Vous le savez peut-être si vous êtes abonné.e à ma petite newsletter ou si vous me suivez sur les réseaux, j’écris depuis plus d’un an pour les pages « tourisme durable » du beau site de TV5 Monde.
J’ai écrit plusieurs articles sur des destinations que j’ai eu la chance d’arpenter. D’autres papiers ont été rédigés à la suite d’interviews avec des personnalités qui nous offrent un regard unique sur une destination. Parmi elles, ma chère Manu Sissoko et les danses du Mali, la talentueuse Stéphanie Ledoux et les dessins en Namibie, ou encore l’explorateur Matthieu Tordeur et le grand blanc Antarctique.
L’une des plus belles rencontres que j’ai récemment faites autour de ce média est celle de Roy Henry Vickers. Roy est l’un des artistes autochtones les plus réputés du Canada et il a partagé avec générosité son histoire…
J’ai entendu parler de Roy Henry Vickers lors de mon extraordinaire voyage à Tofino dans l’Ouest Canadien il y a quelques années. J’avais été fascinée par sa galerie d’art et une de ses oeuvres était repartie pour la France dans mes valises. Elle trône encore sur mon bureau à l’heure où j’écris ses lignes. Je n’avais pas rencontré l’artiste à l’époque, c’est chose faite depuis ce printemps (merci la magie de la visio…). Je ressens une profonde gratitude pour le temps partagé ensemble et l’enseignement qu’il m’a transmis…
Morceaux choisis :
Mon art, c’est l’héritage de mes aïeux. J’ai voulu montrer l’art et la culture d’une culture non reconnue. J’ai commencé à créer des images à la fois inspirées de mes ancêtres et de mon environnement. Désormais, je passe ma vie à partager la culture autochtone de la côte Nord-Ouest, cette culture ignorée par les colons européens.
La guérison se produit quand on peut récupérer les parts perdues de soi-même et qu’elles s’unissent enfin en soi. Alors son cœur s’ouvre, pas seulement par la conscience de son esprit, mais aussi par la conscience du cœur lui-même. On ne peut être un guérisseur qu’en partageant sa propre histoire. Être guérisseur, c’est quand sa propre connaissance devient vivante.
L’article est à lire en intégralité ici.
Et voici en exclusivité pour vous, amis lecteurs, une chanson partagée lors de notre interview. Les chansons sont en effet une autre manière de transmettre la culture autochtone. Des chansons qui datent pour beaucoup de l’époque préhistorique. Sur la côte Pacifique, le canoë était le moyen de transport le plus utilisé, Roy m’a offert la Journey song chantée en canoë depuis de nombreuses générations.
A écouter ici dans sa langue originale :
En voici la traduction : « Nous allons tout autour du monde, tous ensemble / Nous sommes nés pour faire cela / C’est la vérité / Nous allons tout autour du monde, en chantant ensemble / Nous sommes nés pour faire cela / C’est la vérité. »
En ces temps troublés je suis plus qu’heureuse de la partager avec vous !