Lecture: Oasis interdites

Ella Maillart est la voyageuse romancière que je préfère. Suissesse passionnée d’Asie, exploratrice, photographe, écrivain et journaliste, elle est reconnue pour ses multiples exploits sportifs, ses voyages et ses livres.

oasisMaillartOasis interdites est un récit de voyage hors du commun. Ella Maillart raconte son aventure exceptionnelle : elle part de janvier à septembre 1935 sur la route de Pékin à Kachgar. Elle parcourt l’Asie centrale du Koukou Nor, du plateau de Tsaidam, du désert de Takla Makan en sa bordure méridionale, du bassin de Tarim, de Kachgar et des cols de Hounza, une route tellement malaisée que le gouvernement chinois n’a pas pensé à la fermer !
C’est son deuxième voyage dans cette région : trois ans plus tôt, elle parcourt le Turkestan soviétique que les révolutionnaires tentent d’occidentaliser (Des Monts célestes aux sables rouges en est le récit).

En 1935, son souhait se réalise : elle revient sur ces terres qui lui sont chères. Elle veut savoir ce qui se passe dans cette région interdite au reste du monde. La Chine est alors en plein bouleversement entre Nationalistes et Communistes et le Turkestan chinois est en plein soulèvement.
Les centaines de kilomètres sont effectués de manière clandestine, entre train, bus et longues caravanes… L’aventurière voyage avec Peter Fleming, correspondant du Times. Leur vision du voyage diverse. Lui souhaite rentrer au plus vite à Londres, alors qu’elle se sent chez elle, sur ces routes inhospitalières mais magnifiques.

Ce récit qui a fait rêver de nombreux voyageurs est intemporel : les descriptions des paysages et des peuples rencontrés sont poétiques sans pour autant être utopiques. Ella Maillart est consciente de sa situation de voyageuse, elle est critique sur elle même et ne se pose jamais en conquérante ou supérieure.
C’est au contraire un regard plein de curiosité, dans la recherche de la compréhension de soi même et de ce qu’il l’entoure qu’elle nous livre. Une philosophie et un questionnement sur le voyage toujours d’actualité.

Le bonheur, le voilà : cette ivresse que crée un instant d’équilibre entre un passé qui nous satisfait et un avenir immédiat riche de promesses.

Les éclairages géopolitiques d’une Asie centrale méconnue sont aussi pertinents. Les régions traversées sont ici décrites et commentées comme elles le sont trop rarement. Oasis interdites est avant tout une invitation au voyage qui influencera encore beaucoup de voyageurs…

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Population chinoise: drôle de compteur

Cette page de Chine-informations donne la population chinoise en tant réel !

Cela aide un peu à mesurer ce qui ne peut l’être, avec pas loin d’un Chinois de plus par seconde…

population chinoiseCapture d’écran du 15/08/09

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Escaliers vers nulle part

Suite & fin de mes balades dans les chantiers de Changzhou (4/4)

Je trouve fascinant ces escaliers ne donnant plus sur nulle part. Encore debout au milieu des décombres, entre des étages qui n’existent plus aujourd’hui, ils incarnent à merveille l’impression de no man’s land de certains chantiers de Changzhou…

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Affiches décriées

Balade dans les chantiers de Changzhou (3/4)

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En me baladant dans les ruines du Changzhou en destruction, j’ai vu ces affiches officielles placardées sur les murs encore debout. Ce sont des arrêtés officiels, j’imagine qu’ils concernent les destructions des maisons, destructions sans doute décriées.

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Vues de Chine en travaux

Je suis en train de changer d’hébergeur pour mon blog, ce qui explique qu’il n’a pas été accessible pendant deux jours, et qu’il n’a pas encore repris sa forme habituelle.
Ce n’est qu’une question de temps, mais je m’excuse pour la gêne occasionnée et pour les problèmes qui en découlent encore !

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Expatriation en Chine: un mois plus tard…

Un mois que je suis en Chine, un mois que je vis en Chine serait plus précis. Vous rappelez-vous de mon « first feeling »?

Première expérience en tant qu’expatriée, et curieusement, c’est plus facile que je ne l’aurai cru, pour la simple raison que je me sens déjà bien chez moi à Changzhou.
Avant que mon œil ne se transforme, et que tous ces petits riens ne me deviennent trop familiers, je vous propose aujourd’hui une liste de toutes ces choses qui font que ce nouveau chez-moi reste un voyage au quotidien…

– La forte curiosité que déclenchent les Laowai dans les petites villes : curiosité toujours bienveillante, mais qui se révèle parfois fatigante…

– L’amabilité des habitants des petites villes en Chine. Ils essaient très souvent d’aider les Occidentaux, malgré les incompréhensions mutuelles.

– Le climat: il fait 25°C depuis deux jours, et je trouve qu’il fait presque frais ! On a eu plus de 35°C trois semaines d’affilée, avec une forte humidité. On a aussi connu de nombreux orages violents : ciel noir en pleine journée, éclairs qui arrosent la ville. Marque du dérèglement climatique ?

– La mauvaise conduite sur les routes : c’est anecdotique mais souvent inquiétant. Sur les routes règne la loi du plus fort : le plus gros véhicule est toujours prioritaire. Les autres règles, je ne les ai toujours pas comprises : slalom sur les toutes les voies disponibles, y compris les voies à sens inverse, les klaxons incessants…

– La nécessité de bien parler chinois : que de frustrations de ne pas pouvoir échanger plus, même après 4 années d’apprentissage en France. Tant de choses à comprendre, que seule la langue peut transmettre. Dans la discussion avec les Chinois bien sûr, mais aussi dans toutes les subtilités que seule langue transmet.

Et puis aussi, en vrac:
– les pétards qui résonnent à toute heure du jour,
– l’animation des parcs qui me plaît toujours autant (gym, danses, taï-chi, musique),
– les crapauds qui croassent toute la nuit en bas de mes fenêtres et qui sont remplacés par les oiseaux au petit matin,
– les bonheurs en tout genre pour les papilles,
– les hommes de main en tout genre nombreux, rapides et pratiques – dès qu’on a de l’argent,
– la faible valeur de la vie humaine, parfois (accidentés de la route allongés au sol, pendant que chacun continue sa vie autour; mingongs ou paysans qui triment jours et nuits…),
– certains produits moins bon marché que je ne l’aurai cru (draps et ustensiles de cuisine entre autres),
– les magasins ouverts de 8h du matin à minuit, ceux ouverts 24h/24,
– la ville-champignon qui n’a toujours pas fini de me surprendre.

C’est bien sûr une liste non exhaustive qui se rallongera sans doute au fil des mois…

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Auprès de mon arbre…

Balade dans les chantiers de Changzhou (2/4)

Aujourd’hui, certains habitants vivent encore au milieu des ruelles en destruction de Changzhou, malgré l’insalubrité des lieux.

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La végétation semble avoir mieux survécu qu’eux à ces destructions… J’ai été surprise de voir de beaux arbres, debout, au milieu des destructions, où rien d’autre n’a survécu.Je sais que les Chinois accordent beaucoup d’importance à la végétation, car de nombreux parcs ponctuent les villes. Attendent-ils le dernier moment pour arracher ces arbres ou préfèrent-ils conserver les arbres anciens plutôt que d’en replanter uniquement des nouveaux? Dommage que cette réflexion ne s’applique pas au bâti.

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Derrière les hauts immeubles

Balade dans les chantiers de Changzhou (1/4)

Changzhou est une ville-champignon, composée essentiellement de hauts immeubles fraîchement sortis de terre. C’est pourtant une ville datant du 3ème siècle av. JC, mais aucun bâti historique n’est debout, à part le Grand Canal construit à Changzhou au 7ème siècle.

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La ville compte encore des hutongs locales qui sont rasées les unes après les autres. Ces habitations traditionnelles aujourd’hui insalubres sont détruites pour laisser place aux malls impersonnels plutôt que d’être restaurées.

Je vous propose aujourd’hui et pour quelques jours encore une balade au milieu de ces chantiers de destructions…

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