Philippines #2 Sourires

Une des choses qui m’a le plus marquée aux Philippines est le sourire et le caractère avenant des Philippins. Pour vous donner une idée, quand on se baladait dans les rues de Manille la veille de notre départ, on a fait un tour dans des quartiers historiques mais très pauvres, plusieurs personnes vivant à même le trottoir nous ont souhaité « Merry Merry Christmas po » en éclatant de rire, comme ça! Le pays étant très catholique, une fièvre de Noël s’était emparée du pays en ce dernier samedi avant les fêtes…

La plupart des Philippins sont extrêmement gentils et avenants. En plus la communication est facilitée par le fait qu’ils parlent pratiquement tous anglais.

J’ai lu que les Philippins seraient un des peuples les plus heureux au monde, malgré des conditions de vie très très dures pour certains. De ce que j’ai pu observer ce bonheur se traduit par beaucoup de sourires donc, par de nombreuses chansons, par une ambiance souvent chaleureuse et détendue, même dans une mégapole comme Manille.

Ci-dessous quelques photos prises dans le village de pêcheurs près de notre hôtel.

Merry Merry Christmas po!

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Philippines #1

Pot-pourri photographique de mon voyage aux Philippines…

philippines

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tortue aux philippines

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Un premier voyage en Chine

En attendant que je mette en ordre mes (nombreuses) photos sur les Philippines et que je partage avec vous ce magnifique voyage, voici une nouvelle note sur la Chine, mais un peu différente de ce que vous avez pu voir sur ce blog…

Beaucoup de mes amis ne connaissent pas la Chine et profitent de mon expatriation pour vérifier de leurs propres yeux si ce que je leur raconte depuis des années est vrai ! Je leur répète souvent les mêmes recommandations / conseils, que j’ai mis en forme ici.

Un point sur 12 différences culturelles qui peut faciliter la rencontre avec la Chine. C’est absolument non exhaustif et basé ce que j’ai pu observer, sur mes propres erreurs et ma propre expérience…

Langue et rencontre:

1. Très peu de Chinois parlent anglais, il vaut mieux apprendre quelques termes de mandarin si vous partez sans guide. Les Chinois sont curieux vis à vis des étrangers, ils sont la plupart du temps avenants et essaieront de vous aider si vous les interpeller en chinois. Quelques expressions de salutations basiques seront utiles en toutes circonstances.

2. Une fois que le contact sera créé, les Chinois posent beaucoup de questions, ils sont naturellement très curieux. Certaines vous paraitront même indiscrètes. Ne vous en offusquez pas, c’est une façon courante de lier conversation.

3. Les Chinois n’extériorisent pas du tout leurs émotions, il est donc difficile pour un Occidental de savoir ce qu’ils ressentent. En revanche, ils sont dotés d’un grand sens de l’observation : nos mimiques, soupirs, notre regards sont facilement perçus et très bien décodés.

4. Last but not least: la face, un très vaste sujet en Chine. La face est une sorte d’honneur, de fierté. Il ne faut jamais faire perdre la face à son interlocuteur, c’est à dire, le mettre dans l’embarras : le rabaisser, le contredire ouvertement, le mettre dans une situation où il devrait dire non, et cela particulièrement en public. Au contraire, toujours marquer du respect pour la personne en face de soi.

– Politesse:

5. Ne vous choquez pas d’une personne qui crache, fume sans prêter attention à son entourage, se mouche sans mouchoir, ou vous bouscule dans la rue. Ces pratiques sont courantes et ne sont pas considérées comme impolies en Chine… Cœurs sensibles, préparez-vous!

Cuisine chinoise:

6. Vous ne trouverez ni nems, ni saké dans des petits verres avec des personnes dénudées au fond. Les premiers sont vietnamiens, les seconds, euh, ça reste encore une énigme pour moi…

7. La cuisine chinoise est très variée. Il vaut mieux parler des cuisines chinoises: il y a huit grandes cuisines régionales, et d’infinies variantes. Le nom des plats est encore plus varié que les plats eux-mêmes, et il n’est pas toujours facile de commander au restaurant. Une technique simple est de regarder ce que mangent vos voisins de table, et de montrer les plats qui vous intéressent aux serveurs.

8. Quand aux baguettes… ne les plantez pas dans votre bol de riz, cela rappelle les baguettes d’encens des temples et évoque la mort. De même, ne tournez pas le bec de la théière vers votre interlocuteur, c’est impoli.

A l’échelle chinoise:

9. Le train et l’avion sont parfaitement développés en Chine, vous n’aurez aucune difficulté à vous déplacer dans cet immense pays. Pensez seulement que la Chine est grande comme 17 fois la France, alors n’essayez pas de « tout voir » en 3 semaines, ce serait comme vouloir voir toute l’Europe en 3 semaines !

10. Soyez par contre très prudents aux abords des routes et rues chinoises. Ici, les piétons ne sont JAMAIS prioritaires…

11. De même, méfiez-vous de la grandeur des villes, même si deux points ont l’air proches sur une carte, cela peut être très éloignés à pied.

– Sujets sensibles…

12. Je vous déconseille de parler politique ou droits de l’homme avec des personnes fraîchement rencontrées. Ce sont des sujets délicats, qui nécessitent confiance et tolérance mutuelles. A éviter lors d’un premier abord, si vous ne souhaitez pas mettre votre interlocuteur dans l’embarras !

N’hésitez pas à partager votre propre expérience sur ces sujets…

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Mémorial du Massacre de Nankin

J’ai terminé ma visite de Nankin par le Mémorial du Massacre de Nankin… Mon avis est partagé sur ce site.

Avant tout, revenons sur cette douloureuse page d’histoire sino-japonaise. Le Massacre de Nankin est un événement de la guerre sino-japonaise (de 1937 à 1945) durant lequel l’Armée impériale japonaise se livra à des atrocités contre la population de Nankin. Ce massacre débuta le 13 décembre 1937 et dura 6 semaines, il fit entre 100 000 et 300 000 victimes, selon les sources, parmi lesquelles de très nombreux civils. On peut faire une comparaison avec les atrocités commises par les Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale, à la différence que l’Allemagne a présenté ses excuses à ce propos et que les criminels de guerre ont été jugés.

Le Japon n’en a pas fait de même, et au contraire, il lui est reproché de faire preuve de révisionnisme, voire de négationnisme à propos de ces exactions. En témoigne la publication de manuels scolaires japonais jugés trop minimisants par le gouvernement chinois, et en témoigne également la visite annuelle du premier ministre japonais dans un sanctuaire Ysukuni où sont enterrés des criminels de guerre. Ces deux points ont engendré de très nombreuses polémiques en Chine.

Le Mémorial du Massacre de Nankin s’inscrit donc dans cette volonté de reconnaissance de la Chine. Je dois dire que le musée est très bien fait: avec une muséologie moderne, beaucoup de documents et d’objets d’archives, on apprend beaucoup sur le massacre et ses innombrables horreurs – meurtres sauvages, viols de 20 000 femmes, massacre de tous les prisonniers, tortures…- et toutes les légendes sont traduites en japonais et en anglais.

mémorial du massacre de nankin

Mais, à mon avis, plutôt qu’un mémorial, c’est un ensemble de preuves à l’encontre du Japon fait pour servir cette volonté chinoise de reconnaissance. Le nombre des victimes 300 000 revient en très grande écriture à de nombreux endroits du Mémorial.

memorial du massacre de nankin

Le ton de l’ensemble est très engagé, trop à mon goût: je me suis souvent sentie mal à l’aise devant des photos de personnes torturées ou massacrées. Les uniques couleurs utilisées dans ce lieu sont grise ou noire… Le site du mémorial est construit sur une fosse commune. Les squelettes restant sont donnés à voir. Ce sont vraiment toutes les atrocités commises qui veulent être montrées, symbolisées et dénoncées.

memorial du massacre de nankin Vous l’aurez compris, très éloigné d’un mémorial à l’européenne, dont le but sera le souvenir et le message de paix pour le futur, le but du Mémorial de Nankin est le souvenir et la reconnaissance.

D’ailleurs, l’entrée est gratuite et le musée était vraiment bondé… de Chinois de toutes catégories sociales, ce qu’on voit rarement dans les musées. Ce mémorial n’est donc pas fait pour apaiser les relations sino-japonaises.

Espérons que le nouveau gouvernement japonais continuera sa politique de rapprochement avec la Chine et présentera ses excuses pour ce massacre. Les Chinois pourront peut-être alors se tourner un peu plus vers l’avenir.

Pour en savoir plus, je vous conseille d’écouter la très bonne émission 2000 ans d’Histoire de France Inter consacrée au Massacre de Nankin.

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Nankin, temple Linggu

Quelques images du temple Linggu, situé tout près du Mausolée de Sun Yat-sen.

temple nankin

temple nankin

temple nankin

L’automne affichait de belles couleurs en ce dernier dimanche de novembre…

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Le Mausolée Sun Yat-sen

mausolee sunyatsen

J’ai passé récemment une nouvelle journée à Nankin. Vous vous souvenez peut-être de ma première visite dans cette ville, où je n’avais finalement pas vu les incontournables de l’ancienne capitale.

C’est chose réparée donc, avec au programme de cette journée: Mausolée de Sun Yat-sen, temple Linggu sur la montagne de Pourpre et d’Or, et visite du Mémorial du massacre de Nankin, dont je vous reparlerai.

Savez-vous qui était Sun Yat-sen? C’est tout simplement le « père de la Chine moderne ». Ayant vécu de 1866 à 1925, c’était un leader révolutionnaire et un homme d’État chinois qui a eu une influence significative dans le renversement de la dynastie Qing et l’émergence de la République de Chine. Sun Yat-sen, l’un des fondateurs du Kuomintang, a été le premier président de la République de Chine en 1912 et, entre 1917 et 1925, dirigea plusieurs gouvernements basés dans le sud de la Chine, qui visaient à réunifier le pays alors en proie aux seigneurs de la guerre.

Son mausolée est donc construit sur la montagne Zijin Shan, tout près des tombeaux Ming. 392 marches mènent au sommet de l’édifice. L’ensemble est vraiment imposant et témoigne de l’affection que les Chinois portent encore à ce père fondateur…

mausolee sunyatsen

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Vacances !

A l’heure où vous lirez ces lignes, je me déjà serai envolée pour les Philippines, plus précisément sur l’île de Busunga, au nord de l’île de Palawan pour les connaisseurs. Mer transparente, sable blanc, resort les pieds dans l’eau comme cadre; et bronzette, snorkeling et balades dans les forêts tropicales comme programme! Pour les premières vacances « farniente » de ma vie, je fais la totale…

Si – comme moi avant d’avoir une amie vivant là-bas – les Philippines ne vous évoquent pas grand chose, voici quelques lignes pour vous éclairer: La République des Philippines est une nation constituée d’un archipel de 7 107 îles se situant à l’ouest de l’océan Pacifique à environ 1 000 kilomètres au sud-est du continent asiatique (et à 3 heures et demi d’avion de Shanghai), et plus précisément ici:

Philippines

C’est l’un des deux seuls pays à dominante catholique en Asie (avec le Timor Oriental) et l’un des plus occidentalisés. L’Espagne et les États-Unis, qui ont tous deux colonisé le pays, ont chacun eu une grosse influence sur la culture philippine qui est un mélange unique d’Orient et d’Occident. Le climat local est chaud et humide. La moyenne annuelle de température est d’environ 26,5 °C. Après un été gris trop moite et un mois de novembre froid et humide, je pense bien apprécier les Philippines ! (suite et détails chez Wikipédia)

On connaît malheureusement trop les Philippines pour ses drames (inondations ou massacres, faîtes votre choix…), et très peu pour le reste. D’après ceux qui connaissent, c’est tout simplement un paradis touristique sur Terre, avec ses centaines d’îles magnifiques et préservées et sa population très accueillante – c’est le deuxième plus grand archipel au monde. Je vous raconterai bien sûr tout ce que je verrai en détails et en images à mon retour…

Je vous retrouve donc après le 20 décembre, bronzée, avec des poumons neufs, des étoiles plein les yeux et les piles rechargées, j’en aurai bien besoin, car je m’installerai alors à Shanghai avec une vie professionnelle passionnante et bien remplie au programme !

D’ici là, je vous réserve quelques articles sur Nankin où je suis revenue il y a quelques jours.

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Lecture: La Chine m’inquiète

J’avais envie de lire La Chine m’inquiète de Jean-Luc Domenach depuis sa sortie en 2008. Je viens de le finir et j’ai beaucoup appris… et je vous le conseille.

la Chine m inquieteL’auteur nous propose une photographie minutieuse de la Chine du début du 21ème siècle. C’est selon lui un moment clé de son histoire: le régime chinois actuel arrivera-t-il à perdurer et la Chine réussira-t-elle à conserver sa place dans le coleadership mondial? Même si le titre de son livre est alarmiste, Jean-Luc Domenach n’est pas si inquiet que ça! Il le dit lui même, le « titre est un peu au delà de ma propre pensée ». La question centrale du livre est plutôt: la Chine passera-t-elle l’épreuve de vérité qui l’attend?

A l’aide de beaucoup de données précises et chiffrées (peut-être trop à mon goût), l’auteur présente ce que la croissance économique a changé en Chine. Il se demande aussi et surtout ce qui changera si jamais la croissance ralentit vraiment.

Car la croissance a beaucoup fait évoluer les mentalités: les rapports pouvoir-société ont changé. La société repose aujourd’hui sur un pacte implicite: tant que la population améliore son niveau de vie, elle tolère son gouvernement et ses travers. Mais qu’adviendra-t-il s’il n’y a plus d’espoir d’amélioration de niveau de vie?… Pour essayer d’y répondre, beaucoup d’aspects du monde chinois sont évoqués: la Chine politique, économique, sociale…

Je vous conseille particulièrement la lecture du livre mis à jour de 2009, dans sa deuxième version. La postface est extrêmement intéressante et colle encore plus à la réalité du monde chinois, post J.O.

Par ailleurs, vous pouvez écouter une sympathique interview de J.-L. Domenach lors de la sortie du livre, chez Radio86.

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