Phnom Penh est une charmante capitale, dans laquelle j’ai eu envie de poser un peu mon sac…
Au premier regard, je suis conquise: l’architecture est belle et harmonieuse, pas de hauts buildings, mais des maisons et immeubles de style colonial au charme désuet. Je me demande encore comment une bonne partie d’entre eux tient debout! Le Mékong est aménagé d’une belle promenade. Un endroit idéal pour se dégourdir les jambes et prendre un verre. Bon, un point négatif sur la ville en elle-même: les odeurs sont (très) fortes en cette saison chaude.
Et bien vite, autre chose me gêne, me met mal à l’aise, rend ma position de touriste insupportable… tant d’enfants travaillent dans les rues, chiffonniers ou petits vendeurs de tout et de rien. Leurs yeux sont tellement tristes, vides et fatigués. J’en perds tous mes moyens à chaque fois que j’en croise un. Tant d’impuissance, d’injustice. Ils seraient 20.000 dans les rues de Phnom Penh.
Je vois aussi des handicapés, victimes des mines anti-personnelles, mais pour le coup, moins nombreux que ce à quoi je m’attendais, même s’ils sont salement amochés. Peut-être est-ce le fait d’être hors saison touristique? Ne serait-ce qu’écrire ces lignes est plus que bizarre, mais je pense qu’il y a pourtant un lien. A mon arrivée ici, je ne sais comment aborder ces laissés pour compte, ni même comment les regarder. Et puis, il y a ces chauffeurs de tuk-tuk aux demandes incessantes, « tuk-tuk sir? » « please give me a job! »…, dont la survie semble dépendre directement de nos bourses.
Et puis, par bonheur, je trouve de l’espoir au milieu-même de ces doutes…
Il y a au Cambodge de nombreuses associations & ONG. Friends en est l’une d’elle, et j’ai la chance de rencontrer un de ses responsables qui me l’a présentée en détails. Depuis sa création en 1994, Friends a aidé plus de 18.000 enfants des rues de Phnom Penh. Ils ne les aident que si leur famille est d’accord. Que font-ils? Ils proposent de former ces enfants et de leur trouver un travail, au sein d’une de leur structure d’abord, puis ils sont placés dans la « vraie vie ». Friends a cinq lieux à Phnom Penh, restaurants, magasin, salon de beauté. Les jeunes gens sont au minimum formés pendant six mois à un an avant d’y travailler.
Cette personne répond aussi à une de mes questions « comment réagir face à un enfant travaillant dans la rue? ». Réponse simple: avant tout, leur sourire. Tout bonnement redonner un peu d’humanité. Et bien sûr, ne rien leur acheter, ce qui justifie leur activité et celles des monstres qui sont derrière. Si la deuxième partie de la réponse est pour moi évidente, la première ne l’était pas tant que ça… Face à l’horreur de la situation, j’ai pu en perdre le sens commun…
Je ne peux que vous encourager à aller jeter un oeil sur leur site, et surtout, surtout, de devenir de fidèles clients de leurs restaurants et activités. La qualité de leurs services et produits est excellente, le cadre idyllique, le rapport qualité-prix est très bon et surtout, vous y verrez sincères sourires et dignités retrouvées pour ces anciens parias.
Pas trop accroché avec Phnom Penh de notre côté. Affaire de goût. Je dois quand même admettre que la promenade le long du fleuve est bien sympa.
Je suis passé par Phnom Penh il n’y a pas très longtemps. C’est impressionnant de voir une capitale si …petite avec quelques building que l’on peut compter sur les doigts de la mains.
Il est vrai que les rues regorgent d’enfants des rues, de même un peu partout au Cambodge. La différence avec la Thaïlande est frappante.
Je n’ais pas eu le temps de découvrir ce genre de centre (trop court séjour). As tu des adresses de restos ou peut on les retrouver sur leur site?
Kevin
@ Bruno: j’avoue que la ville peut rebuter par certains aspects, c’est certain…
@ Kevin: tu as toutes les adresses ici: http://friends-international.org/shop/restaurants.asp?mainmenu=shop&page=restaurants les 3 premières sont au Cambodge, et valent toute le coup!