Atterrir à Madagascar & les beautés tropicales d’Anjozorobe
Avr 11, 2017 Madagascar 4

Chose promise, chose due, voici les premières pages du récit de mon voyage à Madagascar…
Pour connaître le contexte de mon voyage malgache, c’est par ici !

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Dimanche, une journée en l’air

Plus de dix heures de vol pour rejoindre Paris à Tana. L’excitation monte, doucement. Ce départ est si spécial. Pendant mon vol de Paris à Tana, j’ai le temps de lire d’écrire de regarder trois films de faire deux heures de sieste. Prendre l’avion sans Fils, même pour dix heures, est pour moi un moment de détente.

Nous arrivons à Madagascar. L’air est humide, chaud et sent la terre, je me délecte à le humer. Le temps de passer les (nombreux et redondants) contrôles d’identité, il est déjà minuit. Notre chauffeur Damianth nous attend et nous mène à Akany ny Avoko. J’ai peu dormi ces dernières 72 heures, je suis vidée, demain sera un autre jour…

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Lundi, sur la route d’Anjozorobe

Salama Madagascar !
Des chants me sortent de mon lourd sommeil. Est-ce un type de réveil malgache ? je me retourne. Les chants continuent et me tirent de mon lit. Des jeunes filles chantent gaiement en lavant leur sac d’école.
Akany ny Avoko est un centre d’accueil pour jeunes filles en difficulté. Je l’apprendrai avec la visite de la matinée. Elles sont 150 en ce lieu et restent ici deux années maximum. Violences familiales ou sexuelles, abandon, … elles ont un lourd passé derrière elles et sont toutes ici scolarisées. L’ONG qui gèrent ce projet met aussi à disposition des voyageurs quelques chambres pour passer la nuit.
Nous faisons le tour de la structure. Je suis étonnée de tant de « bonjour » et de sourires à notre égard. Je ne le sais pas encore, mais c’est le début d’une grande série de signes d’une chaleureuse hospitalité.

Nous prenons la route d’Anjozorobe, au Nord-Est de Tana. Nous traversons une capitale malgache peuplée, colorée, animée.
Je pique du nez sur la route. Vingt minutes plus tard, le décor a radicalement changé. Nous sommes en pleine campagne, vaste ciel bleu, rizières en eau, terre rouge et maisons au toit de chaume me font face. Le paysage est superbe et le sera pour toute la journée.

Nous roulons environ trois heures pour rejoindre Anjozorobe. La campagne des Hautes Terres continue de m’ébahir tout le long.
Il faut une heure à notre pourtant doué chauffeur Damianth pour grimper les dix derniers kilomètres nous menant au Saha Forest Camp. Un cyclone est passé par Madagascar il y a dix jours, les pistes en ont pâti. Les paysages eux sont de plus en plus beaux.
Arrivés au parking de l’hôtel, il nous reste dix minutes de marche. Un parfait sas de décompression pour atterrir réellement dans mon voyage. La nature atteint son apothéose. Des rizières occupent le bas des montagnes, elles-mêmes recouvertes de cette forêt primaire trop souvent déboisée à Madagascar. Le soleil pointe sa douce lumière de fin d’après-midi entre deux nuages.

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Le Saha Forest Camp

Le Saha Forest Camp est situé à la lisière de la forêt tropicale. Les arbres sont denses et majestueux. Ils n’ont rien à voir avec la forêt de buissons croisée sur nombre de montagnes pelées. L’hôtel s’intègre parfaitement dans ce cadre naturel. Bungalows face à la forêt, grand loft ouvert sur un autre pan de la forêt pour salon et salle à manger. Aucune pollution humaine, sonore ou olfactive ne semble atteindre cet éden préservé.

Le Saha Forest Camp s’inscrit dans un vaste projet environnemental et solidaire. L’association Fanamby protège cinq parc naturels malgaches de la meilleure façon qui soit : en intégrant les communautés autochtones. Les habitants ne voient plus la préservation de la nature comme une menace au gain de leur pain quotidien. Un débouché leur est proposé par ailleurs. Associé à la coopérative Sahanala, l’association Fanamby garantit plusieurs opportunités professionnelles : travail dans des hôtels responsables comme celui que je fréquente, agriculture biologique issue des produits autour des parcs naturels (vanille, poivre, ravintsara…).

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A la tombée de la nuit, je pénètre pour la première fois cette intrigante forêt à l’occasion d’une balade nocturne. Les deux guides locaux qui nous accompagnent nous permettent de faire des rencontres d’un autre type : caméléons, scorpion et surtout… un des fameux lémuriens malgaches ! Réussir à percevoir les petits yeux brillants d’un lémurien dans une nuit sans lune relève à mes yeux du miracle.
Je me souviens de Redemptus, mon guide namibien, qui me disait l’été dernier lors de mon tout premier safari. Il faut deux choses pour voir des animaux : la passion et la patience. Ces deux qualités ont encore porté leurs fruits ce soir…

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Un immense misaotra à Charles & Marie-Andrée de Village Monde pour cette belle initiative Exploration en terres solidaire (dans le cadre de l’Année du tourisme durable pour le développement), et à Santatra & Stéphane de Mahay Expédition ainsi qu’à notre exceptionnel chauffeur-guide Damianth.

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