Tokyo looks

Aujourd’hui, après les kimonos, une petite revue d’autres types de looks croisés dans les rues de Tokyo…

Les jeunes Tokyoïtes sont en permanence à la recherche de styles vestimentaires nouveaux. Ils sont bien plus entreprenants que les Français, plus libres dans leurs choix. On voit aussi beaucoup l’influence des mangas qui a créé une sorte de sous-culture pop où la jeunesse d’aujourd’hui trouve ses nouveaux repères, bien loin de la culture traditionnelle de leurs pères…

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Le prix de la puissance économique

Une petite pause dans mes récits japonais : en furetant sur le site du Monde, je viens de tomber sur un web documentaire très intéressant. Il s’agit de Voyage au bout du charbon, une enquête menée en novembre 2008 sur les conditions de travail des gueules noires chinoises.

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Bien que le documentaire ait déjà quelques mois, il est malheureusement toujours d’actualité. Sans mauvais jeu de mot, ce documentaire est très noir, d’un réalisme extrêmement pessimiste. C’est une enquête très bien menée sur ces hommes qui font le miracle économique chinois au quotidien, les mingong, ces laissés pour compte venus des campagnes chinoises dans l’espoir d’une vie meilleure; ils sont souvent sans papiers et travaillent dans des conditions inhumaines, en le payant parfois de leur vie.

C’est grâce à eux que la Chine est aujourd’hui la deuxième puissance économique au monde, mais à quel prix ?!

Voyage au bout du charbon un documentaire de Samuel Bollendorff et Abel Ségrétin, à découvrir ici sur le site du Monde.

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Tokyo kimonos

Une des choses qui m’a le plus frappée cette semaine à Tokyo: le défilé de yukatas dans les rues de la ville! Les yukatas sont des kimonos d’étés, en tissu léger et ils sont portés par les hommes ou par les femmes, et pas seulement lors d’événements traditionnels comme je me l’étais imaginé. En ce mois d’août, beaucoup de jeunes gens portaient des yukatas pour se rendre aux feux d’artifice (hanabis), très nombreux à Tokyo en cette saison.

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J’ai aussi vu des gens habillés en yukatas dans des temples, comme on peut plus facilement s’y attendre.

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Mais aussi tout simplement dans la rue, sans aucune raison apparente (ici chez un marchand de glaces).

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Au détour d’une ruelle de Tokyo, nous croisons un événement pour lutter contre la chaleur estivale: les passants sont invités à arroser la rue avec des petits baquets d’eau pour rafraîchir l’atmosphère et prendre conscience des problèmes climatiques. Mon homme et moi avons fait sensation quand nous avons accepté de participer à la cérémonie. Et fascination réciproque oblige, nous avons été photographié par une quinzaine de Japonais, dont ces dames, et ces charmants messieurs qui, en retour, posent ici pour moi…

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Tokyo

Je suis rentrée hier soir du Japon, où j’ai passé la semaine à découvrir Tokyo. Je n’ai rien vu des autres sites réputés que propose l’archipel, ce sera pour la prochaine fois! Car il y a aura sans aucun doute un prochain voyage au Japon, ce pays fascinant a beaucoup attisé ma curiosité naturelle…

Pour cette première rencontre, je suis donc restée centrée sur Tokyo: je voulais sentir le pouls de cette capitale fantasmée en Occident et minimisée en Chine, découvrir l’âme de sa jeunesse et voir de mes propres yeux ses contrastes, au croisement entre traditions et modernité. Je n’ai pas été déçue… J’ai passé huit jours et quelques nuits à arpenter tous les quartiers de la ville, à observer les gens. Je vous passerai le détail des sites visités, mais je vous propose des bribes tokyoïtes, choisis au gré de mes surprises, souvent fortes, parfois déconcertantes !

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Beaucoup de Yukatas, kimonos d’été, dans les rues de Tokyo, ça m’a vraiment plu, je vous en reparle dès demain…

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Comment parler de Tokyo sans évoquer ses fashionistas? J’y reviendrai également…


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Dans un quartier entièrement consacré aux loisirs, une reproduction géante de Gundam, héros d’un des mangas les plus connus au Japon.

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Le dernier samouraï de Tokyo? Héros d’un autre temps, il trône fièrement à deux pas du palais de l’Empereur.

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Lecture: Passagère du silence

Je viens de finir la lecture de Passagère du silence de Fabienne Verdier, et je vous le recommande chaudement !

Réflexions sur l’art, sur la transmission de la culture, sur la méfiance vis à vis de l’étranger… ces thèmes sont largement évoqués par Fabienne Verdier dans ce roman autobiographique.

pasagere-silenceRevenons à l’histoire: en 1983, une jeune étudiante française des Beaux-Arts se retrouve dans la province du Sichuan, dans une école artistique régie par le Parti, qui, comme toutes les écoles, est encore fortement marquée par la Révolution Culturelle.

L’auteur est déterminée à affronter tous les obstacles qui lui feront face  – méfiance des Chinois, administration, maladie… – et parvient à son but: devenir élève des grands lettrés, artistes méprisés mais détenteurs des codes d’un enseignement artistique millénaire. Elle passera 10 ans en Chine.

C’est un peu de l’enseignement qu’elle a reçu que Fabienne Verdier nous livre dans Passagère du silence. Elle retranscrit de nombreux échanges avec ses maîtres, nous initie à de nombreux concepts et modes de pensées qui dépassent souvent le seul cadre artistique et qui sont de vraies manières de voir le monde dans son ensemble.

Son regard, fruit de cette expérience si enrichissante, est vraiment fascinant et fait de ce livre un récit d’aventures, une voie d’accès à une initiation unique… Je termine ce billet en vous laissant apprécier ces quelques mots de Fabienne Verdier :

Je suis encore un de ces derniers peintres à croire encore avec ferveur à la transmission des puissances de l’esprit en un coup de pinceau.

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Présence d’histoire

Je n’y croyais plus. Depuis 2 mois que je vis à Changzhou, je me lamante de l’absence de traces visibles du passé dans la ville, car tout a été détruit pour laisser place aux grands centres commerciaux.

C’était jusqu’à il y a peu : la semaine dernière j’ai découvert le site de Yancheng, à 7 kilomètres au sud de la ville, et j’ai enfin trouvé une présence tangible de l’histoire. Le site de Yancheng date de l’époque de la dynastie Zhou, il y a plus de 3000 ans ! Il ne reste rien de cette époque sur le site, car les vestiges archéologiques retrouvés (canoës en bois, bronze) sont exposés à Pékin – sauf un canoë qui est resté dans le musée de la ville.

Quoiqu’il en soit, le site se visite et notre imagination peut supposer le reste. Ici, se trouvait la tombe de la princesse découpée en morceaux par son père car elle aurait pactisé avec l’ennemi, là, on imagine un village datant de cette lointaine époque.

Mais ce qui rend Yancheng vraiment agréable est sans aucun doute la préservation de l’espace naturel. On est dans une sorte de réserve naturelle, loin des 4 voies ou des hauts buildings de Changzhou… Un grand voyage dans le temps et un petit plongeon dans la nature en somme !

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Petit plaisir ! (2)

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On peut se faire manucurer en France, c’est sûr, mais c’est beaucoup, beaucoup plus accessible en Chine, et aussi bien plus rigolo… On passe 30-45 minutes à papoter avec la personne qui donne les soins, et à créer un attroupement dans l’institut – pour peu que ce soit la première fois qu’ils bichonnent un Laowai !

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Japon

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Une fois n’est pas coutume, mais je ne parlerai pas de Chine aujourd’hui car je m’envole ce matin pour Tokyo !

Première expérience en Asie hors de Chine, première rencontre avec le pays du Soleil Levant… Je partagerai avec vous mes impressions, dès mon retour.

En attendant, juste quelques mots sur l’écriture japonaise… Savez-vous qu’elle comporte de nombreux caractères chinois? En japonais, on les appelle « kanjis » et ils composent une des 3 types d’écriture qui forment le japonais.

L’écriture japonaise est venue de Chine au IVème siècle. Lors de l’adoption de ces caractères, les Japonais ont également adopté leurs prononciations qui durent être adaptées au système phonétique japonais. Les kanjis ont parfois un sens différent entre le japonais et le chinois, car les emprunts, faits au fil du temps, n’ont pas été uniformes. Les deux caractères ci-dessus signifient Japon, en japonais et en chinois, mais se prononcent nihon en japonais et riben en chinois !

Les similitudes entre les deux langues s’arrêtent là: en préparant mon voyage, je me suis initiée à quelques phrases en japonais, et à part la compréhension à l’écrit des kanjis, le chinois ne m’est d’aucune aide… Cette semaine tokyoïte aura donc pour thème Lost in translation… Je vous conseille d’ailleurs le très bon site japanesepod101.com, où vous pouvez accéder à des podcasts pour apprendre le japonais (avec une semaine d’essai gratuite): ils ont une section survival phrases particulièrement adaptée aux personnes qui partent en voyage, et en une semaine, j’ai appris quelques phrases qui devraient simplifier mon voyage et faciliter les rencontres.

En attendant ces récits japonais, je vous réserve cette semaine encore quelques nouvelles vues sur la Chine.

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