Ce n’est pas sans émotions que je vous annonce la sortie de mon nouveau livre: Made in Taïwan!
Nous sommes fin août 2012, je viens de passer trois semaines extraordinaires à Taiwan, et il me reste une semaine de voyage à vivre du côté Shanghai. Le programme? Sentir à nouveau cette ville si importante à mes yeux et renouer avec mes amies proches qui ont vécu à mes côtés pendant mes deux années de vie en Chine…
Après plus d’une année d’absence, je retrouve avec un grand plaisir « mes » endroits fétiches, qui sont toujours debout. Ecrit comme cela, cette phrase peut sonner bizarre, mais ceux qui connaissent Shanghai comprendront: il n’est pas rare de voir fermer un endroit aimé du jour au lendemain. Alors, une année plus tard, je m’estime heureuse d’avoir retrouvé ces très chouettes adresses.
Je flâne un bon moment à la Tea City. Ma vendeuse de thé préférée Ye Shilan est toujours au même stand. Sa fille a grandi. Elle aussi a l’air heureuse de me retrouver!
Flashback, été 2012 – après mes trois semaines taïwanaises, je fais un détour par Shanghai avant de rentrer sur le Vieux Continent.
Après plus d’un an d’absence, c’est l’occasion de ressentir cette ville à laquelle je suis tant attachée et de revoir mes proches amies surtout.
Avant de rentrer dans le détail de cette belle semaine, voici quelques clichés de la plus célèbre vue de Shanghai, prise dans le jour déclinant: le Bund, Waitan (merci encore Davy pour les places imprenables, et Val’ & Chris pour la charmante compagnie).
Suite de ma petite bibliographie sur Taïwan: c’est du côté de romans que nous partons aujourd’hui…
Récit de lune, Songfen
Je voulais lire des romans sur Taiwan. Je voulais sentir l’ambiance de la ville sur des pages noircies. J’ai eu du mal à en trouver. Un petit tour à la (très bonne) librairie le Phénix et j’avais entre les mains l’excellent Récit de lune de Songfen. On y suit le destin de deux jeunes amoureux, Tiemin et Wenhui, dans les années cinquante, sur fond d’histoire mouvementée. Lui, Tiemin, est sauvé du front par une tuberculose que sa dévouée épouse, Wenhui, soigne sans relâche. Quand il guérit, la réalité de leur amour n’est pas à la hauteur des espoirs de cette dernière.
Alors que mon voyage à Taiwan remonte à quelques mois déjà, petit saut dans l’espace spatio-temporel…
A Taiwan, j’ai beaucoup beaucoup écrit. Dans le Sud, particulièrement, où j’ai vu le temps s’étirer encore et encore au-dessus de ma page.
Voici deux bribes d’inspiration qui y sont nées…
– samedi, où le séjour touche à sa fin
Depuis le Mont Shitou, à Xidian, sud de Taipei…
Vue imprenable sur Xidian et Taipei. Le doux vent de la queue du typhon rend l’air très agréable.
– vendredi, goûter au « cool » des surfeurs taiwanais
Je passe trois journées cool à Jialeshui. Un village pas particulièrement mignon d’une cinquantaine de maisons tout au plus. Mais village posé au bout de la route, au bout de l’île, avec de sérieux airs de bout du monde.
Les gens qui m’accueillent sont des surfeurs, comme tous les jeunes gens que je vois ici (les vieux étant des pêcheurs) – l’ambiance cool émane directement de ces jeunes… Pas de chichi, je fais partie de la famille dès mon arrivée et suis invitée à me joindre à eux pour sortir en ville chaque soir.
Mes journées passées là-bas ont un rythme calme et répété : lever avec le soleil avant 6h, balade aux aurores entre mer et forêt, petit-déjeuner, courte sieste, écriture/lecture, déjeuner, à nouveau écriture/lecture (le temps de laisser passer la grosse chaleur), nouvelle balade, dîner et dodo…
En bref : rando, repos et écriture. Un régal !
– mardi, vers le Sud
Arrivée à Hengchun en bus. Une fois de plus, je pique du nez dans les transports. Un brusque coup de frein me réveille. J’ouvre un œil : à ma droite s’étend un océan en trois bleus. Turquoise près de la plage, des bandes terreuses, puis un bleu profond qui s’étend jusqu’au large, l’infini du Pacifique. A ma gauche, les montagnes sont toujours là. Couvertes de forêts touffues, leur vert est très vif.