Je me suis donc évadée un week-end à Budapest. Pourquoi Budapest? car quand j’ai pris mes billets en ce 18 août, je cherchais une destination dépaysante, sur laquelle je n’avais pas trop d’idée préconçue (voire aucune) et à bourse accessible. Budapest remplissait donc ces critères: pour seul repère, un ami parti y célébrer un enterrement de vie de jeune homme m’ayant dit: « c’est très beau, ça va te plaire ». Suffisant pour me motiver ! Je prends donc mes billets bien en amont, et une très bonne amie vivant dans un autre pays d’Europe centrale décide de se greffer à ce voyage pendant 48 heures sur les 60 initialement prévues en solo: chouette!
Me voilà donc partie pour 3 jours. J’ai un petite guide en poche, il s’agit du Petit Futé, que je ne connais pas sous ce format. Bonne pioche: bonnes adresses, idées de balades, format ultra compact – il ne manque que les « cases » sur les plans, mais vu la taille de la ville, je me débrouille pas mal sans.
En pratique:
– Y aller: Vol AR avec Air France pour moins de 200€, bons horaires (arrivée tôt le matin, départ en fin de journée)
– Y dormir: chouette Guesthouse Aboriginal Hostel (très bon accueil, bonne situation, bon rapport qualité-prix)
– Qu’y faire: un petit exemple avec ce programme:
Jour 1: grande balade « prendre l’air de la ville » de Pest à Buda (l’ensemble se fait en 3-4 heures, sans entrer dans les monuments), terminer par le mont Gellért et la vue sur le Danube, bluffant
Soir 1: se perdre dans les « Ruins Bars », à découvrir au gré des balades, autour de la rue Kazinczy notamment…
Jour 2: Monuments de Pest (marché central, basilique Saint-Etienne, Parlement, Synagogue) + le Bois-de-la-ville, l’Avenue Andrassy et les bains Széchenyi à la tombée du jour
Soir 2: Opéra ! + second tour dans les Ruins Bars
Jour 3: Monuments de Buda (le château!) + nouvelle montée du mont Gellért + déjeuner dans la citadelle (vue splendide) + bains Rudas
Autant j’ai un peu parlé des bains, autant une explication sur les « Ruins bars » s’impose. Il s’agit de bars qui prennent place au milieu de friches et/ou travaux de grands immeubles. Au départ construits pour être temporaires, certains sont debout depuis plusieurs années. Faits de récup’, de bric et de broc, ils ne sont pas nécessairement recensés dans tous les guides, il faut lever le nez et oser pousser de lourdes bâches pour y accéder. On est loin du classicisme du reste de la ville, et leur ambiance artistico-anarchique m’a beaucoup plu !
Et je ne peux fermer cette page budapestoise sans parler du nom de la ville: elle le tient du nom des deux villes qui étaient à l’origine distinctes, Buda et Pest. Et ce sont aujourd’hui les deux principaux quartiers de la capitale hongroise.
Et avant de la fermer définitivement (cette page), un petit point historique wikipediesque (et le détail est ici), qui donne une bonne idée du prestige qu’eut un jour cette capitale aujourd’hui endormie…
La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda – alors capitale de la Hongrie – de Pest et de Óbuda. Le site de Budapest est similaire à celui d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine. Les Magyars arrivent dans la région au ixe siècle. Leur premier point d’implantation est pillé par les Mongols en 1241-12425. La ville est reconstruite et devient l’un des centres de la culture humaniste de la Renaissance au xve siècle. Après près de 150 ans de domination ottomane, elle poursuit son développement et connaît son apogée avec l’épanouissement de l’ère industrielle aux xviiie et xixe siècles. Après la fusion de 1873 et l’accession de la ville au rang de seconde capitale de l’Autriche-Hongrie, Budapest atteint les proportions et les caractéristiques d’une ville mondiale…