Vous le savez, amis lecteurs, mon cœur, ma nationalité et tout comme mes enfants sont à moitié maliens. Il y a près de 6 ans (le temps file !) j’ai décidé d’unir mon destin à Mohamed, mon cher mari venu du Mali.
Et depuis, ma route croise régulièrement celle de Bamako.
J’ai eu la chance de partir dans la capitale malienne à trois reprises déjà. Chacun de ces voyages fut une immersion familiale et culturelle, me plongeant à 100% dans le quotidien des Maliens. Des voyages édifiants sur bien des aspects, me permettant notamment de toujours mieux comprendre cette autre vision du monde… Et je compte bien y revenir, car c’est sans doute le chemin de toute une vie d’essayer comprendre l’Autre dans son entièreté…
Mais il est bien question de « nos » routes franco-maliennes dans ces lignes, car c’est parfois la famille de Bamako qui s’envole pour venir jusqu’à nous.
Ma belle-mère est par exemple venue à nous pour notre mariage, en débarquant du Mali le matin même de la grande journée. Je vous invite à relire l’article dédié pour vous remémorer cette journée aussi unique qu’épique !
Belle-maman est aussi venue garder Y. notre aîné, alors qu’il avait à peine quelques mois, me permettant de reprendre sereinement mon activité à Evaneos.
Si nous parvenons à comprendre l’administration française au Mali et sa nouvelle procédure de visa (un autre sujet qui mériterait un article à lui seul), elle devrait revenir très prochainement.
En espérant qu’elle ne subisse pas de retard de vol important, comme lors de son dernier voyage.
A l’époque, je ne connaissais pas les services de Flightright, un médiateur entre les compagnies aériennes et les passagers ayant fait face à un vol retardé ou à un vol annulé. Si vous voulez vous renseigner sur le droit des passagers aériens, je vous invite à visiter leur page dédiée : ue retard de passagers. En France, vous pouvez réclamer votre indemnité dans les 5 ans suivant votre vol. Par exemple, si vous avez eu un vol annulé ou un retard de trois heures et plus le 23 janvier 2017, vous pouvez toujours demander une indemnité jusqu’au 23 janvier 2022.
Et puis, il y a d’autres équations qui se dessinent : mon mari part à Bamako cet automne en duo avec notre cadet. Nous souhaitions que ce dernier puisse profiter une seconde fois de son autre terre natale avant ses deux ans. Pour des questions logistiques, nous ne pouvions partir à nouveau à quatre, c’est donc à deux que se déclinera ce voyage.
Il y a une autre option possible encore, celle de faire partir les enfants tout seul pendant leurs grandes vacances. C’est une idée que j’envisage, encore de loin, pour Y. quand il aura 5 ans… l’été prochain donc. Je ne sais pas si, la date approchant, je serai toujours aussi sereine, mais envisager qu’il puisse se créer ses propres souvenirs, vivre ses propres expériences, et baigner entièrement dans son autre culture m’enchante. Pour l’instant je ne vois que les aspects positifs de la chose. Nous verrons si mon petit cœur de mère tient bon devant la concrétisation du projet. Ledit petit cœur a bien tenu quand j’ai mis Y et ses 4 ans dans un train, tout seul mais accompagné pour partir voir mes parents à Toulouse lors des dernières vacances scolaires… Et Y. en garde un super souvenir. Peut-être donc un premier pas vers sa propre route malienne.
La seule crainte que je pourrais avoir, en laissant partir seul un de mes enfants, serait là aussi un retard d’avion important, comme cela nous est déjà arrivé sur une de ces routes franco-maliennes.
Quelles que soient les moyens que nous empruntons pour tracer ces routes entre Paris et Bamako, entre le Mali et la France, j’espère que notre famille continuera toujours à créer des ponts au-delà des deux rives de la Méditerranée, entre l’Europe et l’Afrique. Dans notre époque en perte de repères, où les infox sont légions et les extrémistes toujours plus décomplexés, plus que jamais nous avons besoin de mieux nous comprendre…
Et vous, amis lecteurs, vous les créez comment vos routes ?
Au plaisir de lire vos avis à ce propos dans les commentaires !
Comme je vous comprends lorsque vous parlez de routes a créer entre les pays pour qu’il y ait plus de compréhension, d’empathie vers ceux d’un autre monde. Avec mon mari nous avons parcouru le Maroc, Djibouti, le Tchad et d’autres pays d’Afrique encore. A chaque fois j’ai bcp appris au côté de femmes courageuses, fortes et si souriantes. C’est comme un soleil qui brille tjs dans mon coeur. Merci de vos récits qui me vont droit au coeur
Bonjour Geneviève, merci beaucoup beaucoup pour vos lignes, je suis heureuse de lire que ces mots vous parlent!