A lire : J’accuse le régime…

En rentrant en France et en discutant avec mes proches de la Chine, je me suis rendue compte que mon blog ne reflétait pas entièrement mon point de vue sur le pays. C’est un parti pris: on parle assez dans les médias traditionnels de ce qui ne va pas en Chine, pour que je fasse ici la part belle aux choses plus positives.

Mais, mais, mais… je n’en pense pas moins, et notamment du email hidden; JavaScript is required, sur lequel il y a beaucoup mais alors vraiment beaucoup à dire, sans pour autant tomber dans de « l’anti-chinois » de base. Je ne ferai pas d’analyse ici, car le sujet mériterait un blog à lui tout seul, mais je vous conseille la lecture de l’article J’accuse le email hidden; JavaScript is required du Monde, trouvé par un heureux hasard à mon retour de France. Attention, c’est loin d’être rose.

Il n’est plus en ligne, alors je l’ai scanné en deux pages – la qualité est moyenne, mais ça vaut vraiment le coup. Beaucoup de choses intéressantes sont ici dites, mieux que je ne pourrai le dire avec mes propres mots : J’accuse page 1, J’accuse page 2 (il faut ouvrir les 2 pages, et lire la page 1 comme le haut de l’article et la page 2 comme le bas).

Bonne lecture !

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Une année de vie en Chine plus tard

Que ce soit dans le public ou le privé, la mode est à la célébration des anniversaires en tout genre. J’ai fait l’impasse sur la première bougie de Vues de Chine (et oui, je suis déjà à plus de 15 mois de bloguerie), comme on le voit souvent sur la blogosphère avec le cortège de stats qui va avec; mais je me suis laissée tenter par le bilan de mon année passée en Chine.

Tant qu’il est encore temps, car j’ai déjà dépassé la date de quelques jours, voici les grandes lignes de ce petit bilan totalement personnel, gribouillées à bord de mon vol Shanghai-Paris, lors de mon premier retour (temporaire) en France:

– j’ai progressé en chinois, même si la route vers un niveau courant est encore longue, j’ai beaucoup avancé, et tant mieux car c’était un de mes principaux objectifs en partant…

– mon couple a tenu bon et n’a pas cédé face aux belles jambes et autres attraits de la Chine; loin d’être seulement cliché, cela arrive, la vie à l’étranger, et plus particulièrement encore en Asie, remet régulièrement les couples en question – jeunes couples occidentaux qui vous rendez en Chine, soyez forts !

– j’ai recréé un chez-moi à Shanghai: il a bien fallu 9 mois pour nous poser, mon homme et moi, après 6 mois passés à Changhzou ensemble et 3 mois à attendre qu’il me rejoigne à Shangai. Après 9 jours de marathon-retrouvailles famille-amis en France, on le sait: notre chez-nous est là où nos valises sont entièrement déballées, en l’occurrence, Shanghai.

– j’ai recréé un cercle de proches, pour beaucoup occidentaux mais pas français uniquement, et quand on vit à Shanghai avec ses 15000 Français, ce n’est pas si évident.

– je n’ai pas assez de Chinois dans mes proches, et c’est un grand regret, mais j’ai bon espoir de faire mieux les mois à venir.

– j’ai un chouette boulot, meilleur que je ne l’aurais espéré en France.

– je voyage, j’ai voyagé, je voyagerai, en Chine (Fujian, Hong-Kong, Hunan…) et en Asie (Tokyo). Là aussi la route est longue avant que je sois satisfaite…

– plus je connais la Chine et les Chinois, et plus cela me questionne: intéressant intellectuellement, parfois fatiguant au quotidien ! Mais au moins mon insatiable curiosité ne risque pas d’être assouvie !

– je continue de bloguer, et pour longtemps encore j’espère !

Ce petit inventaire vous évoque peut-être des souvenirs? N’hésitez pas à partager ici votre propre expérience, vos avis ou remarques !

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Lecture: 上海人家, Shanghai Living

On m’a récemment prêté un livre extraordinaire, un des premiers que je lis en chinois, car il est d’une part doublé d’anglais et surtout fait la part belle aux photos: 上海人家, Shanghai Living (Shanghai ren jia) de Hu Yang.

Tout a commencé en 2004 quand Hu Yang a décidé d’aller rendre visite à une centaine de familles Shanghaiennes pour voir comment elles vivaient. Pourquoi? car il trouvait que les gens avaient malheureusement perdu l’habitude de se rendre visite, d’aller les uns chez les autres, et que finalement personne ne connaissait ses voisins. Un ami étranger lui a aussi fait part de son envie d’entrer dans une maison chinoise. Il a alors voulu réaliser ce travail documentaire pour comprendre qui vit dans cette métropole internationale si attractive qu’est Shanghai.

Son travail photographique a alors commencé: il a démarché les familles qui lui paraissaient intéressantes, une à une, et a finalement photographié 500 intérieurs. De ce travail documentaire unique a été tiré une exposition et ce livre. Les photos y sont accompagnés d’un court témoignage, en chinois et en anglais, où les personnes photographiées parlent de leur vie, et de leurs conditions de vie.

Je trouve ces photos et témoignages admirables: c’est un travail documentaire donc, mais d’une grande humanité aussi. On comprend un peu mieux les Chinois, les petits bonheurs ou grandes difficultés qui remplissent leur quotidien. C’est un travail artistique fait de portraits singuliers, touchants et d’une sensibilité unique.

Morceaux choisis, extraits du site de la galerie Shanghart où l’exposition a eu lieu il y a plusieurs années, et où je n’étais malheureusement pas…

Petite coïncidence, la dernière photo est celle de Jin Xing, cette danseuse unique qui m’a tant touchée il y a quelques semaines…

A mon grand regret le livre 上海人家, Shanghai Living n’est plus édité… par chance, vous pouvez aller voir sur le site de la galerie Shanghart, toutes les photos et leurs très touchant témoignages sont encore en ligne. Elles ne le sont plus non plus…

Connaissez-vous cette œuvre de Hu Yang? qu’en pensez-vous?

Au plaisir de vous lire !

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Tourisme à Shanghai, mes incontournables…

Shanghai

Une lectrice du blog m’a récemment demandé quels étaient les endroits incontournables à visiter à Shanghai. Je lui ai suggéré une liste d’endroits, figurant dans les guides ou non, qui m’ont paru intéressants pour une première rencontre avec Shanghai, voire avec la Chine.

Je vous propose  aujourd’hui la quintessence de cette liste, remastérisée en « mes » incontournables – j’ai donc enlevé les lieux  ultra classiques que vous trouverez dans TOUS les guides, et n’ai gardé que mes coups de cœur. Forcément, j’ai déjà parlé de la plupart de ces endroits sur ce blog, donc je vous renvoie vers les liens pour plus de détails… Cette liste est totalement subjective, non exhaustive, et se modifiera sans doute avec le temps !

Mes coups de coeur à Shanghai :

– passer une matinée au parc Lu Xun et observer les Chinois dans toute leur convivialité, et dans tous leurs efforts, comme ici :

Shanghai

– passer une paire d’heures à déguster du thé avant de l’acheter à la Tea City,

– réaliser la grandeur et la beauté de Shanghai en sirotant un verre au Vue Bar, si possible de nuit, avec l’une des plus belles vues sur la ville (la photo ci-dessus a été prise dans ce bar) – Edit du 18 octobre: un gros bémol sur ce lieu : le service n’est plus du tout le même et l’entrée est payante (100 rmb avec un verre inclus) – la vue est toujours aussi belle, mais c’est la seule et unique raison pour laquelle il faut venir ici.

se balader dans les rues de l’ancienne Concession, dans le Sud de la ville, par ici par exemple, vous tomberez sans doute sur ce type de sympathique façade:

Shanghai

– se délasser d’un excellent massage,

– aller se perdre dans les gratte-ciels de Pudong, et se poser pour profiter de la vue sur le Bund, s’il fait chaud en dégustant une glace Haägen Dazs en terrasse.

Après tout, au cas où un touriste en mal de guides de voyage tombe sur cet article, voici aussi une liste des lieux touristiques ultra classiques de Shanghai, dans l’ordre de mes préférés:

– promenade sur le Bund fraîchement rénové,

– visiter le Musée de Shanghai,

– passer au marché aux antiquités de la rue Dongtai Lu et au marché aux oiseaux de Xizang Lu,

– se balader dans Taikang Lu,

– monter dans la tour Jinmao du côté de Pudong,

– se perdre dans la foule de Nanjing Dong Lu et atterrir Place du peuple (essayer d’y trouver çà, ça vaut vraiment le coup), y passer le soir entre chien et loup peut être très sympa par temps clair :

– passer par Xintiandi, car même si l’ambiance est vraiment m’as-tu vu, c’est quand même très beau,

– visiter le Jardin Yu, refait version Disney Land et ultra touristique, mais qui peut donner un aperçu de la Chine d’antan – ci-dessous pendant les congés nationaux chinois…

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Portrait de Chine (2): rencontre avec Abby

Pour ce deuxième « portrait de Chine », c’est Abby que nous rencontrons. Abby est une de mes collègues avec laquelle je m’entends très bien. Entretien:
Qui es-tu?
(Elle sourit et me dit) Je réfléchis.
Quelques secondes passent.
Je suis la fille de mes parents. Je suis enfant unique, et j’ai été créée de manière unique, personne n’est comme moi. J’aime la vie, je m’aime moi-même et j’aime bien ma situation en général ! J’ai 28 ans et je viens de Tanjieng, dans le Hebei.

Qu’y faisais-tu avant de quitter la région?
J’étais traductrice, dans le domaine industriel, depuis 2 ans. C’était un travail très détendu, je travaillais peu d’heures par semaine, et il y avait peu de stress. Je travaillais avec des Canadiens.

Pourquoi es-tu venue à Shanghai? qu’es-tu venue y faire?
Mes amis proches étaient là, il y avait d’autres raisons aussi…
J’ai rapidement trouvé un travail, comme merchandiser dans un grand groupe français. Au début c’était très fatiguant, je travaillais beaucoup de 9h du matin à 22h parfois. Mais c’était intéressant, j’ai beaucoup appris. J’avais pas mal de collègues français.

Qu’as-tu appris à ce moment là sur les différences entre Français et Chinois?
Au travail, j’ai remarqué que les Français sont très précis, les Chinois sont moins organisés, font des raccourcis…
Je me suis aussi aperçue que les Français savent faire la séparation entre la vie personnelle et professionnelle. Moi à ce moment-là, je ne profitais pas de la vie, je ramenais du travail à la maison… La culture chinoise est très routinière.

Pourquoi as-tu changé de travail?
J’avais l’impression d’être un écrou au sein du grosse machine, je ne réfléchissais pas, ne me servais pas de mon cerveau. Alors je suis partie pour une autre entreprise. J’ai changé de domaine, j’ai travaillé dans l’e-commerce, encore avec des Français.
Finalement je me suis rendue compte que je préférais mon ancien domaine, et quand on m’a demandé de travailler les week-ends, j’ai voulu changer.

Tu travailles donc maintenant dans un petit bureau d’achat franco-chinois, qu’est-ce qu’il te plait dans ton travail?
J’apprécie surtout être respectée: mon travail a de la valeur. C’est le plus important. J’ai une vue d’ensemble sur ce que je fais, du début à la fin, c’est vraiment agréable.
Et puis, il y a de bonnes relations professionnelles, amicales. Je ne me sens pas stressée pour rien.

Maintenant, que peux-tu me dire sur les différences entre Français et Chinois?
Les Français sont directs et francs, ils ne font pas de zigzags comme les Chinois. D’ailleurs je suis plutôt semblable aux Français sur ce point.
Elle réfléchit à ma question…
Ce qui est important pour eux c’est de profiter de la vie, ils savent réaliser leurs rêves, et sont courageux. Les Chinois ont moins de rêves…

Quel est ton rêve justement?
Petite, je voulais être archéologue… Mais je n’ai pas étudié dans le bon domaine, car mes parents n’étaient pas d’accord. L’avis des parents est très important pour les Chinois. Je ne regrette pas quand même: je lis à ce propos, regarde des DVD.

Et ton rêve d’aujourd’hui quel est-il?
Voyager autour du monde avec mon amour.
Vivre dans une petite maison en bois avec mon mari, avoir le temps de lire et peindre… Je ne suis pas carriériste, pour moi la vie et l’amour sont plus importants.

Comment te vois-tu dans 10 ans?
Plus charmante ! car j’aurai plus d’expérience. Et j’espère avoir mis en œuvre les premières étapes pour réaliser mes rêves !

Que dirais-tu à un Français qui ne connait pas la Chine?
Les Chinois sont très amicaux. En Chine, on dit que « un ami qui vient de loin, c’est la meilleure des choses ».

Que penses-tu de la Chine d’aujourd’hui?
Elle est de plus en plus forte, de plus en plus influente. Les Chinois connaissent de mieux en mieux leur propre pays et le reste du monde.
Il y a beaucoup de problèmes en Chine, car il y a trop de monde. Tu as entendu parler du malade qui a tué beaucoup d’enfants en début d’année? (j’acquiesce) Ce fait a été relayé dans les médias et du coup d’autres personnes ont voulu l’imiter. Je me demande si c’est bien que les médias relaient ce genre d’information, il y a une influence négative…
Mais pour revenir à ta question, je suis très fière de mon pays, même si je sais qu’il y a beaucoup de problèmes sociaux aussi.

Qu’entends-tu par fière?
Après le tremblement de terre du Sichuan en 2008, il y a eu beaucoup d’entraide, les gens se sont sentis reliés. Il y a eu un esprit de Chine uni qui n’existait pas avant, de nationalisme.
J’étais fière des JO aussi.
Et l’an dernier, j’ai été très fière des démonstrations militaires pour les 60 ans de la Chine, je me suis sentie protégée.

Je lui fais part de mon étonnement et je lui dis alors que si on me posait la même question, je me dirai plus fière de l’histoire de mon pays que de ces dernières années, elle me répond:
Vraiment, avant 2008, j’avais l’impression que les gens étaient froids, déconnectés, cette année a permis aux Chinois de ressentir plus d’amour. Je suis aussi fière de mon pays pour ses 5000 ans d’histoire.

Elle me donne ensuite de nombreux exemples pris de différentes dynasties chinoises, et termine notre entretien par ces mots:
Intéressant cet interview, ça me permet de me poser des questions sur moi-même !

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Sinologue en herbe, ce blog est fait pour toi

Je lis tous les jours des blogs sur la Chine, un peu pour me tenir informée, et beaucoup par simple plaisir. Vous trouverez tous les blogs et sites que je lis régulièrement dans la colonne de liens en bas à droite de cette page, sous le titre Ailleurs sur la Chine.

S’il est un site que je consulte quotidiennement, ou du moins à la parution de chaque article, c’est Sinoiseries.

Pascal est un fin sinologue et traducteur; il vit avec une Chinoise, pour ce que j’ai compris de sa vie privée via son blog.

Il nous propose des articles plein de finesse et d’humour pour décoder un peu les mystères de la langue chinoise: histoires drôles, devinettes, présentation de caractères ou liste de vocabulaire plus spécifique, il aborde la langue de l’Empire du Milieu sous bien des angles.

Sinologues en herbe, en devenir ou confirmés, sinophiles et curieux de tout poil, je vous conseille plus que chaleureusement la lecture du blog Sinoiseries.

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Portrait de Chine : rencontre avec Juanjuan

Je commence aujourd’hui un nouveau type d’articles : je vous propose le portrait de Chinois à qui je demande de me parler de leur vie et de leurs envies, pour partager ces instantanés de vies chinoises ici avec vous.

Nous partons aujourd’hui à la rencontre de Juanjuan, une jeune barmaid. Pourquoi elle ? simplement car je l’ai rencontrée quelques heures après avoir pris la décision de faire cette série, et son dynamisme et sa gentillesse m’ont paru assez représentatifs du caractère des Chinois.

Peux-tu te présenter?

Je m’appelle Juanjuan, je viens de Kaili dans le Guizhou et j’ai 25 ans. Je suis d’une minorité ethnique, les Miao. Ma maman est morte quand j’étais jeune, et à la maison, il y a mon père, mon frère et ma sœur.

Pourquoi as-tu quitté le Guizhou ?

Je n’avais pas d’argent pour étudier, car j’ai une grande sœur qui étudiait déjà et pour deux, c’était trop cher.

En 2004, après avoir fini le lycée, une tante éloignée qui vivait à Ningbo m’a proposé de venir travailler là-bas. Depuis toujours, je suis très indépendante, car je n’ai pas eu de maman, alors je suis partie seule. C’était la première fois que je prenais le train, ça a duré 30 heures !

Quand je suis arrivée j’étais perdue, je n’avais jamais vu cette tante. Elle m’a trouvé un travail dans un pub, où je vivais également. Au début les 3 autres serveuses ne me parlaient pas, et on ne parlait pas le même dialecte, je me sentais seule. Après ça s’est bien amélioré.

Ma tante m’a conseillé de parler le plus possible avec les étrangers, de ne pas être timide. Dans ce bar, c’était la première fois que je parlai avec quelqu’un qui n’était pas chinois, j’ai eu très peur. Après je me suis habituée, et j’ai pu progresser en anglais. Les premiers mois à Ningbo n’ont pas été faciles, j’ai souffert de la chaleur, j’ai eu des problèmes de santé. Heureusement les autres serveuses me soutenaient. Et je voyais aussi souvent ma tante. Chaque mois, j’aidais ma sœur à payer ses études, et j’envoyais aussi de l’argent à mon père.

Au bout d’un an, un Américain m’a proposé de travailler pour lui. J’étais son interprète et je m’occupais aussi de ses enfants. Je vivais chez eux. Mais ça ne s’est pas très bien passé avec sa femme, elle passait son temps à critiquer la Chine. J’ai eu une nouvelle opportunité et je suis partie: un ami de cet Américain m’a proposé de travailler comme assistante dans son entreprise. Il était Australien. J’ai beaucoup appris à ses côtés, il m’a formé au travail en entreprise : à ce moment là, je ne savais même pas comment répondre au téléphone ! Je suis restée 3 ans à ses côtés.

Pourquoi es-tu partie ?

Ma tante a ouvert un pub à Shanghai avec son conjoint australien, je suis venue les aider. C’était il y a 4 mois.

Comment trouves-tu la vie à Shanghai ?

Ça n’a pas été facile au début, on a eu beaucoup de problèmes pour avoir la licence, en Chine, l’administratif, ce n’est pas simple. Et la vie à Shanghai est chère : les transports, la nourriture, tout est cher ! Les gens sont plus sympas qu’avant, quand je venais pour travailler depuis Ningbo. Mais il y en a qui ne sont vraiment pas sympas : comme je ne parle pas le dialecte de Shanghai, ils me demandent d’où je viens, et vu que le Guizhou n’est pas développé, ils me prennent de haut…

Quel est ton rêve ?

Je rêve de m’acheter une maison, à Ningbo, car Shanghai c’est trop cher, et une voiture. J’aimerai aussi voyager dans de beaux pays.

Et dans 10 ans, comment te vois-tu ?

Avec une famille, un mari que j’aime et 2 enfants !

Comment trouves-tu ta vie, ton parcours ?

Je me trouve très chanceuse : j’ai rencontré beaucoup de personnes bien qui m’ont beaucoup appris, beaucoup aidée. La vie en Chine est mieux qu’avant : on vit mieux, les salaires sont meilleurs, les transports aussi…

Qu’est-ce que tu aimerais dire aux étrangers qui liront notre entretien ?

La Chine est un beau pays, les Chinois sont très chaleureux, très amicaux, très sympas. Il y a beaucoup de solidarité ici, je ne sais pas comment c’est ailleurs, mais je pense qu’ici c’est plus important. La famille est très importante aussi. On n’oublie pas ses parents à 18 ans…

Si je gagne au loto, j’aimerai donner la moitié de mes sous aux étudiants du Guizhou. Y en a qui n’ont même pas de chaussures pour aller en cours. Il y a des problèmes de développement ici.

Il y a vraiment des très riches et des très pauvres. La différence est énorme.

C’est commun à toute la Chine ?

Oui, vraiment. Je sais que c’est dur pour les pauvres, car dans ma famille, on manquait de riz quand j’étais jeune, j’ai connu la faim. Il y a beaucoup de régions très pauvres en Chine, et qui se développent moins à email hidden; JavaScript is required.

Par exemple, quand j’étais petite, on a été exproprié pour le passage d’une voie ferrée. On nous a donné 700 yuans par morceau de terrain. Deux ans plus tard on a appris que email hidden; JavaScript is required

Tu penses pouvoir changer ce genre de choses ?

Non, on n’a aucun recours car email hidden; JavaScript is required La Chine est grande, le gouvernement chinois a trop de gens à gérer ; même s’il y a des améliorations il y encore a de gros problèmes.

Penses-tu que la plupart des Chinois partagent ton point de vue ?

Oui, email hidden; JavaScript is required

Mais maintenant c’est quand même mieux qu’avant, le gouvernement fait changer les choses, il communique et veut éduquer les gens à ce propos. Et je suis fière de mon pays, et du gouvernement qu’il fait ce qu’il faut pour développer la Chine, je suis confiante en l’avenir de mon pays.

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Shanghai en images

Mini pot-pourri photographique au gré de balades touristiques avec des amis de passage…

Reconnaîtrez-vous où ont été prises ces images?

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