Catégorie : Voyaaages !

Marseille ou la vie

Marseille attire, Marseille repousse, Marseille laisse rarement indifférent.
Pour ma part je rentre dans la première catégorie.

J’y suis repassée cet été, alors que ça ne faisait pas un mois que j’avais remis un pied en France. Et je peux le dire: cette ville m’inspire le voyage, la rencontre, la mixité, l’ailleurs.
J’aime y sentir l’Afrique qui est moins loin, la bonne bouffe, le carpe diem, les accents de là-bas, les peuchère et les bonne-mère.
Il y a la vie qui déborde de toutes parts surtout…
Et il y a aussi la mer qui n’est jamais loin, le soleil et le ciel bleu qui sont toujours là…
Et même si ses trottoirs sont souvent sales, les accrochages plus musclés et les regards parfois trop insistants, je m’y sens en voyage, je m’y sens vivante, je m’y sens bien!

Si vous y passez, prenez une journée pour aller à Niolon, située à une vingtaine de minutes de train au Nord-Ouest de Marseille. Une balade dans cette calanque vous fera totalement déconnecter de votre quotidien. Un bol de bleu, d’odeur de résine, d’iode et de calme: à consommer sans modération!

Et puis dans le chapitre « les incontournables de Marseille », il y a aussi les panisses (à base de pois chiches) à déguster avec des poulpes (à l’ail et au persil) le tout accompagné d’un verre de blanc !
Commandez les deux spécialités culinaires chez Gildas et dégustez-les par exemple à la terrasse ou au bar du Petit Pernold (30 rue Trois Mages dans le 6ème et de l’autre côté de la rue)…
Un régal peuchère !

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Parenthèse blogosphèrique…

Vous en souvenez-vous? C’était il y a un an, peu ou prou : je recevais un très agréable message de la part de la rédaction de Elle, pour me dire que j’étais sélectionnée pour le Concours de Blog ELLE 2010.

Et bien, on prend les mêmes et on recommence (à un changement de nom de blog près): Curieuse Voyageuse a été sélectionné pour le Concours de Blog ELLE 2011. Même surprise – non, non, je ne m’y attendais pas non plus cette année: j’ai reçu la nouvelle dans ma boîte aux mails, grâce à un très aimable message de la Community Manager…

Vous pouvez me soutenir en votant grâce lien ci-dessous (vous pouvez même voter tous les jours jusqu’au 5 décembre)!

Et puis tant qu’on est dans les concours de blogs, un petit mot pour dire que je n’ai pas gagné aux Golden Blogs Awards, mais que j’ai quand même été à la cérémonie de remise de prix. Intéressante observation de la blogosphère: beaucoup de « on se toise », de « on se met sur son 31  » – la mode fait beaucoup bloguer – et un peu de « on se fait reconnaître ». A deux reprises dans mon cas, et c’est déjà le début de la gloire !
Ca faisait bizarre d’être dans cette atmosphère m’as-tu-vu quand on sait que mon blog est pour moi un espace de liberté sans borne où je me soucie peu du jugement d’autrui… je ne m’y suis donc pas éternisée – enfin c’était aussi et surtout car j’avais très faim et que le cocktail n’avait de dinatoire que le nom.
Ce bout de soirée mondaine m’aura au moins permis de mettre quelques visages derrière des url de bloggeurs voyageurs (et ça c’est bien sympa) à savoir Adeline, Julie & Sarah (et il avait aussi la géniale Aurélie mais elle je la connaissais déjà)…
Et cette soirée fut aussi l’occasion d’admirer (et le terme est vraiment à la hauteur) le magnifique intérieur de l’hôtel de ville de la mairie de Paris. Faites-y un saut si l’occasion se présente !

(L’image vient d’ici)

(Bon d’accord j’ai abusé des parenthèses dans ces lignes, mais cet article n’en était qu’une, et ça fait très blogosphère, alors vous ne m’en tiendrez pas rigueur je l’espère!)

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Finir un chapitre…

Ainsi s’achèvent mes aventures sur les routes d’Asie. Pour ceux qui auraient raté le début: après avoir vécu 2 ans en Chine, j’ai eu l’occasion de voyager quelques semaines et d’aller en Thaïlande du Nord, de traverser le Laos du Nord au Sud, de m’arrêter au Cambodge, et d’y connaître Phnom Penh et Angkor, de faire une halte à Bangkok et de vivre une semaine extraordinaire en Inde, entre New-Dehli et Bénarès.

Cela fait déjà 5 mois que je suis de retour en France, et je n’ai toujours pas le sentiment d’avoir touché terre, j’ai l’impression d’être bloquée sur la touche « été » ou « retour de voyage »…

Mais avant de vous livrer ces impressions, retour sur quelques points de ce voyage, où c’était la première fois que je partais si longtemps sac sur le dos:

* l’Asie du Sud Est est une autoroute touristique de masse

* vraiment, je le précise ici car je ne l’ai pas beaucoup lu avant de partir (ou alors ma mémoire a été très sélective): on pense se retrouver avec de « vrais » gens, très différents de chez nous, et malgré soi, on se retrouve à emprunter un couloir (qui va donc du Nord au Sud de la zone, comme je l’ai fait, ou l’inverse) emprunté par des milliers de Backpackers occidentaux. Ces derniers sont parfois très intéressants, et j’ai fait de superbes rencontres, mais ça rend difficile la rencontre « authentique » que nous sommes beaucoup à rechercher

* changer tous les 5 ou 7 jours de destination, ce n’est pas pour moi. Après avoir vécu à l’étranger, j’ai trouvé très frustrant de ne faire que passer, j’ai eu l’impression de nouer des relations surtout superficielles, de ne pas prendre le temps de comprendre, d’être spectatrice, extérieure à une réalité

* les paysages d’Asie sont magnifiques, je pense notamment au Nord de la Thaïlande, au sud du Laos, emprunter un deux-roues permet de s’y noyer, et de sortir de l’autoroute décriée plus haut

* j’ai quand même rencontré de superbes personnes, pleines d’espoir et de vie, à Luang Nam Tha par exemple ou à Angkor

* Angkor est magique, à la hauteur de sa réputation

* Bangkok m’a charmée et dépasse sa mauvaise réputation

* j’ai eu un coup de foudre pour l’Inde spirituelle, je ne peux pas dire que je comprends grand chose au pays, mais je me suis laissée emporter par ce drôle d’ailleurs et son énergie hors du commun

* ces quelques mois furent aussi un voyage intérieur: remise en question du mythe du Backpacker donc, mais aussi questionnement plus général sur le but du voyage (quelle place peut-on prendre dans le monde quand on est seulement passager?), remise en cause personnelle profonde avec le chamboulement de toute ma vie privée…

Il m’est difficile de conclure à proprement parler cet épisode asiatique: c’est un chapitre qui se finit, une page qui se tourne et pourtant tout est encore très présent en moi.
Comme souvent, mes voyages m’ont à peine défleuré un pays, un peuple; j’ai juste commencé à mettre les sous-titres qu’il fallait déjà partir.
Il me faudrait sans doute plusieurs vies pour comprendre les choses comme je le souhaite.

En attendant, la page suivante n’est pas encore certaine: je vis et travaille à Paris, mais l’ailleurs m’appelle à nouveau. Pour 2011, j’ai pris assez de grandes décisions (quitter ma vie en Chine notamment…), mais d’ici quelques temps, il y a des chances que je rouvre mes valises dans un autre pays, à suivre donc!

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Comment vous dire?…

 

… à quel point je suis heureuse, excitée, reconnaissante:

Je publie mon premier livre !

Je n’ai pas voulu en parler avant, tant cette nouvelle est précieuse, fragile, immense à mes yeux – et pourtant les premières lignes de cet article datent du 27 septembre (et l’envie de les écrire de bien plus tôt encore)…

Et cela a été possible grâce à ce blog, et ce blog ne peut exister que parce qu’il y a quelqu’un de l’autre côté de l’écran: donc merci à toi, lecteur fidèle ou curieux de passage !

Retour sur une histoire que je n’aurai pas crue si on me l’avait racontée il y a à peine quelques mois: en cette fin de mois d’août, alors que je me débattais dans ma phase de retour / installation / réadaptation, je reçois un message d’un éditeur dans ma boîte aux mails. J’ai du le relire trois fois pour être sûre que ce n’était pas une blague. Une longue conversation téléphonique plus tard, je le sais: c’est sérieux, il veut publier quelques uns de mes récits de voyage. Avec un vrai contrat d’auteur. Ce qui veut techniquement dire que je suis à ce jour officiellement Auteure… et que j’aurai le plaisir sans borne d’avoir mon nom sur la couverture d’un livre!

Bon ce ne sont pas (encore) les éditions Picquiers ou Gallimard, il s’agit des éditions Jacques Flament, du nom de son fondateur, un éditeur basé à Quimper et qui diffuse uniquement via via son site internet, que je vous encourage bien sûr à visiter…

Et ce qui est magique c’est que le but qui sous-tend ce blog se concrétise. Si j’ai au départ tenu ce blog, c’était par passion pour les voyages, et cette passion a rapidement été égalée par la passion de l’écriture. L’écriture fait aujourd’hui partie intégrante de mon quotidien, il ne se passe pas une journée sans que j’y consacre au moins une heure. Depuis quelques mois, je m’emploie à la rédaction d’un roman (toute autre chose, et cela je vous en reparlerai sans doute un jour), et c’est un nouveau projet qu’on m’a proposé sur un plateau…
Je m’estime chanceuse. Que ce livre se vende bien ou non, c’est déjà en soi un aboutissement. Et c’est aussi la reconnaissance d’un travail prenant et passionnant, et qui n’est pas prêt de toucher à sa fin…

Et ne vous inquiétez pas, je vous livre couverture, titre et sujet dès qu’il sort de l’impression!

A très bientôt !

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J’ai une grande nouvelle à vous annoncer !

… et je suis joueuse: ceci n’est qu’un « teasing », je vous laisse faire des suppositions…

Un indice: cette bonne nouvelle va relier à jamais deux de mes plus grandes passions (la page à propos peut peut-être vous aider) !

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Inde ♥♥♥

Pour clore cette page indienne, mix d’instants volés du côté de Bénarès…

Au pas de la porte

Enfant se faisant raser les cheveux par son père

Le fascinant regard des Indiens, encore…

…et toujours !

Le vendeur de fleurs

En attendant le client

Bribes d’affiches

Apprenti vendeur de thé

Matinée au bord du Gange

En attendant d’aller se baigner

Ablutions matinales

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Un Voyage en Asie* Condensé d’Inde en Bénarès

Un ami m’avait très justement dit avant mon départ: en Inde, tu vois la vie dans son ensemble, avec un très large spectre, d’un extrême à l’autre.

Il y a ici l’extrême pauvreté, les injustices criardes, les enfants inhumainement instrumentalisés, et aussi plus prosaïquement les mauvaises odeurs et les déchets infâmes. En un mot, l’horreur du monde.

Mais tout à côté, ou autour, ou parfois au milieu même de cette horreur, il y a la beauté de la vie, avec des notes et des couleurs comme jamais je n’en ai vues. Les couleurs des saris des femmes, sur les murs des maisons, sur les turbans des hommes. Et la musique, comme le grelot accroché au pied de bien des femmes. Une énergie, des regards vifs, des sourires entiers et généreux. Et cette spiritualité… Divya me dit « La spiritualité est ce qui sauve l’Inde ».
Elle a tellement raison. Tant de différences d’allures, de cultes si normalement acceptées ici. Je n’ai vu ou ressenti aucune animosité à l’égard de la différence de l’autre.

Toute cette dualité s’incarne à merveille en Bénarès. Ville vénérée par les Hindous: c’est en cet endroit qu’il faut mourir, car on sera lavé une dernière fois avec l’eau du Gange, et on accèdera directement au Nirvana, sans passer par une nouvelle réincarnation. Les corps brûlants sur un bûcher y côtoient des centaines de saris de couleurs se rassemblant pour prier ou pour faire des ablutions dans l’eau sacrée.
Quel bonheur d’être en ce lieu pendant le festival Ganga Dusshera.
Rien n’était prévu, le voyage se décide au dernier moment, et par un très heureux hasard, nous tombons sur ce festival dédié au Gange. Prières en chansons à la tombée de la nuit, bercées par une cérémonie emplie de bougies et de lumières. Cette cérémonie, vue d’une barque sur le Gange me semble surnaturelle. Tant de monde, tant de calme, tant de prières.

Même sentiment, quelques heures plus tard, le lendemain au lever du soleil: on voit une foule, impatiente et calme à la fois, procéder aux ablutions dans le Gange. Comme un manteau de corps uni dans une unique foi.

Les hommes ont ici un supplément d’âme. Et déambuler au milieu d’eux m’apaise, me remplit et m’élève à la fois…

Vous l’aurez compris, ce voyage en Inde n’était qu’une merveilleuse mise en bouche en attendant de prendre le temps d’y revenir plus longtemps !

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Un Voyage en Asie* Instantanés indiens

Instantanés désordonnés rassemblés depuis un train indien:

L’homme assis en face de moi me fixe, je le fixe à mon tour, on ne se sourit pas. Je lui souris, il me répond légèrement avec ce dodelinement de la tête si classique ici, entre oui & non, comme si la tête dessinait une virgule…

Je suis en route pour Bénarès. Belles rencontres: avec des Occidentaux, mais aussi et surtout avec cet étrange marin Sikh, Varun, qui semble tout droit sorti d’un film. Il voit de nombreux pays, adore voyager, rencontrer des gens. Il est officier sur des bateaux long-courrier. Un très beau visage rempli de barbe et de turban et qui ne sait faire autre chose que sourire…

Quelle chance j’ai de ne pas être en mode « touriste », je n’ai aucun rapport à l’argent, Divya gère. Je n’ai que huit jours ici, mais seulement occupés du meilleur: observer, interroger, rencontrer. Organiser, gérer, ce ne sera pas pour moi cette fois-ci… Par sa gentillesse, sa disponibilité, son écoute, sa générosité, mon amie a rendu ma rencontre avec l’Inde extraordinaire.

Je suis marquée par la spiritualité de mon amie, et du coup tout mon séjour est placé sous cet angle. Nos visites aussi, bien sûr. A New-Delhi, je ne vois que des lieux spirituels: le temple du Lotus, ce temple inter-religieux où tous les hommes du monde peuvent venir prier. Cette tombe Mogohl, dédiée à un défunt époux, si belle, si sobre, si grande. Le parc Lodi et ses autres tombes…  Tout pourrait être support à la méditation.

Je visite aussi le temple Hindou Akshardhan. Construit il y a quelques années à peine, ses bâtiments sont splendides: une débauche de sculptures, de marbres, de dalles. Une organisation millimétrée est mise en place pour y pénétrer… A l’intérieur on a droit à une introduction géniale au gourou du temple, et fondateur de ce mouvement deux cent ans auparavant. Les prouesses du saint homme sont comptées, à coup de sons et lumières, de poupées animées, de films. Couleurs, amour et spiritualité. Bienvenue en Inde!

Les gens que j’ai vus dans les parcs sont plus ouverts, plus souriants que dans la rue. C’est une surprise qui m’est faite à Dehli: les Indiens sont extravertis. Ils n’hésitent pas à venir taper la causette, me prennent en photo de face, ici pas de chi-chi…

Je rencontre Ravi, un ami de Divya, qui dédie sa vie à une ONG centrée sur l’éducation. Un être rayonnant, simple, avec une immense volonté de partage, dont émane une grande sagesse. Dans chacune de ses discussions, il veut partager ce que lui même a appris, compris ou reçu. Il parle avec de belles comparaisons poétiques, proches de paraboles.

J’ai vraiment envie de comprendre mieux cette société, son histoire, les gens qui la composent surtout. Et savoir comment cette désorganisation sur patte peut fonctionner. Car oui, l’Inde, c’est le bordel: dans la rue, aucun sens de la circulation, le plus gros ou le plus dangereux étant prioritaire; dans les bureaux ou autres lieux publics, aucune notion de la queue… L’Inde, c’est encore cela: fatigant, pollué, en bazar, grand, éprouvant, dévoreur d’énergie…

Au beau milieu de ce chaos non organisé, les visages que je croise, les regards francs et insistants sont loin de me laisser indifférente et font paraître dérisoire tout le reste et je peux dire que j’apprécie ce voyage en Inde.

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