La bibliothèque municipale de Shanghai

biblioShanghai

Partie me balader à Shanghai, j’ai été surprise de voir figurer dans mes guides la bibliothèque municipale de la ville comme un lieu de visite.
Et pour cause, c’est un endroit extrêmement agréable, très clair et moderne, qui propose des livres et revues en langues étrangères (français, anglais, allemand…).
Ouverte en 1996, elle est réputée pour être la plus grande d’Asie et possède des manuscrits chinois rares.

biblioShanghai2

Lire la suite
Shanghai fait peau neuve

Retour à Shanghai que j’ai découvert pour la première fois il y a plus de deux ans déjà, cette ville fait maintenant partie de mon quotidien…

Comme Pékin l’a fait avant ses Jeux Olympiques, Shanghai se prépare à l’Exposition Universelle de mai 2010.
Partout dans les rues, des chantiers, des grues, des immeubles habillés d’échafaudages. Ca gâche un peu le plaisir de la balade – la promenade du Bund n’est pas accessible en ce moment car elle va devenir une promenade de verdure – ça donne l’impression que les anciens quartiers perdent leur charme traditionnel, mais ça sera surtout une métropole plus agréable à vivre au quotidien pour ses habitants.

bund-travaux

Le slogan officiel de l’exposition universelle affiché partout à Shanghai est d’ailleurs « Better city, better life », tout un programme dont on ne peut souhaiter que la réussite pour les Shanghaïens ! En attendant, les travaux continuent…

shanghai-flou

Lire la suite
Changzhou en images

WordPress est de nouveau accessible en Chine !

Pour fêter ça, quelques photos de Changzhou, ma ville d’adoption.

 

changzhou2

changzhou

Le Grand Canal qui relie Pékin à Hangzhou (au Sud de Shanghai) passe par Changzhou et perce la ville d’étendues d’eau et de verdure.

changzhou-pagode

Changzhou abrite la plus grande Pagode du monde, elle a été élevée en 2007. Elle compte 13 paliers et mesure 153 mètres. Je ne l’ai vu que de l’extérieur mais vous la présente ici car c’est peut-être la seule attraction touristique de la ville pouvant intéressée les Occidentaux.

Fragments de sérénité pour finir !

changzhou-pont

nenuphar

Lire la suite
Lecture: 1986

1986 de Yu Hua est un livre difficile : il aborde un des sujets les plus sensibles de l’histoire chinoise contemporaine, la Révolution Culturelle.

1986

Un enseignant est enlevé par les Gardes Rouges en 1966. Sa femme et sa fille ne le reverront plus. Elles reconstruisent alors leur vie avec un autre homme.
20 ans plus tard, l’ombre de ce premier père plane sur la ville : un étrange inconnu rôde en ville, des indices de plus en plus précis confirment qu’il s’agit de l’enseignant disparu. Cet homme aujourd’hui fou imagine des tortures sur les hommes qui l’entourent et il finit par se les appliquer à lui même. Comment accepter ce retour du passé ? La femme n’y parvient, elle se mure dans la peur et le silence.

Ce roman est très dur : la description des tortures est très précise, parfois insoutenable. Sans doute une manière d’évoquer les souffrances subies pendant la Révolution Culturelle, souffrances peut être plus indescriptibles encore.
Une question primordiale est au centre de ce roman : comment se reconstruire après de telles épreuves ? Reste-t-il alors une place pour un retour éventuel du passé ? Pour Yu Hua, ce n’est pas le cas : le roman est une succession de contrastes saisissants entre la folie des uns et la volonté des autres à vivre dans la légèreté de l’instant et du bonheur retrouvé.

Comme dans Vivre ou le Vendeur de sang dont je vous ai parlé la semaine dernière, Yu Hua aborde à nouveau un thème de la sombre histoire de la Chine. Comme l’écrit son éditeur français : « réécriture visionnaire de la révolution Culturelle, 1986 a d’emblée trouvé sa place parmi les grands classiques ».

Acheter sur Amazon: 1986

Lire la suite
Lecture: Le vendeur de sang

Je commence aujourd’hui un nouveau type d’articles, et partage avec vous quelques-unes de mes lectures sur la Chine. Un livre d’Yu Hua pour débuter, un auteur contemporain que j’apprécie beaucoup.

vendeurLe vendeur de sang est un livre pédagogique et touchant à la fois.
Comme dans beaucoup d’autres romans de Yu Hua, il s’agit d’une histoire familiale mouvementée sur fond d’une histoire chinoise tourmentée. La toile de fond du Vendeur de sang est la même période que celle de Vivre, qui a été porté à l’écran par Zhang Yimou et primé au festival de Cannes. La République Populaire de Chine vient de naître, les hommes ne sont que des petites pièces qui comptent peu dans le grand puzzle qui les domine.

La vente du sang est le fil rouge de l’histoire. C’est grâce à ce procédé alors lucratif mais dangereux (nous sommes entre les années cinquante et soixante) que Xu Sanguan, le chef de famille, arrive à sortir sa femme et ses enfants de situations critiques. Entre le Grand bond en avant et la Révolution culturelle, aucun tourment ne leur est épargné. Famines, répudiations publiques ou au sein même des familles, exil forcé ponctuent la trentaine d’années que le lecteur passe en leur compagnie.
La mort fait partie du triste quotidien dépeint. Même si on tremble à plusieurs reprises pour Xu Sanguan, sa femme et leurs trois enfants – nommés, pour le plus grand paradoxe, Premier, Deuxième et Troisième Plaisir – ils arrivent malgré tout à survivre. L’énergie et l’acharnement à vivre animent en effet le personnage principal.

Comme dans Vivre, l’auteur nous fait côtoyer de l’intérieur ces sombres heures de l’histoire chinoise. On comprend mieux ce que des milliers de familles ont vécu pendant des décennies où l’ouverture et l’individualisme étaient alors loin d’être les maîtres mot en Chine.

A propos de littérature chinoise, un article intéressant sur le site de Rue 89.
Bonnes lectures !

Acheter sur Amazon: Le vendeur de sang

Lire la suite
Si vous ne l’avez pas encore vu…

webdocu

Il ne faut absolument pas rater cet édifiant documentaire Génération Tiananmen : avoir vingt ans en Chine.
Visionnée avec quelques jours de retard, j’ai vraiment aimé cette mise en perspective des événements de 1989, réalisée par un journaliste occidental qui a vécu en direct ce tournant de l’histoire contemporaine de la Chine.
J’ai beaucoup apprécié les images d’archives, simples et tellement éloquentes à la fois. Le portrait croisé de deux générations est aussi particulièrement réussi, deux regards sur la Chine sont confrontés, celui d’un jeune qui avait 20 ans en 1989 et celui d’une jeune Chinoise qui a 24 ans aujourd’hui.

Un documentaire de qualité que je vous conseille chaleureusement !

Lire la suite
What is your first feeling ?

Voilà la question qui m’a été le plus posée ces derniers temps par les nouvelles personnes rencontrées à Changzhou. Au bout de mes 10 premiers jours passés ici, le terme le plus évident serait « différent » tout simplement. Différent de la France ou de l’Occident bien sûr, mais aussi différent de tout ce que j’ai pu voir en Chine jusqu’à maintenant.
Changzhou est une sorte de ville-champignon: elle s’étale beaucoup et toutes ses vieilles pierres sont détruites pour être remplacées par des grands centres commerciaux type mall à l’américaine. Les petites rues traditionnelles sont toutes intégralement rasées au lieu d’être réhabilitées. A Pékin ou à Shanghai, il en reste au moins quelques-unes, si ce sont des vitrines touristiques, elles restent aussi des témoignages architecturaux…
A Changzhou, des chantiers donnent naissance à des tours plus hautes les unes que les autres dans tous les coins et recoins de la ville. J’imagine que c’est une volonté de modernité ostentatoire, mais à mes yeux, c’est surtout froid et impersonnel. En plus, ces grandes tours sont souvent désertées: que ce soit les boutiques ou les loyers, tout y est trop cher.

Si elle n’a pas l’air taillée pour le tourisme, Changzhou est vraiment agréable à vivre: malgré les 3,5 millions d’habitants de l’agglomération, le centre-ville peut se parcourir à pied facilement. Tout est y relativement proche, et accessible en bus ou en une vingtaine de minutes maximum en taxi. La vie est ici très bon marché, et comme souvent en Chine, on peut manger pour 1 ou 2€. Il y a aussi beaucoup de parcs, assez récents et bien aménagés.
Enfin, la ville n’est pas victime de surmenage: nous sommes loin des mégapoles de la côte orientale. Ici, les rues ne sont pas surpeuplées, on peut souvent s’asseoir dans les transports en commun. Et il y a peu d’Occidentaux (a priori bien moins de 1000). Les Chinois de Changzhou font preuve d’une forte curiosité à notre égard, mais une curiosité qui reste toujours bienveillante. Plusieurs engagent spontanément la conversation en chinois, et sont ravis de voir que je réponds, même si je dois souvent répondre à côté de la plaque…
Un autre avantage du faible nombre d’expatriés est que cela permet une prise de contact rapide. En 10 jours, j’ai rencontré de nombreux Occidentaux vivant ici depuis quelques années et qui m’ont tous proposé leur aide et bons conseils, plutôt agréable quand on sait qu’il n’existe aucun guide touristique sur la ville !

Lire la suite
Censurée !

WordPress, la plateforme informatique sur laquelle mon blog est hébergée, est censuré depuis quelques jours en Chine, en lien avec la commémoration des événements de juin 1989. C’est loin d’être le seul site, Twitter, YouTube, Bing, Flickr, Opera, Live, et bien d’autres sont aussi bloqués.

Curieux sentiment, car c’est la première fois que je suis personnellement victime de censure.
Curieux sentiment, pour quelqu’un qui n’a jamais eu à mesurer ses paroles.
Curieux sentiment, quand je pense aux millions de personnes qui vivent cela régulièrement, aux dizaines de pays concernés.

Curieux cadeau de bienvenu en Chine: un ami avait vérifié que mon blog fonctionnait en Chine en mai, mais depuis mon arrivée le 2 juin, tout a changé ! Une sacrée manière de mesurer une réalité bien chinoise…

Heureusement, il existe des biais, et notamment www.zendlife.info – merci
Woods pour l’info-, un proxi qui permet de me connecter malgré tout à mon interface technique, mais de façon limitée, donc plus de photos pour le moment; en espérant que ce soit temporaire ou que je change d’hébergeur.

Lire la suite