Pour clore ce voyage en Asie, j’ai la chance de voir l’Inde en version originale sous-titrée…
Je me suis décidée à venir en Inde car mon vol de Bangkok faisait ici escale. Et car je me suis rappelé de ce qu’une amie franco-indienne m’avait dit il y a 3 ans de ça: « tu es la bienvenue à Dehli, la maison est toujours ouverte ». Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde: en ce début juin, un échange d’emails plus tard, la destination finale de mon périple asiatiques de 3 mois était décidée…
C’est donc une semaine que je passe en Inde, bien sûr beaucoup trop court pour se faire un avis sur le pays, mais assez pour me faire une première idée et me donner envie de revenir (ou pas)!

Il faut que je précise que ce pays m’a toujours fait un peu peur. Pas mal de clichés en tête, comme souvent avant de se faire son propre avis. Sur la misère surtout, les gens qui meurent dans la rue, le monde, la saleté… Et puis je me suis décidée sans trop réfléchir: la fin de ce périple asiatique étant totalement imprévue, autant qu’elle le soit jusqu’au bout. Je n’avais donc rien lu, rien préparé de ce voyage, mais vraiment rien du tout, ce qui ne m’était jamais arrivé, moi qui suis la reine de l’organisation/préparation/immersion en amont et qui profite toujours à fond de l’avant-voyage…
Et j’ai eu la chance extraordinaire d’être accueillie, orientée, prise en charge, guidée (à tous les sens du terme) par une amie franco-indienne, Divya, une personne précieuse, j’en reparlerai.
(Une petite précision s’impose ici: au départ, on (mon conjoint+moi) avait prévu de terminer notre trip asiatique par un mois au Japon, et puis il y a eu Fukushima. Et puis on a décidé d’y aller quand même. Et puis mon conjoint a réalisé que rentrer en France mi juillet pour chercher du travail c’était peut-être un peu trop cavalier, et puis il a décidé de rentrer en France tout début juin, et puis je me suis dit que le Japon, seule, alors que c’était lui le passionné, peut-être pas, j’ai décidé de penser à mon futur professionnel et d’écourter un peu mon voyage également en rentrant mi juin, et puis je me suis retrouvée à Bangkok, et j’ai vu que mon avion de retour le moins cher passait par New-Dehli, et vous savez la suite…)
Premières impressions sur l’Inde donc: les Indiens matent, d’un regard noir, direct pas masqué. Pas de sourire en retour des miens, ça contraste avec l’Asie du Sud Est. Mais si un contact est établi, la relation semble honnête et entière.
Curieux mélanges dans les rues: les religions qui s’exhibent, foulard sikh, toque musulmane blanche, barbes épaisses. Plus loin, un bout de gras qui dépasse d’un sari.
Les déplacements se font en voiture surtout. Et les voitures n’essaient même pas de vous éviter quand vous traversez, pire qu’en Chine, et c’est pas peu dire.
Des rues pleines de gens, de bruits, d’odeurs de tout. Ca vit beaucoup. Ca souffre aussi, sur les bords des trottoirs, anonymement. Beaucoup de couleurs: de peaux, d’habits. Peu de Blancs.
Rien ne ressemble à ce que je connais.
Et les traits des Indiens, quasi européens, juste plus mats, et plus durs souvent.


Je sens, ou pressens plutôt, un peuple fier, entier. Pas facile d’accès, mais pas non plus prêt à se déguiser pour plaire…
C’est une très bonne première impression!
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