Me voici donc au coeur du Finistère Sud. Une première pour moi, et certainement pas une dernière…
Ceci est mon carnet de bord. Pour retrouver le programme de ces trois journées en Finistère & toutes les informations pratiques, rendez-vous sur cette page.
De Douarnenez à la pointe du Raz
Apprendre d’où viennent les sardines en boîte. Tomber sous le charme du premier petit port breton jamais vu, Douarnenez .
Apprécier entièrement un musée, le port-musée de Douarnenez . Y trouver les expositions extrêmement bien faites. Aimer plus encore les bateaux après cette visite.
Arpenter un mythe : la pointe du Raz (où le z ne se prononce pas, sudiste que je suis), et le trouver à la hauteur de sa réputation. Découvrir que derrière le mythe, se cachent de superbes espaces : le cap Sizun et ses nombreuses pointes, que l’on pourrait passer des journées à arpenter. Apprécier ces fins de terre, ces bouts du monde, ces bouts de roches, ces belles eaux flirtant en permanence avec des tons turquoise.
Rencontrer des restaurateurs & des hôtes amoureux de leur terroir, découvrir des lieux beaux, accueillants et charmants.
Se régaler au-dessus de moult plats de poissons, délicieusement agrémentés.
Sur l’île de Sein
Passer des heures sur une île minuscule. Y rencontrer quelques-uns de ses 122 habitants. Réaliser que l’île n’est pas « coquette », ne se fond pas volontairement dans les codes plaisant aux touristes. Y voir une vie humaine, simple, dénuée d’intérêt pour le paraître. Un peu bordélique en d’autres termes. Etre ravie des conséquences sur les relations humaines : des relations îliens-touristes simples et sympathiques car dénuées d’enjeu. Des Îliens « natures », des Îliens qui vivent et des passagers qui s’y adaptent.
Tomber sous le charme sauvage de cette même île. Y voir des lumières du ciel aussi changeantes que belles. Y voir des roches et des galets se mêler à de courtes herbes et à des algues jaunissantes. Prendre un bain de soleil sur les rochers, face aux mouettes et à la mer, y attendre avec malice de devenir écrevisse.
Prendre le temps de ne rien faire. Se balader, lézarder, traîner en terrasse de café.
S’émerveiller: il y a des dauphins en Bretagne… En voir plusieurs danser autour du bateau de retour…
Prendre le volant d’une voiture et effectuer son premier road-trip en terre inconnue, après des années sans conduite (vivent les vies urbaines shanghaienne et parisienne) s’étonner de presqu’apprécier d’être dans ce carrosse ferré. Rouler avec les lumières du soir derrière soi. Etre une fois de plus surprise des lumières de la Bretagne. Ces tons orangers qui plongent toute la campagne du pays Bigouden dans des teintes surnaturelles.
Le charme de Sainte-Marine
Avoir une incroyable chambre d’hôtel à la villa Trimen. Vue sur une forêt de pins, avec port et phare en arrière-plan. Se laisser bercer par des odeurs et des sons uniques. Y être bien inspirée…
« L’air doux d’un été indien breton entre par ma fenêtre. Je me laisse bercer par le ressac de la mer, pas vraiment proche et pas lointaine pourtant. Parfois un cliquetis de bateau me rappelle qu’un petit port se cache juste derrière les pins qui dansent derrière ma fenêtre. Une belle nuit m’attend. »
Au petit matin, courir dehors à la vue des lumières de l’aurore perçant les derniers nuages du levant. Vouloir arrêter le temps face à la beauté du moment : des eaux tranquilles, des bateaux calmes, deux pêcheurs s’animant au milieu, et ces lumières rosées et dorées sublimant le décor.
Dans le pays Bigouden
Retomber en enfance en jouant à des jeux traditionnels bretons. Y voir des similitudes avec les jeux traditionnels des Pyrénées. Deviner la joie des enfants face à ces jeux anciens, ces jeux de rien les jours de pluie. Et se dire que les iPads et autres écrans n’ont pas le monopole des amusements pour enfants.
Partir sur les routes du pays Bigouden. Y comprendre un peu de son histoire : cet esprit de fronde, un an avant la Révolution Française, qui valut la décapitation de quelques-unes des plus belles églises, ou encore l’origine des Bonnets Rouges, bien avant que ce thème ne devienne célèbre pour des portiques. Y lire un règlement et des lettres de doléances avant-gardistes, définies un siècle avant ladite Révolution…
Tomber sous le charme absolu des plages de sable blanc longeant la pointe de la Torche. Réaliser qu’il y a des dunes en Bretagne. Se délecter de l’harmonie des couleurs du ciel, de la mer, du sable. Presque mauve, bleu transparent, blanc d’ivoire. Tremper ses orteils et vouloir que le temps se suspende encore.
Gravir les 309 marches menant au phare d’Eckmühl. Réaliser à quel point l’image qu’on a des phares peut-être romantique. S’imaginer y passer une nuit, seule, face aux éléments. Trouver l’opaline à l’intérieur de ce phare fraiche et belle. Trouver la vue en haut du phare plus que sublime…
Terminer son séjour par la compréhension du premier secteur économique de la région, la pêche : arpenter un nouveau musée extrêmement clair et vivant, Haliotika, comprendre d’où vient le poisson frais avant qu’il n’arrive dans son assiette. Assister aux prémices d’une criée, une vraie !
Aimer le Finistère et se promettre d’y revenir.
Ainsi s’achève cette première visite dans le Finistère… Cela vous inspire-t-il ? Dites-moi tout dans les commentaires !
Oui cela m’inspire. Je ne connais pas du tout ce coin là mais j’ai depuis longtemps très envie de découvrir la Bretagne. Merci pour la visite guidée 🙂
Ce fut pour moi aussi une découverte bien bien tardive, et franchement, je n’ai qu’un conseil: vas-y sans tarder !
Je n’y suis jamais allée mais le Finistère est un endroit que j’ai toujours eu envie de visiter pour ses paysages.
Je pourrais répéter mot pour mot mon conseil ci-dessus: je ne peux que te conseiller d’y aller au plus tôt 🙂
De belles images et un joli texte. Merci pour cette balade finistérienne !
Avec grand plaisir !
Je viens de « tomber » sur votre site et votre récit m’a beaucoup ému par la retranscription de vos impressions devant les paysages. Vous avez également su choisir intelligemment sur 3 jours un parcours intéressant, enrichissant et magnifique. Si je n’étais pas de cette région du Finistère Sud je serais convaincue d’y aller, et il ne fait pas l’ombre d’un doute que vous reviendrez.
Je vous suggère pour la prochaine fois de visiter les « ports abris » du Cap Sizun. A Douarnenez de suivre « le parcours de la sardine », de faire une visite sur l’île Tristan et de loger dans un gîte aux Plomarc’h ce qui vous permettra de visiter ce lieu(magique). Une visite aussi aux dunes et à la plage de Ste Anne La Palud (important Pardon fin août) et de là aller à pied jusqu’au bout de la Pointe de Trefeuntec par le sentier qui longe la Pointe, jusqu’au mystérieux et original manoir abandonné de Roz-Trefeuntec(surnommé aussi « maison du milliardaire ») qui domine le fond de la Baie de Douarnenez.
Trugarez ha a galon / merci et cordialement, Breizh vous dit: kenavo ar wech all/ au revoir à la prochaine.
Eur Penn Sardin !
Bonjour Anna,
soyez la bienvenue sur ce blog!
Merci pour ces renseignements complémentaires: je suis sûre qu’ils serviront aux lecteurs, et à une prochaine visite de ma part !
Merci à vous 🙂
Ah … Le Finistère… Ô quelle belle région, certes… mais en tant que Normand et chauvin qui plus est, je garde ma préférence pour la Normandie voisine !! lol
Blague à part, Normandie ou Finistère, ce sont des régions où il fait bon vivre, et même si le climat sait être rude parfois, la population contre balance largement et rend ces régions très accueillantes !
Je n’ai été qu’une fois en Normandie (et ça remonte pas mal) et je dois dire que j’avais aussi beaucoup apprécié!
+1 avec vous: des régions agréables à visiter et sans aucun doute agréables à vivre…
Si l’envie te venait d’aller faire un tour dans le Finistère Nord, j’ai pleins de bons plans ! La presqu’île de Crozon (et le Cap de la chèvre pour ses eaux turquoises); la pointe St Mathieu et Le Conquet ; la région des Abers; une journée sur l’île d’Ouessant où il ne faut pas manquer de goûter la spécialité : le mouton de 7 h cuit sous la tourbe)…
Je suis de là bas, donc je connais bien 😉