Salle des fêtes de village. Ambiance digne d’une soirée dans un village ariégeois/ardéchois/breton (remplacez ce dernier adjectif par la région la plus reculée de France que vous connaissez et vous aurez une idée)… Ambiance bon enfant, toutes les générations sont confondues. Le mot d’ordre général : se détendre entres amis. Ca boit, mais sans excès. Ca danse beaucoup, sur les rythmes de l’orchestre local où, sur fond de cuivres, deux chanteuses aussi peu gracieuses que motivées s’époumonent de tout cœur.
Ca rigole beaucoup aussi, ça papote pas mal. Tous les visages sont ouverts et souriants. J’assiste à de beaux lancés de lampions de papier dans les premières minutes de 2012, à la manière de ceux que j’avais déjà vu en Chine. J’adore voir leur petite flamme s’envoler tranquillement jusqu’au ciel et les observer virevolter jusqu’à ce que je ne puisse plus les voir.
Et les amis tchèques de mon amie sont adorables : à l’écoute, ouverts, avenants, aimant danser, rigoler et de bonne volonté pour intégrer une étrangère parmi eux parachutée…
C’est un chouette changement d’année ! Entre langue française, tchèque et anglaise, c’est un bonheur de trouver cette interculturalité dans une contrée tchèque reculée… et je ne me doute pas alors que le meilleur de mon séjour est encore devant moi.
En ce premier jour de 2012, nous effectuons une superbe randonnée : c’est Ještěd que nous montons !
La beauté des sapins emplis de neige. Blanc sur fond de ciel blanc. Et le son de la neige qui tombe comme si les sapins chuchotaient, murmuraient de doux mots. Parfois en pleurant, lorsque la neige fond un peu trop rapidement.
La montée n’est pas trop dure, et dure moins de deux heures. Ambiance très bon enfant une fois de plus. Très « air pur ». La vue en haut est totalement bouchée. Mais peu importe, le principal était de monter, de respecter le rythme de la tradition. Depuis 37 ans, cette montée est organisée le premier jour de l’année. Malgré les éventuelles conséquences du réveillon…
La descente est ultra glissante. Je ne suis pas du tout équipée. Les Tchèques maîtrisent le ski sur leurs semelles. Moi pas : ce seront au moins quatre belles gamelles qui me feront atterrir sur mon fessier.
Un grand merci à Emilie, Petra, Hanush, Veronica, Tomach, Georges, Vera, Monicia, Irina qui m’ont permis de passer à merveille le cap de la nouvelle année !
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