Mon séjour à Bamako fut des meilleurs, mais point des plus prolifiques au niveau de l’écriture. Comme je vous le disais dans mon dernier article dédié à mon séjour malien, je me suis simplement laissée porter par le moment présent.
Les premiers jours, j’ai tout de même pris le temps d’écrire mes premières impressions, à chaud, et ce sont elles, ces bribes de Bamako que je partage avec vous aujourd’hui !
Nouvelles premières impressions sur Bamako
Je suis moins impressionnée par le monde à l’aéroport. Je me souviens d’avoir été oppressée la toute première fois, me sentant ostensiblement « blanche ». En attendant les valises et même une fois les portes franchies, j’ai l’impression d’avoir les codes cette fois-ci.
Arrivée à la maison de mes beaux-parents, je me sens chez moi, j’ai l’agréable impression d’avoir été là la veille, c’était il y a 13 mois. J’ai tous mes repères. Fils, réveillé en plein sommeil, semble aussi à l’aise que moi.
Première petite balade en scooter derrière ma belle soeur, je vois les rues défiler devant moi et je me sens bien, chez moi à nouveau.
Les joies sont simples : joie de retrouver la belle-famille, de sentir la chaleur et la douceur de Bamako.
Une première journée toute douce, toute calme. Qu’il est bon de ne point avoir de programme, juste apprécier le moment présent, apprécier l’être ensemble.
Le deuxième jour à Bamako
La nuit tombe vite et tôt, dès 18h.
La nuit est douce elle aussi, pas de voiture ou de moto dans la rue de poussière devant chez nous. Les oiseaux chantent au crépuscule, bientôt remplacés pas les grillons – agréable fonds sonore de nos longues confidences.
Les « enfants de tous », pris en charge non seulement par leurs parents, mais aussi par tous les adultes présents et les enfants plus âgés. Il n’est pas rare de voir une fillette de 6 ou 7 ans s’occuper d’un nourrisson.
La maison ouverte aux quatre vents, des fenêtres avec de simples moustiquaires, l’air et le son circulant en toute liberté.
La chaleur lourde, harassante, sur le coup de midi et jusque 17h. Une solution : rester dans la cour, sous un arbre et attendre que cela passe…
Plus tard
Le temps est différent ici. Comme distordu.
Les Occidentaux ont des montres, les Africains ont le temps.
Les Maliens sont disponibles, toujours.
Mais tout prend du temps, toujours.
Des choses simples chez nous sont ici compliquées…
On stocke aucune nourriture dans les maisons, ou très peu, et les courses sont faites plusieurs fois par jour. La soeur sort le matin pour acheter le pain du petit-déjeuner, la bonne en cours de matinée pour acheter les condiments du déjeuner, et plus tard le soir, la soeur ira chercher les aliments du dîner. Et parfois, quelqu’un sort deux ou trois fois encore pour acheter le thé.
Les repas sont cuisinés au feu de bois et nécessitent au moins deux heures pour être confectionnés, malgré la présence d’une cuisinière au gaz qui ne sert que rarement. Le thé prend lui une heure pour être préparé – mais à peine quelques minutes pour être bu… rappelez-vous, je vous parlais ici de l’art et la manière du thé malien !
Les bouchons interminables, surtout aux heures de pointe, ajoutent encore du temps au temps.
Les journées filent, et on a rien fait, ou presque.
33 secondes dans les rues de Bamako…
Les pages restantes de mon mince carnet de bord sont dédiées à la danse – je vous en parle bientôt, promis !
Vous donnez vraiment envie d’y aller…j’ai des amis maliens.
Je ne peux que vous encourager : allez-y !
Merci pour ces partages sur le vif.
Avec plaisir !
As-tu envie d’aller à Bamako toi aussi maintenant ?
Bonjour,
Pourquoi fait-on les courses plusieurs fois par jour? pour ne rien stocker? par souci d’hygiène? pour éviter les insectes dans la maison? ça m’intrigue!!
Ce doit être autre chose de découvrir le pays avec la famille!
Bonjour Anne,
je suppose (ce n’est que mon simple avis) que c’est par souci d’hygiène: l’électricité peut être coupée et donc le frigo ne sera plus efficace et pour éviter les petites bêtes dans la maison en effet !