
Sur le fleuve Mékong, à Luang Prabang, Laos
Lire la suiteDix jours après le début de notre périple asiatique, on se décide pour une journée « trekking » organisée par une guesthouse de Chiang Mai. C’est une toute première, se joindre à une journée organisée spéciale touristes occidentaux, je n’avais pas encore fait…

Je suis sans doute trop naïve, et même si je savais que nous étions en groupe de touristes, je pensais que le moment pouvait être sympathique et nous permettre de grouper plusieurs activités originales sur notre dernière journée dans la région.
Erreur, erreur… ce fut tout simplement un désastre: on se fait balader de lieu artificiel en lieu artificiel, village « ethnique » en tête, suivi de près par la ferme aux orchidées et celle aux papillons.
Bon, j’aurais au moins de beaux clichés de fleurs pour ma botaniste de mère…


Une mini-balade en forêt plus tard – deux heures de rando pouvant difficilement justifier le nom de trekking, le niveau général de la journée est heureusement relevé par ma première rencontre avec les éléphants d’Asie.
Dire que je suis retombée en enfance au contact des pachydermes est une pâle comparaison…




Avez-vous déjà entendu parler de Songkran? On l’appelle également le festival de l’eau thaïlandais…

Comme nous l’explique wikipedia…
Il s’agit de la fête du nouvel an bouddhique. Basée sur le calendrier lunaire, elle est fêtée également en Birmanie, au Cambodge, au Laos et chez les Dai du Yunnan.
En Thaïlande, les réjouissances attachées à cette fête, originellement mobiles, sont désormais fixes afin de faciliter la vie civile : elles ont lieu tous les ans du 12 au 15 avril, mais suivant les villes, les dates peuvent varier. Cependant, la date exacte du nouvel an est toujours tributaire du cycle lunaire. Elle correspond aussi à la période la plus chaude de la saison sèche.
Traditionnellement, les gens rentrent dans leur famille et font acte de respect envers leurs aînés en leur versant un peu d’eau parfumée sur les mains. Si cette tradition se perpétue dans les familles, ses manifestations publiques ont énormément évolué et, aujourd’hui, la fête est devenue prétexte à de gigantesques batailles d’eau dans les rues des villes.
A Chiang Mai notamment, où cette fête est particulièrement célébrée, des pick-up chargés de bidons d’eau et de jeunes gens défilent dans les rues le long desquelles la foule est massée, « armée » de seaux d’eau. Les deux groupes, motorisés et piétons, s’aspergent mutuellement dans une ambiance bon enfant.

Je n’aurai pas mieux décrit ces trois jours de folie passés à Chiang Mai, si ce n’est avec les mots suivants: fun, fun, fun… Et ces quelques impressions notées à chaud, le dernier soir du festival:
Excellente ambiance pour le festival Sonkran. Un vrai retour en enfance… Des jeunes, beaucoup, mais aussi des enfants, des adultes, et des gens âgés… Ambiance vraiment bon enfant. La ville devient un immense terrain de jeux!


Si vous avez l’occasion de passer par Chiang Mai mi-avril, passez-y, vous ne le regretterez pas!
Source des deux premières images: www.loupiote.com & travel.roro44.com – je n’ai pas osé sortir mon appareil pendant le gros du festival…
Lire la suiteSe peut-il que la route soit plus belle chaque jour? Troisième jour de road trip et les beautés rencontrées vont crescendo (voir le début ici)…


Je reste un peu plus longtemps à Mae Hong Son, et je me décide à aller explorer les environs…

Je me refuse à aller au village touristico-ethnique « Long Neck » où des réfugiés Birmans auraient été parqués pour faire l’animation touristique (et dont ils ne touchent pas les bénéfices…). Non merci!
Par ce que c’est le point le plus au nord sur la carte, je me décide pour Ban Rak Thai, un village chinois. La route qui y mène est extraordinaire. On traverse deux vallées où la végétation est luxuriante. L’air est parfois plus chaud, la végétation s’assèche alors.


On ne croise aucun Falang (équivalent des Laowai en Chine, touriste blanc) sur la route. Je remercie notre monture de bien tenir les montées… Et trois heures plus tard, on arrive au bout des trente kilomètres qui nous mènent au village en question, échoué à la frontière birmane.
Le thé, qui pousse uniquement ici dans cette région, des lanternes rouges, quelques caractères chinois confirment qu’on est bien arrivé au bon endroit. Le petit lac du village est charmant, j’échange quelques mots en mandarin avec une tenancière de café.

Après cette courte visite, on revient finalement sur nos pas, dans le dernier village Thaï croisé.
En prenant de la hauteur, on arrive à une vue dégagée, elle est de toute beauté: montagnes à perte de vue, vallonnées juste comme il le faut, pour flirter avec les nuages de brume.

Le retour, sous une chaleur de tous les diables, ne prend que 45 minutes. On rentre à Mae Hong Son.
Je suis cramée, couverte de piqûres de moustiques. Une semaine à peine que j’ai quitté la Chine, je suis déjà physiquement différent. Et moralement, sans doute aussi…
La journée suivante me mène de Mae Hong Son à Mae Chem… Les paysages sont toujours aussi variés, mais la pluie se mêle parfois à la partie, rendant alors la route un tout petit peu moins agréable…

Le dernier jour de notre périple, nous partons pour le point le plus haut de Thaïlande. A plusieurs reprises, je pense que notre monture ne tiendra pas sous tous nos kilos, mais on ne met pas pied à terre.
Quand on arrive en haut, la pluie n’a pas cessé et le ciel est plus que bouché. De la vue, je n’apercevrai rien, mais je me console avec la plaque commémorative !

On rentre le soir même à Chiang Mai, au bout de nos 675 kilomètres.
Je suis épuisée et rincée, à tous les sens du terme: la fête de l’eau a commencé, et je m’apprête à célébrer le Nouvel An Thaï comme il se doit, à coup de pistolet et de seaux d’eau…
Ca fait longtemps que j’y pense…
Depuis que j’ai décidé de quitter la Chine, en février dernier, et que je suis passée à l’acte, un certain 4 avril, je me suis dit que le nom et même le thème de ce blog deviendraient très vite obsolètes…
Nous y voilà, aujourd’hui, je l’écris noir sur blanc: c’est la fin de Vues de Chine.
En d’autres mots, c’est la fin du récit de ma vie quotidienne en Chine, la fin d’une superbe aventure, que vous avez été nombreux à suivre – je vous en remercie chaleureusement d’ailleurs. Et c’est le début d’une vie quotidienne en France. Est-ce pour autant la fin de mes voyages et de leurs récits? Et bien non!
Ce blog évolue aujourd’hui, avec ce nouveau titre Curieuse Voyageuse et cet en-tête différent qui, j’espère, vous plairont.
Et surtout, plus de deux ans après mes premiers articles, c’est aussi le ton qui a changé, et le propos qui a évolué.
Nous continuerons à parler voyage, c’est certain. D’abord, il me faudra quelques semaines pour venir au bout du récit de mes périples en Asie du Sud-Est et en Inde. Et par la suite, je continuerai à voyager, que ce soit en France, en Europe ou ailleurs, et je compte bien partager cela ici.
Mais surtout, je souhaite parler ici de voyage, mais sous un autre angle:
Comment garde-t-on un oeil voyageur dans son propre pays?
… résumerait peu ou prou l’idée!
En d’autres termes:
Comment ne pas retomber dans la glu du quotidien, de l’esprit tristement critico-rabâcheur franco-français?
A-t-on nécessairement besoin d’exotisme pour voyager?
Donner une réponse à ces questions, c’est le challenge que je souhaite relever ici. Alors bon, ce n’est pas un pari aisé, et l’avenir seul nous dira où cela nous mènera. Sans doute, dans les rayons des librairies, sur les banquettes de cinéma, mais aussi dans les coins et recoins de nos chères villes, et surtout à la rencontre de « nos » gens…
Vues de Chine est mort, vive Curieuse Voyageuse !
J’espère que vous m’accompagnerez dans cette nouvelle aventure.
Et en attendant que tout suive niveau technique, je m’excuse pour les gênes occasionnées – flux RSS, pages facebook ou twitter…
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