Catégorie : Voyages en Chine

Dégustation de thé chinois

J’ai eu l’occasion d’assister à une dégustation traditionnelle de thé chinois, lors d’un achat de thé dans une maison de thé à Changzhou. Avant l’achat, l’aimable vendeuse nous a fait déguster le thé que l’on souhaitait acheter: rien de mieux pour convaincre le client indécis !

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La technique de dégustation traditionnelle du thé chinois, ou Gong Fu Cha, se pratiquait traditionnellement dans le sud de la Chine, la région d’origine des thés bleus-verts (wulong). Mot à mot, Gong Fu Cha signifie l’art d’agir avec application. La Révolution Culturelle ayant chassé ces manifestations de raffinement élitiste, c’est à Taiwan que la tradition s’est perpétuée et s’est perfectionnée avant de revenir sur le continent où elle se développe aujourd’hui.

La pratique du Gong Fu Cha requiert des ustensiles spécifiques, conçus pour maintenir l’eau et l’infusion à température parfaite. Pour faire infuser les feuilles sur un temps très court sans déperdition de chaleur, l’eau est maintenue à 95°C dans une bouilloire en terre posée sur un réchaud, les feuilles de thé sont infusées quelques secondes dans une petite théière ; aussitôt on transvase, pour la stopper, l’infusion dans une théière de réserve. Elle est alors prête à être dégustée.

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On se sera finalement décidé pour un thé vert Longjing, le thé vert chinois le plus connu, originaire du Zhejiang, que l’on traduit en français par « puits du Dragon », et un de mes préférés !

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Matinée dans un jardin chinois

S’il y a quelques siècles, les jardins traditionnels chinois étaient consacrés à une élite, ils sont aujourd’hui investis par les Chinois de toute classe. J’ai vu dans le jardin Dong Po de Changzhou des activités bien différentes que ce pourquoi ce jardin a été initialement prévu, et qui n’en sont pas moins conviviales !

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D’inévitables séquences photographiques…

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Des jeux de cartes…

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…qui attirent au moins autant de joueurs que de badauds!

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Petite sieste au frais

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Jardin traditionnel chinois

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A ma grande surprise, j’ai découvert un jardin traditionnel chinois à Changzhou (le jardin Dong Po) !

Les jardins chinois sont un art sacré, au même titre que la peinture ou la calligraphie, avec ses codes historiques. Ils se sont développés pendant plus de seize siècles, jusqu’au 18ème siècle, et se sont épanouis au sein de plusieurs sphères sociales chinoises: la cour impériale, les fonctionnaires lettrés, la bourgeoisie marchande et le monde monacal. Les plus connus sont ceux de Suzhou. J’y avais fait un saut en 2007, et pense y revenir très bientôt…

Pour la petite histoire, l’origine des jardins chinois est mythique. Le jardin chinois traditionnel symbolise le paradis dans le monde: selon les anciennes légendes chinoises ce paradis trône au sommet de la grande montagne, dans les îles lointaines au milieu de la mer. Là se trouve l’élixir de longue vie qui permet d’accéder à l’immortalité. Cette légende explique le rôle majeur que la montagne, la mer et les îles jouent dans la symbolique du jardin chinois.

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J’ai été ravie de découvrir ce petit jardin méconnu, près du centre-ville de Changzhou, construit lors de la visite de l’Empereur Qianlong (18ème S.) et dédié à l’écrivain chinois Su Dong Po (1037-1101). Ca et là, j’ai découvert des stèles avec des poèmes écrits en l’honneur de l’écrivain et des vestiges du Palais de la Longévité, construit spécialement pour la venue de l’Empereur… Une petite plongée rafraîchissante dans la Chine d’un autre temps!

Si vous voulez en savoir plus sur les jardins chinois, je vous conseille ce très bon article de wikipédia.

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Petit plaisir ! (3)

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Suite des petits plaisirs qui rythment ma vie en Chine: la vue de mes fenêtres !

Les Chinois accordent beaucoup d’importance aux espaces verts (je vous en reparle dès demain), et les résidences de Changzhou ont beaucoup de petits parcs agréables. Le parc en bas de chez moi me plaît particulièrement car il me permet de m’endormir avec le croassement des grenouilles et d’être réveillée avec le chant des oiseaux…

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Doutes…

Je vis en Chine depuis près de trois mois, et je me sens déstabilisée vis à vis de ce que je ressens pour ce pays.

Ce sentiment bizarre est né de plusieurs éléments. Depuis que je suis ici, je n’ai pu que remarquer à quel point la plupart des Chinois sont peu concernés par la valeur de la vie humaine. Même pour des personnes éduquées et ouvertes, l’unité et l’harmonie de la nation sont dans l’absolu plus importantes que la vie humaine. Avec le fameux argument, pourtant si démagogique, entendu tel quel « de toute façon, on est trop nombreux ».

Je vois aussi au quotidien des scènes d’une indifférence vraiment difficile, où chacun est d’un égoïsme forcené… Peut-être est-ce dû au manque de solidarité et d’humanité qu’une ville de campagne en forte croissance comme Changzhou implique?!

Au cours de mes rencontres, je vois aussi à quel point beaucoup de Chinois peuvent être formatés. Ils défendent des idées que la propagande leur a fait devenir leurs. Et l’absence d’esprit critique est tellement présente…

Je pense que je ressens aussi le contre-coup inattendu de mon voyage au Japon. C’était ma première en Asie hors de Chine, et, j’ai vu qu’en Asie aussi, on pouvait ne pas se sentir agressé par l’environnement quotidien… Je ressens depuis ce voyage que la Chine est vraiment un pays en développement, à bien des niveaux. Sans parler de politique bien sûr…

Ce que j’écris là me questionne fortement. Car je me demande comment laisser ça de côté pour apprécier ce que j’aime chez les Chinois. Leur spontanéité, leur optimisme, leur bonne humeur, leur convivialité, et bien d’autres choses encore…
J’ai perdu des illusions, et j’ai maintenant du mal à faire abstraction de ces réalités. Bien sûr, je trouve ça mieux d’être bousculée, de remettre en question mon regard d’Occidentale, mes convictions d’avant mon départ, et d’ouvrir les yeux tout simplement. Mais pour laisser place à quoi?

Comme me l’a suggéré un proche, on peut ne pas aimer la Chine, ou même la détester, « en bloc ». C’est peut-être l’apprentissage d’une appréciation plus fine et plus subtile que j’expérimente…

J’espère que le ton de mon billet ne vous choque pas; je serai très heureuse d’avoir vos avis à ce propos!

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Mise à jour du 24 août:

J’arrive heureusement à laisser ces doutes dans un coin de ma tête et continue à apprécier la compagnie des Chinois et ma vie ici. Avec ces remises en questions, je sens que mon regard n’est que plus large, j’espère que je porterai bientôt un juste regard sur ce pays si complexe !

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Présence d’histoire

Je n’y croyais plus. Depuis 2 mois que je vis à Changzhou, je me lamante de l’absence de traces visibles du passé dans la ville, car tout a été détruit pour laisser place aux grands centres commerciaux.

C’était jusqu’à il y a peu : la semaine dernière j’ai découvert le site de Yancheng, à 7 kilomètres au sud de la ville, et j’ai enfin trouvé une présence tangible de l’histoire. Le site de Yancheng date de l’époque de la dynastie Zhou, il y a plus de 3000 ans ! Il ne reste rien de cette époque sur le site, car les vestiges archéologiques retrouvés (canoës en bois, bronze) sont exposés à Pékin – sauf un canoë qui est resté dans le musée de la ville.

Quoiqu’il en soit, le site se visite et notre imagination peut supposer le reste. Ici, se trouvait la tombe de la princesse découpée en morceaux par son père car elle aurait pactisé avec l’ennemi, là, on imagine un village datant de cette lointaine époque.

Mais ce qui rend Yancheng vraiment agréable est sans aucun doute la préservation de l’espace naturel. On est dans une sorte de réserve naturelle, loin des 4 voies ou des hauts buildings de Changzhou… Un grand voyage dans le temps et un petit plongeon dans la nature en somme !

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Petit plaisir ! (2)

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On peut se faire manucurer en France, c’est sûr, mais c’est beaucoup, beaucoup plus accessible en Chine, et aussi bien plus rigolo… On passe 30-45 minutes à papoter avec la personne qui donne les soins, et à créer un attroupement dans l’institut – pour peu que ce soit la première fois qu’ils bichonnent un Laowai !

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400 millions en moins

Vous avez sans doute lu ici ou là que la politique de l’enfant unique était en train de s’assouplir à Shanghai, car la ville est vieillissante.

Mais avez-vous noté ce chiffre hallucinant: la politique de l’enfant unique en Chine a permis d’éviter 400 millions de naissance ! Même si je le compare avec les 1,3 milliards de Chinois, je n’arrive vraiment pas à mesurer ce qui, une fois de plus en Chine, est démesuré…

Vous en saurez plus sur les mesures en cours à Shanghai ici.

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