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Hong-Kong #1 Premières vues noctures

J’ai passé mon Nouvel An Chinois à Hong-Kong. Je rentre donc de 5 jours de voyage dans cette ville à la frontière de la Chine et de l’Occident.

On m’avait beaucoup parlé de Hong-Kong, peut-être trop d’ailleurs… J’ai bien sûr été bluffée par ses immenses tours et ses bâtiments hallucinants, par les vues nocturnes, par son tissu urbain unique, mais, mais, mais, disons-le: j’ai été un poil déçue. La météo ne m’a pas aidée – une bruine tenace, un ciel très bas, avec des immeubles qui grattaient un peu trop le ciel, et une légère impression d’étouffement, de trop plein. Tout le centre-ville est plein, sur-aménagé, pas un centimètre carré n’est laissé au hasard, du coup, où que vos yeux se posent, le tissu est bâti, et avec le ciel bas, on a vraiment l’impression d’être enfermé. Le temps nous a aussi empêché d’aller au Victoria Peak et sur l’île du grand Bouddha, visiblement 2 perles de l’île… l’occasion d’un prochain voyage!

Ceci dit, j’ai quand même beaucoup apprécié de partir à la découverte de cette ville hors-norme et nous avons chaque jour passé des heures à arpenter les rues de la ville, appareil photo en bandoulière. Hong-Kong et son trop-plein d’urbanisme m’ont fascinée: j’ai trouvé que c’était un support photographique sans fin. 500 photos en moins de 5 jours – après tri… Je ne vous en livrerai ici qu’un petit échantillon!

Pour commencer, quelques vues de Central et Statue Square, le cœur de l’activité économique, politique et historique de Hong-Kong, by night, comme je l’ai découvert:

Autre vue nocturne, de Wan Chai, quartier très animé jusqu’à tard le soir…

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Parking, film de Chung Mong-Hong

Parking est déroutant, grotesque, drôle, violent et touchant à la fois. C’est le premier film du réalisateur taïwanais Chung Mong-Hong, que j’ai vu par hasard, sur le conseil de mon vendeur de DVD.

parkingRésumé: C’est le jour de la fête des mères à Taipei. Chen Mo a pris rendez-vous avec sa femme pour un dîner, avec l’espoir de renouer leurs liens distendus. Mais, il trouve sa voiture bloquée par une autre garée en double file. Toute la nuit, Chen Mo passe des heures à tous les étages d’un immeuble pour chercher la personne qui s’est garée.

Il rencontrera des personnages excentriques : un vieux couple et leur petite-fille, un patron de salon de coiffure manchot, une prostituée voulant échapper à son maquereau, et un tailleur hongkongais accablé de dettes…

L’histoire est pour le moins rocambolesque, peut-être un peu trop. Heureusement, on s’attache rapidement au sympathique personnage principal, Mo Chen. On l’accompagne dans des déboires aussi invraisemblables les uns que les autres, et on a finalement envie de voir comment va se terminer son aventure.

On s’attache aussi aux personnages secondaires: Chung Mong-Hong a créé des personnages variés et fins qu’ils soient plein d’humanité, ou d’inhumanité… Une sacrée présentation de la société taïwanaise, ce qui fait vraiment tout l’intérêt du film.

Un film déroutant et plein d’émotions à la fois, que je vous conseille si vous n’avez pas peur d’être perdu par une histoire qui part tous azimuts…

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Article invité* Guide d’un week-end réussi vers Canton

Nouvel article invité. C’est Amélie aujourd’hui qui nous remmène à Canton !
Bonne lecture, bon voyage !

Canton

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Un Voyage en Asie* Les 4000 îles…

Je continue ma route toujours plus vers le Sud du Laos. Ma destination: Don Khong, la plus grande des 4000 îles. Cette région est située à l’extrême sud du pays, juste avant la frontière avec le Cambodge, là où le Mékong est le plus large. Il y aurait en effet 4000 îles en cet endroit, mais les plus petites ne feraient pas quelques mètres carrés…

J’ai un gros coup de coeur pour l’île de Don Khong! Calme, verte, c’est une petite perle au coeur du Mékong. Le rythme est très « pépère », la population y est aimable au possible.

Je loge dans la belle villa Khang Khong, qui date de 1946, toute de bois et de verdure, et dont le propriétaire parle français.

Je ne reste que quelques jours et j’ai pourtant déjà mes habitudes: je ne fréquente par exemple qu’un seul restaurant, où les serveurs sont aimables et avenants, et où des chatons me prennent en affection…

Je pars pour une journée de bateau. Les vues sur le Mékong sont magnifiques, je fais le tour d’une autre ville en vélo, mais je ne vois pas les fameux dauphins de l’Irrawaddy, connus pour leur aspect original avec leur « nez » écrasé. Qu’importe, cette journée pleine eau et plein soleil est magnifique.

Le lendemain, on se fait une belle balade: plus de vingts kilomètres à pied pour parcourir toute la moitié sud de l’île. D’un calme…

Les nuages et cieux qu’on peut voir sur ces îles sont éclatants, surtout ceux juste avant ou juste après l’orage…

Puis vendredi 13 arrive… Initialement, dix heures de voyage nous attendait pour rejoindre Phnom Penh, déjà un petit morceau en soi. On y ajoutera finalement quatre longues heures de panne et quelques dollars de racket à la douane pour conclure une journée bien à la hauteur de sa réputation!

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2010 en Chine * mon top 10

Le mois de décembre est là, et de manière très classique, l’heure est aux bilans. Une nouveauté sur Vues de Chine, où vous l’avez sans doute remarqué, je m’emploie à des billets plus personnels depuis quelques temps (comme ici ou ). Et je prends un peu d’avance sur le calendrier, car je m’envole mercredi prochain pour une dizaine de jours de vacances en France…

Cette année, pour coller aux chiffres, la dizaine sera à l’honneur! On commence cette (petite) série avec un bilan personnel, les dix meilleures choses que mon année d’expatriation en Chine m’a apportées sont :

Blog – écriture

1. J’ai tenu mon blog régulièrement et, depuis la création de ce blog, j’ai passé la barre des 80.000 lecteurs (uniques), un grand MERCI à vous, de l’autre côté de l’écran !

2. Je prends de plus en plus de plaisir à écrire; je me suis récemment sentie écrivaine pour la première fois, ou du moins, écrivaine en devenir – la participation au concours ELLE et mes activités pour lepetitjournal.com n’y sont pas étrangères.

Chine & chinois

3. J’ai amélioré mon niveau de chinois et suis maintenant capable de m’exprimer sur tout, et très souvent capable de comprendre les réponses!

4. Le potentiel d’amélioration en chinois reste à peu près infini: j’ai donc continué mes cours de chinois, au rythme qui me convient le mieux, un cours particulier par semaine.

5. Je comprends un peu mieux la Chine, et je remercie particulièrement mes collègues chinois pour nos échanges et leur patience à mes nombreuses questions quotidiennes (谢谢同事们!).

6. J’ai fait un ou deux voyages par mois en dehors de Shanghai, seule, en couple, en famille, avec des amies ou pour le travail, en Chine principalement (entre autres: Hong-Kong, Hunan, Hangzhou, Qingdao, Moganshan, Pékin, Zhejiang, Yunnan, Xiamen, Pékin et re-Pékin).

Vie personnelle

7. Je me sens maintenant chez moi à Shanghai, en Chine, en Asie.

7 bis. Mon couple a tenu bon face aux vicissitudes d’une vie loin de ses repères.

8. J’ai remis en question mes valeurs, et j’essaie de savoir ce qui constitue vraiment mon identité, face à la réalité, plutôt que dans des certitudes abstraites.

9. Pour éviter de succomber au stress d’une vie un peu trop remplie (d’émotions, d’activités personnelles et professionnelles), je me suis mis au yoga et à la méditation, et je m’y tiens !

10. Je continue mon chemin vers le rêve d’une vie: être polyglotte ! En plus du chinois, j’ai rendu mon anglais plus fluide (ma langue de travail), maintenu mon niveau d’allemand (pas gagné!) et commencé (un tout petit peu) le japonais.

Et pour vous ? L’année 2010 était-elle placée sous de bons auspices ?

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Portrait de Chine (7): Tony

Aujourd’hui c’est Tony que nous rencontrons. La première personne Shanghaienne de ma série de portraits de Chine, lui aussi a beaucoup à nous dire !

Qui es-tu ?
Je suis Tony Wang. J’ai 31 ans.

D’où viens-tu ?
J’ai toujours vécu à Shanghai, je suis Shanghaien.

Quel est ton travail ? Aimes-tu ce que tu fais ?
Je suis contrôleur qualité, et oui j’aime mon travail, car j’ai de chouettes collègues…

Pourquoi es-tu devenu contrôleur qualité ?
Pour faire carrière. La qualité est une des choses les plus importantes en Chine. J’ai étudié le management de la qualité à l’université. Et je continue encore à étudier : tous les dimanches, ou presque, je suis des cours !
La qualité est vraiment importante à cause de la sécurité, si ce n’est pas bien fait, des gens pourraient être blessés.

Que penses-tu de Shanghai ?
C’est peuplé, on n’a pas assez d’air pour respirer (il rigole).
Je vais te dire quelques chose d’un peu radical : je trouve qu’il y a trop de gens des campagnes à Shanghai. Ce n’est pas que je ne les aime pas, j’ai beaucoup d’amis qui viennent des campagnes, mais une partie de ces personnes sont vraiment malhonnêtes, et avec l’augmentation de ces personnes, il y a beaucoup plus de crimes à Shanghai. Quand j’étais jeune, c’était une ville très calme, ce n’est plus le cas. C’est vraiment car il y a trop de monde. Bon ça reste assez sûr quand même, et les Shanghaiens aiment vraiment la paix…

Quels changements as-tu vu ces dernières années ?
Les transports surtout : il y a le métro maintenant, l’aéroport est plus grand, les transports se sont vraiment améliorés et sont très pratiques, même s’il y a encore pas mal de bouchons…

Et que penses-tu de la Chine ?
Gros soupir. Ce n’est pas bien. Le gogov. est inutile ; il est corrompu, il y a beaucoup d’affaires de sexe… Le gogov. ment tout le temps. Il ne montre que les bons côtés et cachent les autres aspects de la Chine. La Chine n’est pas forte. Il y a beaucoup trop de pauvres gens.
Pourtant, les Chinois sont très gentils, très accueillants, vraiment.

Penses-tu que le gogov. changera un jour ?
Je n’en suis pas sûr.
C’est pourquoi que si les gens ont un peu d’argent, ils partent en Occident…
Beaucoup de monde partage mon avis, surtout les jeunes générations. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ?
Je suis vraiment déçu par le gogov. … je pense qu’on a beaucoup à apprendre de Taïwan, ou de Hong-Kong, comment être plus éduqué, obéir aux lois… Shanghai est une grande ville, mais c’est vraiment le bazar ici !
Les Chinois ont une forte capacité à endurer, mais jusqu’à un certain point. Un jour il y aura un changement, et alors tout sera différent. Mais je pense que je ne serai plus de ce monde…
Mais bon, tout change en Chine, avec le prochain président, ce sera peut-être mieux, on ne sait jamais !

Es-tu heureux ?
Ca va… Quand j’aurai remboursé mes dettes, je serai heureux. J’ai du m’endetter auprès de la banque et de mes proches pour prendre un appartement quand je me suis marié.
Mais si après j’ai des enfants, j’aurai plus d’ennuis, car j’aurai plus de responsabilités… si j’ai un enfant, j’aurai la responsabilité de le rendre heureux, de lui payer des études à l’étranger s’il le souhaite par exemple… mes parents me poussent pas mal. Heureusement mon grand frère va être papa !
Ma vie est un peu amère, mais comme pour tout le monde !

As-tu un rêve ?
La paix dans le monde ! Je n’aime pas les disputes…
Et pour ma vie ? je n’ai plus de rêves… je ne peux pas imaginer mon futur. Trop de stress dans ma vie, trop de taxes, tout est trop cher aussi… Si j’ai un rêve : j’aimerai avoir plus d’argent pour pouvoir voyager, voyager en Occident.

Quel message passerais-tu aux lecteurs de ce blog qui ne connaissent pas la Chine ?
Les Chinois sont gentils, vraiment.
Et s’ils viennent en Chine, ils pourront nous apporter de bonnes choses, comme les bonnes manières… car les Chinois, riches surtout, peuvent vraiment être mal élevés parfois. En gros, il faudrait qu’on se respecte plus !

Retrouvez les précédents portraits de Chine : Juanjuan, Abby, Catherine, Woody, Wang Qing et Ye Shilan.

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Une année de vie en Chine plus tard

Que ce soit dans le public ou le privé, la mode est à la célébration des anniversaires en tout genre. J’ai fait l’impasse sur la première bougie de Vues de Chine (et oui, je suis déjà à plus de 15 mois de bloguerie), comme on le voit souvent sur la blogosphère avec le cortège de stats qui va avec; mais je me suis laissée tenter par le bilan de mon année passée en Chine.

Tant qu’il est encore temps, car j’ai déjà dépassé la date de quelques jours, voici les grandes lignes de ce petit bilan totalement personnel, gribouillées à bord de mon vol Shanghai-Paris, lors de mon premier retour (temporaire) en France:

– j’ai progressé en chinois, même si la route vers un niveau courant est encore longue, j’ai beaucoup avancé, et tant mieux car c’était un de mes principaux objectifs en partant…

– mon couple a tenu bon et n’a pas cédé face aux belles jambes et autres attraits de la Chine; loin d’être seulement cliché, cela arrive, la vie à l’étranger, et plus particulièrement encore en Asie, remet régulièrement les couples en question – jeunes couples occidentaux qui vous rendez en Chine, soyez forts !

– j’ai recréé un chez-moi à Shanghai: il a bien fallu 9 mois pour nous poser, mon homme et moi, après 6 mois passés à Changhzou ensemble et 3 mois à attendre qu’il me rejoigne à Shangai. Après 9 jours de marathon-retrouvailles famille-amis en France, on le sait: notre chez-nous est là où nos valises sont entièrement déballées, en l’occurrence, Shanghai.

– j’ai recréé un cercle de proches, pour beaucoup occidentaux mais pas français uniquement, et quand on vit à Shanghai avec ses 15000 Français, ce n’est pas si évident.

– je n’ai pas assez de Chinois dans mes proches, et c’est un grand regret, mais j’ai bon espoir de faire mieux les mois à venir.

– j’ai un chouette boulot, meilleur que je ne l’aurais espéré en France.

– je voyage, j’ai voyagé, je voyagerai, en Chine (Fujian, Hong-Kong, Hunan…) et en Asie (Tokyo). Là aussi la route est longue avant que je sois satisfaite…

– plus je connais la Chine et les Chinois, et plus cela me questionne: intéressant intellectuellement, parfois fatiguant au quotidien ! Mais au moins mon insatiable curiosité ne risque pas d’être assouvie !

– je continue de bloguer, et pour longtemps encore j’espère !

Ce petit inventaire vous évoque peut-être des souvenirs? N’hésitez pas à partager ici votre propre expérience, vos avis ou remarques !

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De poudre et de lumière

Avant que je ne vous parle en détails et en (nombreuses) images de mon (superbe) voyage à Hong-Kong – petit avant-goût ci-dessus – quelques photos en quasi-spontanéité de mon quartier tout de poudre et de lumière ce soir. Nous rentrons à peine de Hong-Kong vers 23h ce soir, que de nombreux de feux d’artifice et de pétards illuminent les alentours de mon immeuble et me font sentir à quel point le double vitrage me fait défaut ici.

La curiosité nous pousse à braver le froid, et quelle surprise: des dizaines de feux d’artifice et des pétards sont tirés aux quatre coins de ma lilong et au beau milieu de la rue… A Hong-Kong, tout cela est interdit, ou fortement encadré, donc nous n’avons rien vu de tel là-bas. Je savais que la période du Nouvel An Chinois serait animée à Shanghai, mais à ce point là, je ne m’en doutais pas.

Bien que cela n’a pas ébranlé le sommeil de ce chauffeur de taxi – comment est-ce possible? – cela fait donc plus de 90 minutes que ça dure, et ça n’a pas l’air près de s’arrêter.

Quelqu’un sait-il si c’est juste le quatrième soir après le nouvel an, ou si c’est tous les soirs de la première quinzaine lunaire comme cela?

Mise à jour 36 heures plus tard…

J’ai finalement eu la réponse par mon professeur de chinois. Ce soir là, le dieu de la richesse, 财神 cáishén, était évoqué: il s’agit précisément d’un ensemble de dieux chinois auxquels on attribue le pouvoir d’améliorer la situation financière. C’était l’un des soirs du Nouvel An Chinois où les pétards et feux d’artifices étaient le plus à l’honneur, vous vous douterez pourquoi…

Dans notre quartier, ça ne s’est pas arrêté avant 10h du matin, après pratiquement 12 heures de poudre et de lumière non-stop! Mais je vous rassure, depuis, pratiquement plus un pétard n’est venu troublé notre quiétude.

Et vous, comment avez-vous vécu le passage à l’année du Tigre?

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