Mon voyage malgache se poursuit. Cette journée restera longtemps gravée dans ma mémoire: les lémuriens sont des animaux majestueux, et jamais je n’aurais pensé en côtoyer autant et d’aussi près…
Les lémuriens de la réserve Anamalazoatra
Cette nouvelle matinée malgache débute par une balade au sein de la réserve Anamalazoatra. Après le programme bien rempli de la veille, je redoute d’être un peu fatiguée. Il n’en est rien. Un tel spectacle m’attend – je ne peux que savourer le moment présent avec joie. Ce n’est pas un ou deux lémuriens que je vois aujourd’hui, comme lors de mes trois précédentes balades malgaches. Je découvrirai trois espèces totalement distinctes et j’ai l’occasion d’observer une quinzaine de lémuriens au total. Les animaux sont peu farouches, et même s’ils sont installés haut dans les arbres, cela ne gâche en rien l’expérience. « Lémuriens marron », lémuriens au pelage orange et blanc et lémuriens indri-indri se donnent en spectacle sous mes yeux effarés.
J’ai notamment l’occasion d’observer longuement les indri-indri. Rappelez-vous, c’est la plus grosse espèce que j’ai déjà eu la chance de croiser. Le groupe de lémuriens que j’observe est composé de trois animaux. C’est l’heure du petit-déjeuner. Ils sont au départ assez statiques, tranquillement occupés à se goinfrer.
A un moment, retentit un puissant cri. D’autres lémuriens les rejoignent en poussant leur cri de communication hors du commun. Je suis au bon endroit au bon moment, un indri-indri est situé à cinq mètres de moi quand il crie à son tour – je suis parcourue de frissons, j’ai les larmes aux yeux.
J’ai mon appareil photo branché sur vidéo avec moi… voici un petit aperçu de ce moment unique :
D’autres lémuriens arrivent et s’adonnent à des jeux ou des exercices, dans les branches situées juste au-dessus de ma tête. C’est le final d’un grand spectacle qui me remplit d’émotions pour longtemps…
Une fourmilière géante
Séance photo-shooting de lémuriens
Vers le Canal des Pangalanes
Direction plein Est : après cet instant intense, un long trajet m’attend à nouveau. Nous rejoignons le Canal des Pangalanes en empruntant la Nationale 2. La route n’est pas en meilleur état qu’hier, bien au contraire. Après moult lacets et virages, nous atteignons Manambato. Un bateau nous y attend pour arpenter le Canal des Pangalanes.
Notre pause déjeuner sur une longue route…
Après avoir côtoyé la forêt tropicale pendant des jours, je suis heureuse de voir enfin un horizon libre s’ouvrir devant moi…
Les deux heures de traversée qui nous mènent à Andranokoditra sont un moment ressourçant et rafraîchissant. Notre petite embarcation fend l’eau à une quinzaine de kilomètres par heure, j’ai le loisir d’observer végétation et vie le long du canal.
J’apprends ici que le Canal des Pangalanes a été creusé en 1825 pour relayer plusieurs lacs longeant la côte Est de Madagascar. Le canal mesure 600 kilomètres de long et aujourd’hui encore reste le principal moyen de transport (hommes et marchandises confondus) de la région.
Nous atteignons notre hôtel en fin de journée. Surprise du chef : il est situé entre le Canal des Pangalanes et l’océan. Le dernier moment fort de cette longue journée sera une balade les pieds dans le sable de l’Océan Indien…
Rencontre avec l’Océan Indien…
Un immense misaotra à Charles & Marie-Andrée de Village Monde pour cette belle initiative Exploration en terres solidaire (dans le cadre de l’Année du tourisme durable pour le développement), et à Santatra & Stéphane de Mahay Expédition ainsi qu’à notre exceptionnel chauffeur-guide Damianth.
C’est la première fois que j’entends le cri d’un lémurien ! Quel son étrange et émouvant ! J’imagine bien ta joie à être au milieu de la forêt parmi tous ces lémuriens… 🙂
Oui c’était tout simplement magique… et c’était aussi la première fois que j’entendais ce son 😀