Un dictionnaire visuel pour apprendre le chinois

On m’a récemment conseillé un petit dictionnaire super pratique: le Mandarin Chinese-English Visual Bilingual Dictionary. Il s’agit donc d’un dictionnaire illustré, de format de poche, très fonctionnel. Les thèmes sont très variés (apparence, santé, services, métiers, alimentation, maison…) et permettent de développer son vocabulaire de manière ludique. Bien moins barbant que des listes de vocabulaire, on apprend beaucoup de choses et plus rapidement, grâce à la mobilisation de la mémoire visuelle… Près de chaque chose, on a le terme en caractères chinois, puis le pin-yin et enfin la traduction anglaise.

Ce dictionnaire est en anglais, mais comme tout est illustré, ça ne pose pas de problème, même pour les termes pointus – je pense aux organes du corps, aux noms des muscles ou à certains termes techniques… Il existe en Chine une version trilingue, avec le français en plus, mais à destination des Chinois: il n’y a pas de pin-yin sous les caractères…

Avec ses 350 pages et 6000 mots, il est à mettre dans toutes les poches des sinophiles en herbe!

A Shanghai, vous pouvez le trouver à 80rmb à la Shanghai Foreign Language Book Stores (390 Fuzhou Lu); ailleurs, vous pouvez vous le procurer à 12€ sur un fameux site de vente de livres en ligne! Pour le petit détail, la version trilingue – à destination des Chinois donc – coûte par contre 40rmb seulement !

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Exposition universelle by night

La suite de ma première visite de l’Exposition Universelle: détails architecturaux & autres vues sympathiques de nuit !

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Exposition universelle : morceaux choisis

Je vous avais pourtant expliqué pourquoi je ne vous en parlerais pas il y a quelques mois, et je me suis finalement laissée tenter: j’ai (enfin) visité l’Exposition Universelle de Shanghai – le fait que le thermomètre soit passé en-dessous des 30°C n’y est pas pour rien ! Alors contrairement à ceux qui font la course au nombre de pavillons visités, je n’en ai visité qu’un, la France, car avec le passeport, pas besoin de faire la queue.

En ce dernier samedi d’août, je me suis baladée de 17h à 22h d’un bout à l’autre de la zone de Pudong (voir ici, les zones A, B & C) pour observer les pavillons de l’extérieur et l’attitude des visiteurs qui sont à 99,9% Chinois.

Mon ressenti: Ambiance bon enfant genre kermesse-festival-parc d’attraction/ beaucoup beaucoup beaucoup de monde / pris en photo par de nombreux Chinois / dépaysement garanti au cœur de Shanghai / bel effort architectural de pavillons de « petits » pays dont on parle peu / grosse déception (attendue) du Pavillon-France, ramassis de publicités / pas trouvé de restaurant original / beaucoup de kilomètres à pied, ça use les souliers / plus sympa de nuit / bien aimé les animations sur les scènes régionales / tous les chemins de l’Expo mènent au pavillon chinois / toujours pas compris le but d’une exposition universelle.

Finalement il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis: rien que pour l’ambiance et le dépaysement, je reviendrai ! Par contre s’il fallait conseiller l’Exposition Universelle à quelqu’un qui ferait le déplacement de loin, je ne suis pas sûre…

Place aux images, à la manière dont j’ai découvert l’Expo: sans préparation ni explication…

Très bientôt: la suite de ce fouillis photographique, version nuit !

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Lumières sur Jing’An

Tombée du jour, tout autour du temple Jing An…

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Pandi panda

Aujourd’hui parlons panda, ces charmants animaux que tout le monde trouve sympathiques… Je voulais en reparler depuis ma triste rencontre du zoo de Shanghai…

Tout d’abord une bande dessinée: on m’a récemment conseillé la lecture de Pandas dans la brume de Tignons, publié avec le soutien de WWF. C’est un enchaînement de courtes histoires sur le thème du panda, donc, et de leur lutte (ou leur résignation) face à leur disparition imminente. Lutte pour conserver leur territoire face aux promoteurs chinois, recherche de nourriture et activité sexuelle en sous-régime sont les thèmes essentiels de la vie des pandas ici abordés! C’est parfois très drôle, voire hilarant, parfois moins – le ton reste toujours cynique. Ce livre nous aide surtout à ne pas oublier la disparition des pandas, tout en gardant le sourire, jaune si je puis dire!

Et si j’ai particulièrement envie de vous parler panda aujourd’hui c’est que j’ai découvert à la lecture de cet article que le centre d’élevage des pandas de Chengdu était en train de recruter six Pambassadors via une campagne sur internet très originale (et avec le soutien de WWF encore). Allez voir leur site panda home et vous comprendrez. Pendant un mois, observation de terrain, aide aux exercices physiques, stimulation de la libido seront quelques unes des activités principales de ces panda-passionnés! Ils auront ensuite pour mission de communiquer sur leur expérience pendant un an… Je trouve cette initiative tout simplement excellente. Vous avez jusqu’au 5 septembre pour vous inscrire ! Avis aux amateurs !

Le site pandahome c’est www.pandahome.com et le site du WWF c’est par là.

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Bonne nouvelle : les ouvriers d'Asie se révoltent !

Voici un article tiré du Monde, ce n’est pas mon habitude de faire des reprises d’articles, mais je le trouve intéressant & j’ai voulu le partager ici…

Bonne lecture !

En matière sociale aussi, c’est en Asie que le monde se transforme à toute allure. Les pays asiatiques connaissent aujourd’hui des conflits sociaux de grande ampleur, alors qu’en Occident les salariés restent – pour l’instant – tétanisés par la crise, le chômage, la pression sur les salaires et les plans de rigueur budgétaire.

Au Bangladesh, la colère des ouvriers du textile ne retombe pas, malgré une hausse de 80 % du salaire mensuel minimum, passé de… 19 à 32 euros. Usines saccagées, manifestations violemment réprimées par un gouvernement qui, depuis vingt ans, a voulu faire de son pays un « eldorado » de l’habillement pour les fabricants étrangers.

Au printemps, en Chine, les salariés de Foxconn et de Honda avaient obtenu, à la suite de grèves très dures, des hausses de salaires de 30 % à 60 %.

Ces mouvements sociaux marquent la fin d’une grande illusion, largement répandue chez les économistes et les chefs d’entreprise occidentaux. A leurs yeux, l’Asie constituait un réservoir de main-d’oeuvre docile, quasi inépuisable et exploitable à l’infini. Il n’y avait donc guère à redouter de pressions salariales : le coût du travail était censé y rester dérisoire pendant des décennies.

C’était oublier un peu trop vite Marx, et la capacité de la classe ouvrière à se révolter contre « le capitaliste qui essaie continuellement d’abaisser les salaires à leur minimum physiologique ».

C’était surtout oublier qu’avec la forte croissance et la diffusion rapide de la richesse dans ces pays, leurs populations veulent goûter à cette prospérité matérielle qui les entoure au quotidien et les nargue. A cet égard, les conflits sociaux en Chine ou au Bangladesh sur les salaires expriment moins une révolte contre le système qu’une volonté d’en profiter enfin. Ils témoignent du désir des populations de bénéficier d’un bien-être dont elles ont été longtemps privées et qui est désormais à leur portée ; le désir, par exemple, pour les salariés de Foxconn, de posséder l’iPhone qu’ils fabriquent.

Ces conflits sociaux et les fortes augmentations des rémunérations qui en résultent en Asie sont une excellente nouvelle. Pas seulement d’un point de vue moral, avec la possibilité de sortir de l’extrême pauvreté et de la misère, ce qui a été le cas de plusieurs centaines de millions de Chinois depuis vingt ans. La mondialisation ne peut être durable que si elle est équitable, c’est-à-dire si elle favorise la convergence des niveaux de vie entre les différentes régions de la planète.

De façon beaucoup plus égoïste, la hausse des salaires en Asie est une aubaine pour les économies occidentales. Certes, les consommateurs devront payer un peu plus cher leurs vêtements. Mais les délocalisations dans les pays asiatiques vont devenir de moins en moins attractives au fur et à mesure que le coût du travail y progressera. En outre, tous ces salariés mieux payés constitueront peu à peu de nouveaux clients à qui vendre des sacs à main et des automobiles, ou de nouveaux touristes à accueillir. En se battant pour leurs salaires, les ouvriers chinois ou bangladais défendent aussi nos emplois.

Edito du Monde paru dans l’édition du 11.08.10

Quelques mots de plus par rapport à la Chine: si des grèves ou manifestations sont tolérées et / ou relayées par les médias, c’est car le gogov. chinois y trouve un intérêt : dans le monde d’après crise, ce ne sont plus les Occidentaux mais les Chinois qui sont – et surtout seront – les futurs clients de la production nationale, et l’augmentation des salaires en est la clé. Ces consommateurs et leur potentielle augmentation de pouvoir d’achat exponentielle sont pour le gogov. chinois une condition essentielle au maintien de l’équilibre de la Chine d’aujourd’hui…

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Shanghai l’ambitieuse

Lors de mon retour en France en juin, j’ai fait le plein de livres pour quelques mois, et particulièrement de livres sur la Chine, que j’ai du mal à trouver ici… Parmi eux se trouve Shanghai l’ambitieuse de Rachel Delcourt. Le sous-titre du livre Portrait de la capitale économique de la Chine annonce clairement le propos: il s’agit de livrer un portrait de la ville, et précisément à l’aube de l’Exposition Universelle – le livre est paru en avril 2010, et au rythme où évolue cette ville, c’est un point important. Cet essai condense en une centaine de pages des traits caractéristiques de Shanghai: après un rappel de l’histoire particulière de la ville, différents aspects de la ville et de ses habitants sont dépeints – relation avec gouvernement central, éducation, ambitions sociales et personnelles, us & coutumes plus ou moins policées, et bien sûr place prépondérante de l’argent…

Shanghai l’ambitieuse se lit facilement et intéressera particulièrement ceux qui connaissent peu ou pas la ville, ça les aidera à décoder plus rapidement les attitudes des gens de Shanghai. Pour ceux qui connaissent la ville, vous pouvez y apprendre des choses, mais cela ne révolutionnera ce que vous avez déjà pu observer au quotidien…

Détail très intéressant appris à la lecture de ces pages: Shanghai s’affaisse littéralement dans son sol, à cause d’une exploitation trop importante de ses eaux souterraines depuis les années 1930 et de la construction des tours et gratte-ciels: dans certaines zones, le niveau du sol a diminué jusqu’à 3 mètres!

Certaines personnes l’ont-elles lu? Au plaisir de lire vos avis à ce propos!

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Un week-end à Moganshan

Je rentre donc d’un séjour au cœur d’une forêt de bambous, et plus précisément d’un week-end à Moganshan (莫干山). Shanghai est une ville extraordinaire par bien des aspects mais c’est aussi une ville dans laquelle on se noie dans l’urbanité. N’ayant pas la chance d’avoir des vacances cet été, on s’est décidé pour une escapade à proximité de la ville. Et c’est avec un très bonne surprise que je me suis retrouvée en pleine nature ET au calme, à seulement 3 heures de transports de Shanghai: je précise qu’à l’échelle de la Chine c’est vraiment peu!

Dès les années 1880, cette montagne avait été choisie par les Occidentaux vivant à Shanghai pour en faire un endroit de villégiature. De nombreuses villas ont été construites, jusqu’à leur départ en 1949. Depuis quelques années, avec le réveil de Shanghai, l’activité touristique à l’attention des Occidentaux et des Chinois cette fois s’est à nouveau développée dans la région. Pour la petite histoire linguistique, 莫干山 Mògàn Shān tient son nom d’une légende d’un couple de jeunes gens ayant vécu sur cette montagne (les détails de l’histoire ont échappé à mes collègues), au début je pensai que cela signifiait la montagne qui n’est pas sèche, car pris mot à mot 莫干山 aurait pu bien vouloir dire cela…

Au programme de mes deux jours de détente: balades, balades et observation de la nature. J’avais réservé une chambre dans une auberge toute récente, Prodigy Outdoor. J’en ai beaucoup apprécié la situation, vraiment entourée de bambous, mais j’ai été un peu déçue par un accueil réduit au strict minimum. Je m’étais attendue à une ambiance genre « chambre d’hôtes » en France, je n’aurai pas du… Mais à part ce détail, c’était vraiment un bol d’air pur et de calme, autant dire le week-end idéal pour se rafraîchir les idées et les poumons!

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