Catégorie : Europe

Un baiser

En ce samedi matin, je terminais mes courses au marché de Barbès et m’apprêtais à rentrer chez moi. J’avais le coeur en joie: le marché de Barbès est un dépaysement entier en plein coeur de notre capitale. Les teints y sont bronzés, les accents très marqués et parfois le français peu parlé. Une joyeuse frénésie s’en dégage, énormément d’énergie aussi. Et pour beaucoup, une nécessité de trouver les meilleurs prix, de ne pas perdre un cent – on vient ici de loin car c’est un des marchés les moins chers de Paris. J’y viens pour cette dernière raison mais aussi et surtout pour sentir un peu de soleil, beaucoup d’ailleurs à travers les échanges avec les vendeurs ou en observant simplement les gens.

Le sac lourd, je venais de traverser le boulevard quand une mama arabe s’approcha de moi: « Est-ce que je peux utiliser votre portable pour bipper ma fille, je suis perdue? » Elle me tend en même temps un morceau de papier où est griffoné un numéro. Premier et regrettable sentiment: y a-t-il une entourloupe? quelques-uns des jeunes loulous qui nous entourent ne sont-ils pas de mèche avec elle pour voler mon précieux ustensile?

Et là je plonge mon regard dans le sien, me ravise en un quart de seconde, et lui réponds « aucun problème, je peux même l’appeler pour vous! » Je prends le papier, pianote le numéro, explique à la fille en question que je viens de cueillir sa mère au pied du marché, et elles conviennent d’un rendez-vous quelques mètres plus loin.

« Vous êtes un ange, merci » me dit la dame, avec un tel sourire qu’il illumine encore quand j’y pense. On échange quelques mots, elle m’explique qu’elle vit en banlieue, qu’elle ne vient pas souvent et qu’il y a beaucoup plus de monde qu’il y a dix ans… On continue encore un peu l’échange et elle me renouvelle sa reconnaissance, et je reprends ma route, mal à l’aise devant tant de gratitude face à un si petit geste.

Et avant de partir, elle me dépose un baiser sur le front. Cadeau d’une inconnue largement supérieur à n’importe quelle tarification mobile…

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I love Paris !

Je ne montre pas souvent de vidéo (il faudrait peut-être que je m’améliore sur ce point), mais quand j’ai vu cette déclaration d’amour à la ville que j’habite, pour ne pas dire à la ville qui m’habite, je n’ai pas pu résister à l’envie de la partager ici !

Vous vous rappelez peut-être la déclaration que j’avais à cette capitale en ces pages… Et vous pourquoi aimez-vous Paris ?!  (ou pas d’ailleurs, je suis ouverte au débat!)

Votre avis m’intéresse !

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Ils ont parlé de mon livre (et je leur dis merci)!

Mieux qu’un cadeau de Noël, la publication de La Chine à fleur de peau a été la plus belle surprise que 2011 m’a apporté. Et pour ne rien gâcher, j’ai eu des marques de soutien très positives d’horizons divers.

Je n’ai pas pris le temps de remercier chacune des personnes qui m’a déjà soutenue dans cette aventure, alors je m’y emploie de manière collective…

Chronologiquement, un grand MERCI à :

Olivier du blog Marketing en Chine et sa petite interview orientée Marketing

Alain du blog Reflets de Chine et sa très chouette interview orientée retour en France / expérience en Chine

Michel de la Dépêche du Midi et son aimable portrait (visible en ligne ou en version papier)

Greg du petitjournal.com et son sympathique portrait-interview

Eric d’Allô la planète et son unique émission du Mouv’ où j’ai eu droit à 10 minutes de direct…

Noëlle et l’équipe d’Un jour tout neuf sur France Inter et leur rubrique Emmenez-moi (second direct sur une radio nationale, je suis aux anges) !

Pascual de la Dépêche du Midi et une sympathique interview (à voir en ligne ou en papier)

Jean-Pierre de Radio Présence pour son interview matinale

Et bien sûr un immense merci à vous tous de l’autre côté de l’écran !

A bientôt !

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Bonne année !

Je vous souhaite une année lumineuse!
Que tous vos projets puissent voir le jour…

Pour ma part 2011 m’ayant apporté beaucoup plus que je ne pouvais espérer il y a un an exactement, je ne sais que me souhaiter pour la nouvelle année…

Un bref retour s’impose sur cette tumultueuse année. En 2011, (alors que rien ne m’y prédestinait jusqu’aux derniers jours de 2010) j’ai:

– décidé de quitter ma bien-aimée Chine
– voyagé dans de nombreux pays d’Asie (Japon, Thaïlande, Laos, Cambodge et Inde)
– un peu voyagé en Europe (en France, en Finlande, en Hongrie et en République tchèque – où je suis pile en ce moment)
– renoncé à rentrer dans le moule d’une vie de couple
– trouvé un nouveau travail (et changé au passage de « carrier », comme disent les Anglo-Saxons, pour la énième fois de ma vie)
– traversé une période de crise existentielle profonde (remise en question généralisée, sur laquelle je reviendrai peut-être un jour en ces lignes)
– été contactée par un éditeur et publié mon premier livre
– parlé pour la première fois sur une radio nationale, et une deuxième fois
– eu plus que jamais envie de continuer à entretenir mon oeil voyageur

A y réfléchir de plus près, je sais exactement ce que je me souhaite pour 2012 (et je vous le souhaite à vous tous, sans limite aucune):

une année riche en rencontres, une année de découvertes et une année de partage, qu’elle se déroule ici ou ailleurs…

Car cela reste pour moi l’essence même du voyage !

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Terrasse napoléonienne

Aujourd’hui, je vous propose le récit un brin décousu d’un dimanche parisien, mais qui confirme que le voyage commence une fois le seuil de notre porte passé…

Nous sommes dimanche il fait gris pluvieux et heureusement pas trop glacial encore. Mon cours de danse à venir me sort de chez moi. Le souvenir d’une terrasse sympa située à deux pas de la salle où je pratique me pousse à partir un poil plus tôt pour alterner plongée dans un bouquin et plongée dans la vie du quartier. Je me souviens que la semaine passée un loquace Macédonien avait légèrement engagé la conversation (et stoppé par la même occasion celle que je menais avec mon amie), et il en était venu à me montrer des photos de lui où il tenait des ours dans ses bras. Je ne sais pas si je le reverrai, mieux disposée à discuter avec lui, mais cela me motive assez pour revenir à la même table.

Il s’agit de la terrasse du Napoléon, bistrot situé au croisement de la rue du Faubourg Saint-Denis et de la rue des Petites Ecuries.

Pas de discussion à la sauce macédoine ce dimanche-ci, mais le plaisir n’en sera pas moindre.

A ce croisement-là on peut voir des grappes d’hommes d’ailleurs. Un vrai théâtre de rue: si je regarde un peu plus loin à droite en bas de la rue du Faubourg Saint-Denis, une belle arcade, sorte d’arc de triomphe classique fait office de décor. Si mon regard s’arrête à un mètre, ces hommes en grappes discutent dans d’étranges langues à même le trottoir. Tout en larges sourires et regards vifs, ils restent plantés à discuter en d’étranges sonorités. Longuement.
Magouilles? Petits arrangements entres amis? ou peut-être simple vie sociale débordant d’énergie? je n’aurai pas les sous-titres du scénario, mais je sens tout autour de moi la Vie avec un grand v… J’ai du mal à décrocher le regard de ce qui m’entoure.

Et puis si ce n’est pas le montreur d’ours qui me fait l’honneur de sa présence, c’est Emmanuel Carrère que je croise sur mon chemin. Je flotte encore dans l’ambiance de son livre refermé la veille: l’excellentissime D’autres vies que la mienne. Il y fait référence à la rue Hauteville que je traverse pour venir ici. Sur le chemin qui vient de me mener à Napoléon mes pensées rôdaient encore en ce livre et je priais de le croiser pour le remercier des belles émotions ressenties. Lorsque cet auteur bien-aimé apparaît à moins d’un mètre de moi, je crois halluciner. A deux doigts de l’interpeller pour lui dire un simple merci, la lignée de tables de cafés qui m’entourent et la personne avec qui il discute me dissuadent. Reste à le rencontrer une prochaine fois. Peut-être me suffira-t-il de penser à nouveau très fort à lui…

Cliquez par ici pour les infos sur ce bar où une belle tranche de vie se dessine… et par là pour vous procurer D’autres vies que la mienne

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Joyeuses fêtes! (avec un direct sur France Inter dedans)

Bonjour à tous,

j’avais envie de reprendre la plume ces jours-ci pour, bien sûr, pour vous souhaiter à tous de superbes fêtes de fin d’année, qu’elles vous apportent joie et bonheur avec vos proches…

… et puis aussi pour vous signaler un nouveau passage radiophonique: cette fois-ci j’ai l’immense plaisir de passer quelques minutes en direct sur France Inter !

France Inter a longtemps été, et est à nouveau aujourd’hui, mon meilleur compagnon de vie. Cette radio a accompagné mes années étudiantes (pas de télé sous mon toit) et mes premières années de jeune active. Elle est mon principal lien avec l’actualité aujourd’hui encore, et maintenant que je vis à nouveau seule, elle m’accompagne à nouveau très régulièrement!
Alors quand j’ai reçu une réponse positive à mon email-bouteille à la mer pour faire connaître mon livre, de la part de Léa d’Un jour tout neuf, vous pouvez imaginer ma joie…
Pour les matinaux, ça se passe:  lundi 26 à 05h10, dans la rubrique Emmenez-moi.

Un superbe cadeau de Noël en somme, je vous en souhaite d’aussi réjouissants à tous et vous renouvelle tous mes voeux de bonheur !

Et dans les langues de quelques unes des personnes que j’ai eu le plaisir de rencontrer cette année:

圣诞快乐
merry Christmas
fröhliche Weihnachten
feliz Navidad
hyvää joulua (finnois)
boldog karácsonyt (hongrois)
vesele božične praznike (slovène)
souksan van Christmas (lao)
souksaan wan Christmas (thai)…

***

Petite mise à jour:

Pour ceux qui auraient raté le « live » (à 5h du mat’, ça peut se comprendre), vous pouvez écouter le podcast de la chronique Emmenez-moi en cliquant sur ce lien (et pour écouter l’émission Un jour tout neuf en entier, c’est par ici)…

Et pour les nouveaux venus qui découvrent ce blog suite à l’émission:
– pour découvrir mes « Portraits de Chine », ça se passe ici
– pour mon livre, c’est par là ! 

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En direct sur le Mouv’ pour Allô la planète !

Juste un petit mot pour vous dire: je passe ce soir en direct dans la (très chouette) émission Allô la Planète, présentée par Eric Lange… Si vous voulez entendre ma voix (et écouter mes bêtises ce que j’ai à dire sur la Chine), ça se passe… à 21h, ce soir, sur Le Mouv’ !

Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Allô la planète, c’est l’émission radio de référence des voyageurs, basé sur les témoignages en direct d’auditeurs appelant de tous les continents.

Mise à jour du jeudi 22:

Un grand Merci à Eric Lange et sa sympathique équipe!

Pour écouter mon passage, cliquez sur ce lien et rendez-vous de la minute 36′ à 46’…

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Budapest* Pratique

Je me suis donc évadée un week-end à Budapest. Pourquoi Budapest? car quand j’ai pris mes billets en ce 18 août, je cherchais une destination dépaysante, sur laquelle je n’avais pas trop d’idée préconçue (voire aucune) et à bourse accessible. Budapest remplissait donc ces critères: pour seul repère, un ami parti y célébrer un enterrement de vie de jeune homme m’ayant dit: « c’est très beau, ça va te plaire ». Suffisant pour me motiver ! Je prends donc mes billets bien en amont, et une très bonne amie vivant dans un autre pays d’Europe centrale décide de se greffer à ce voyage pendant 48 heures sur les 60 initialement prévues en solo: chouette!

Me voilà donc partie pour 3 jours. J’ai un petite guide en poche, il s’agit du Petit Futé, que je ne connais pas sous ce format. Bonne pioche: bonnes adresses, idées de balades, format ultra compact – il ne manque que les « cases » sur les plans, mais vu la taille de la ville, je me débrouille pas mal sans.

En pratique:

– Y aller: Vol AR avec Air France pour moins de 200€, bons horaires (arrivée tôt le matin, départ en fin de journée)

– Y dormir: chouette Guesthouse Aboriginal Hostel (très bon accueil, bonne situation, bon rapport qualité-prix)

– Qu’y faire: un petit exemple avec ce programme:

Jour 1: grande balade « prendre l’air de la ville » de Pest à Buda (l’ensemble se fait en 3-4 heures, sans entrer dans les monuments), terminer par le mont Gellért et la vue sur le Danube, bluffant

Soir 1: se perdre dans les « Ruins Bars », à découvrir au gré des balades, autour de la rue Kazinczy notamment…

Jour 2: Monuments de Pest (marché central, basilique Saint-Etienne, Parlement, Synagogue) + le Bois-de-la-ville, l’Avenue Andrassy et les bains Széchenyi à la tombée du jour

Soir 2: Opéra ! + second tour dans les Ruins Bars

Jour 3: Monuments de Buda (le château!) + nouvelle montée du mont Gellért + déjeuner dans la citadelle (vue splendide) + bains Rudas

Autant j’ai un peu parlé des bains, autant une explication sur les « Ruins bars » s’impose. Il s’agit de bars qui prennent place au milieu de friches et/ou travaux de grands immeubles. Au départ construits pour être temporaires, certains sont debout depuis plusieurs années. Faits de récup’, de bric et de broc, ils ne sont pas nécessairement recensés dans tous les guides, il faut lever le nez et oser pousser de lourdes bâches pour y accéder. On est loin du classicisme du reste de la ville, et leur ambiance artistico-anarchique m’a beaucoup plu !

Et je ne peux fermer cette page budapestoise sans parler du nom de la ville: elle le tient du nom des deux villes qui étaient à l’origine distinctes, Buda et Pest. Et ce sont aujourd’hui les deux principaux quartiers de la capitale hongroise.

Et avant de la fermer définitivement (cette page), un petit point historique wikipediesque (et le détail est ici), qui donne une bonne idée du prestige qu’eut un jour cette capitale aujourd’hui endormie…
La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda – alors capitale de la Hongrie – de Pest et de Óbuda. Le site de Budapest est similaire à celui d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine. Les Magyars arrivent dans la région au ixe siècle. Leur premier point d’implantation est pillé par les Mongols en 1241-12425. La ville est reconstruite et devient l’un des centres de la culture humaniste de la Renaissance au xve siècle. Après près de 150 ans de domination ottomane, elle poursuit son développement et connaît son apogée avec l’épanouissement de l’ère industrielle aux xviiie et xixe siècles. Après la fusion de 1873 et l’accession de la ville au rang de seconde capitale de l’Autriche-Hongrie, Budapest atteint les proportions et les caractéristiques d’une ville mondiale…

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