dévore tous vos récits. A bientôt et bonne continuation.
Merci pour ce mot sympathique Louis 🙂