Article invité* Sur les pentes du mont Hakodate, par Tiphanya
Oct 15, 2013 JaponVoyaaages ! 5

J’ouvre aujourd’hui mes colonnes à une collègue blogueuse.
Nous suivons Tiphanya qui nous emmène au Japon, sur les pentes du mont Hakodate…

Mont Hakodate

« Vous êtes vraiment des personnes bizarres » nous déclara notre amie japonaise après avoir écouté le récit de notre séjour à Hakodate. C’est elle qui nous prêta sa maison sur place, c’est elle qui nous permit de ne pas nous contenter du classique Tokyo-Kyoto.

A Hakodate, selon les Japonais il y a trois choses à faire
– prendre le téléphérique jusqu’au sommet du Mont Hakodate. Prendre une photo de la vue de nuit, rentrer chez soi ;
– manger le « chinese hamburger » du fast-food local Lucky Pierrot ;
– visiter le Goryokaku.

La ville ne mérite donc que 24h sur place, avant de repartir en courant pour une autre destination.

Nous y sommes restés deux semaines.

Alors au lieu de prendre le téléphérique, nous avons marché. Randonnée en forêt, derrière un retraité-randonneur-japonais. Économe en parole, il nous désigne quelques statues, évoque des soldats morts il y a longtemps, pointe l’itinéraire pour un chemin retour différent et nous abandonne. Après une intimité sans mot et le confort de la forêt, nous débouchons sur une esplanade moderne, blanche, vide, avec distributeurs de boissons et magasins de souvenirs. Si le Mont Hakodate figure dans tous les guides, en réalité, seul son sommet les intéresse.

Temps suspendu, déception mais aussi l’occasion de changer de point de vue sur la ville. L’observer d’en haut, pour en comprendre la logique et sa présence dans le top 10 national des plus belles vues.
Notre pique-nique attire un corbeau qui nous tient compagnie et fige par sa seule présence ma fille. Et puis finalement, alors que nous nous sentons un peu désœuvré, notre compagnon du matin resurgit, avec un gâteau pour chacun.
Savourer en silence, un gâteau en provenance du zoo de Sapporo, en imaginant qui est notre bienfaiteur, nous remonte le moral. Et c’est d’un pas beaucoup plus léger que nous choisissons d’effectuer une boucle sur le flanc de la colline avant de redescendre vers la ville.
A contre-courant, le téléphérique s’élève, bondé de touristes s’apprêtant à photographier l’une des plus belles vues nocturnes du pays. Les moustiques se frottent les pattes de ce dîner qui arrive (j’ai joué le rôle de l’apéritif) et notre fille n’a qu’une envie, aller se coucher, après une journée si remplie.

mont Hakodate

L’auteur : Tiphanya, nomade depuis septembre 2013, elle se promène avec sa fille de presque 2 ans et son namoureux. Avant ce grand départ, ils ont passé un mois au Japon en 2012, envisageant très sérieusement de s’y expatrier pour quelques années.
Son blog : Avenue Reine Mathilde 

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5 comments on “Article invité* Sur les pentes du mont Hakodate, par Tiphanya

  1. Le Japon offre tout de même plus qu’une vue et des « chinese burger » non? La vue est très belle mais un peu déçu de s’arrêter pile à cette randonnée! rien à voir dans cette forêt par exemple et aux alentours?

  2. Assez étonnant de voir un téléphérique passer au dessus de la rue et des habitations à quelques mètres seulement! En tout cas ce panorama avec la mer de part et d’autre de la ville et les montagnes en fond est magnifique 🙂

  3. @Dix : bien entendu qu’il y a beaucoup à voir et à faire dans Hakodate. J’y suis restée deux semaines et c’est pour l’instant l’endroit du Japon où j’aimerai le plus me poser.
    Mais mon objectif avec cet article, était de vous présenter le Mont Hakodate, qui abrite bien quelques statues, mais reste surtout un mont avec de la forêt. Et n’ayant aucune connaissance en botanique je ne peux rien en dire de plus que mon ressenti lors de mon passage.
    Mais pour les Japonais, Hakodate est une ville en crise où il n’y a rien de plus qu’une vue et des « chinese burgers », une ville qui suscite l’incompréhension quand on explique y rester plus de 24h.

  4. Tu m’étonnes que vous êtes fous haha, t’as vu tout ce que vous avez fait là-bas 😀 C’est comme quand je dis à mes amis japonais que j’ai marché de Tokyo jusqu’au Mont Fuji. Les paroles sont du genres « trop bien » mais le regard lui te dit clairement « mais t’es taré toi » ^^

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