Catégorie : Portugal

Revenir à Lisbonne avec eux

Lisbonne occupe une place chère en mon cœur.
C’est là-bas que j’avais fêté en solo le dernier anniversaire de ma vingtaine (en février 2012, voilà qui ne nous rajeunit pas !), c’est là-bas que je me suis remise à voyager seule après la naissance de mon cadet, après une longue pause sans voyager sans eux, j’y avais rendu visite à une très chère amie franco-indienne en janvier 2019.
C’est là-bas que je reviens en famille à la fin de l’été et, déjà, mon esprit vagabonde en de belles rêveries voyageuses…

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Lisbonne ou la douceur de vivre…

Amis lecteurs, je suis donc repartie en voyage…

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Je me souviens de… Lisbonne !

Je me souviens d’un voyage à Lisbonne, il y a 6 ans déjà…

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Aaah Lisbonne (et la plage à côté) !

(Carnet lisboète 3/3)

Notes du 26 février

*devant mon petit-déjeuner*
Aujourd’hui, cap sur l’océan ! voir l’océan du bout de l’Europe, celui qui a inspiré tant d’explorateurs… celui qui en a avalé tant aussi. Aucune idée de ce à quoi la cote portugaise va ressembler : déchiquetée ? rocheuse ? de sable blanc, noir ou gris ? une mer mouvementée ? une calme crique ?

*sur la place de l’église des Carmes*
On ne voit pas forcément la mer partout depuis Lisbonne, mais les mouettes nous rappellent sans cesse qu’elle n’est jamais loin.

*praca do Principe Real*
De très gris arbres ponctuent la ville. Les oiseaux accompagnent ma balade matinale urbaine – j’ai une paire d’heures devant moi à Lisbonne avant de rejoindre les amis.
Les Lisboètes ont l’art de suspendre le linge aux fenêtres. Je croise souvent du linge assorti aux murs alentour, comme fait exprès ! Les habits, ou les draps, sont, eux, systématiquement assortis. Blanc, couleurs foncées, ou bleu jeans, le bon sens de la ménagère s’affiche dans le tri des couleurs suspendues aux rues de la ville.

*sur une plage à 40 kilomètres au sud de Lisbonne, près de Cabo Espichel*
Le présent avec un grand P…
Trompette, mer, mouette. Sel et soleil sur ma peau. Mon cœur frétille. Force et douceur.
Le roulis des vagues, le sifflement des mouettes et les notes de l’ami d’ami d’amie chatouillent mes oreilles dans une heureuse harmonie…
Les vagues c’est éloignement – calme – rumeur qui se rapproche – et qui finit en un lourd choc sourd.

Perfection de l’instant… Grains de sable, chaleur, tiédeur, petite mélodie estivale, violonesque, roulis roulis roulis en arrière fond. Cailloux, rochers, océan, gris du sable, bleu de l’azur, bleu océan.

Les mouettes réagissent à la musique, vous le saurez. Quelques unes paraissent même enchaîner quelques pas de danse. Et elles s’éloignent finalement, trouvant le trio musical de mes compagnons normal…

*arrêt de bus, quelque part à Lisbonne*
Superbe journée. Cramée par le soleil, le sel et la mer. Superbe compagnie : quatre musiciens, une Portugaise, un Italien et deux Français.
Journée nature, barbecue, musique, observation des mouettes, de l’horizon et de l’océan.
Petit passage à flanc de rocher bien corsé. Terminé sur les fesses : à deux mains plus deux pieds, je me sécurise. L’Italien aura un très gros moment de vertige.
La nature est belle. Pureté des éléments, soleil, mer et pierre.
Le sable, c’est de la pierre avant tout. Beauté d’un microcosme travaillé sur des centaines d’années.
J’ai aussi pris mon premier bain de l’année!
Lisboa, que fich’ !

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Flâner dans Lisbonne

(Carnet lisboète 2/3)

Notes du 25 février

*Miradorou de santa Luzia*
La Sé ou l’odeur de javel – il n’est pas 9h et le parvis de cette vieille église romane est lavé à grande eau.
Lumière, lumière, lumière. Oiseaux qui chantent.

*Parvis du couvent de Graça*
Envie de me laisser écraser par la lumière, le bleu du ciel, la luminosité des façades, le poli des pierres…
La nature ponctue la ville aussi. Un arbre immense au tronc de deux mètres de diamètre au moins se tient majestueusement en bord de route, en toute normalité…

*Sentora de Monte*
Moi vouloir être chat, la la la lalala…
Le soleil chauffe mon derrière
Les oiseaux chantent

*Escaliers de Sao Miguel*
Enivrée de soleil. De l’église face à moi s’échappe une rumeur comme si des mamas portugaises organisaient un prochain événement religieux… Le portugais sonne comme un chant à mes oreilles. Un père gronde son enfant : ce n’est pas crédible ! Les piaillements des oiseaux, encore. Et la lumière toujours forte, blanche, belle.
Les pierres sont magnifiques, enfin ces Azulejos, ces carreaux de faïence superbes. Originaires d’Andalousie, d’un nom arabe avec une influence chinoise. Ils me plaisent, rendent la ville rigolote, pas sérieuse, colorée, humaine, chaleureuse…

*Au resto sur la rue Augusta*
Très beau chœur étudiant croisé plus haut dans la rue, concentré et détendu à la fois. Belles voix, beaux visages, beaux accords, tous tendus dans un même élan.
Je me laisse avoir par un restaurant attrape-touristes tant sa position plein soleil – rue piétonne me plait…

*Sur la place de l’église des Carmes*
Belle petite place. Le soleil caresse ma peau au travers les branches d’un arbre déplumé…
La quête d’un café au soleil a guidé mes pas jusqu’ici.
Lisboa, up and down. Lisbonne détonne. Ne cesse de monter & descendre. Et sous les semelles, les beaux pavés, colorés, lissés, glissants à l’occasion, irréguliers, ondulés, comme si la mer les poussait par en dessous ! un peu fatigant mais si agréable…
Et particulièrement ce matin, dans le quartier Alfama, si calme. Je m’y suis retrouvée seule bien souvent.
Avec beaucoup de chats autour quand même !

Des envies de poésie…

Lisbonne
Le bleu de la mer jamais loin
L’azur du ciel toujours plein
De haut en bas, de bas en haut
Rues qui zigzaguent
D’autres en quadrillage
Lumières, murs blancs, faïences colorées
Belle peaux métissées
Lisbonne up and down
Lisbonne haute en mon cœur

La douceur
Douceur du soleil de février
Première chaleur de l’année
Une langue qui chuchote, chuinte et chante
Une ville d’architecture émouvante, éprouvante, charmante
Lisbonne au cœur tu m’as touchée
Et toute de douceur enveloppée

Beaucoup de murs, d’appartements, d’immeubles délabrés. Car les loyers sont figés, ce qui a poussé les propriétaires à laisser « pourrir » leurs immeubles, les faire détruire puis revendre les terrains. Ou simplement car ceux qui détiennent ces murs sont introuvables, entre l’Angola, le Cap Vert et autres villes brésiliennes…

Ca donne toujours un charme désuet, le côté mur coloré légèrement (ou carrément) décrépi. Mais c’est aussi inquiétant : beaucoup de travaux, de façades bâchées d’où dépassent des grues qui accoucheront bientôt de hauts immeubles impersonnels. Le charme, tout désuet qu’il soit, sera envolé. Restera une capitale occidentale standardisée, où du moins ce sera le nouveau visage de certains quartiers…

*à l’étage de mon lit double, Yes Hostel*
Belle surprise. Je me retrouve chez un des deux luthiers de la ville de Lisbonne. Ami d’amie, encore, mais un nouveau… je passe une belle soirée avec lui et deux de ses amis.
Ce que je sais de plus sur les Portugais :
– ils n’aiment pas qu’on confonde brésilien et portugais
– ils sont sympas
– ils aiment le football, beaucoup, beaucoup
– certains quartiers de Lisbonne s’arrêtent pendant les matches : les bars du Barrio Alto sont étrangement vides un temps
– certains métis sont ma-gni-fi-ques
– beaucoup de Lisboètes parlent français
– ils sont avenants (un ami me dit « chauds »)
– les automobilistes respectent les piétons
– les Lisboètes aiment aller de bar en bar, le verre à la main
– dans les rues, il y a bien des enfants qui jouent, mais juste un peu, pas autant que les guides peuvent le laisser croire
– comme dans les films, il y a des vieilles dames aux fenêtres, elles interpellent leurs copines dans ces mêmes rues

Il semble que demain, je n’irai pas à Belém, un des incontournables de Lisbonne pourtant… « On va à la mer demain, tu viens ? » un appel de ce type, ça ne se refuse pas !

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Arriver à Lisbonne !

(Carnet lisboète 1/3)

Je rentre donc d’un week-end à Lisbonne. Un très court séjour, du vendredi soir au lundi matin, mais séjour tout simplement extraordinaire. Je suis partie seule. J’ai vu de superbes choses, rencontré de belles personnes.
J’ai placé ce voyage sous le signe de l’écriture et, chose inédite, je vous livre sur ce blog l’intégralité de mes notes.

Bonne lecture !

Notes du 24 février

*dans l’avion*

Quelques tristes papillons dans le ventre : mon anniversaire m’a été peu fêté. Ou du moins, pas assez par ceux avec qui je partage le plus de mes journées. Un signal fort, il ne faudra vraiment pas que je reste longtemps là où je suis. Je le savais, je m’y étais préparée, mais je suis quand même un poil déçue…

Heureusement, la chose a été anticipée et plutôt que de célébrer mon anniversaire dans moins de mètres carrés que mon âge… à moi l’océan, la ville des découvertes avec un grand D, à moi la capitale du bout de l’Europe, là où le connu s’arrête et où l’inconnu doit se déployer partout sous nos yeux, vaste océan avec l’espoir et l’envie d’un autre monde derrière.
Peu d’images sur Lisbonne peuplent mon imaginaire et c’est bien ainsi. Une seule image à l’origine : celle d’une pub pour le vin Porto. Puis l’idée du Tage et d’une ville en pente, tournée vers l’eau. Enfin l’idée de ruelles, d’entrelacs, de douceur de vivre, où tout se fait à pied. J’ai à peine plus de 48 heures devant moi pour me construire ma propre idée !

Je m’assoupis quand l’avion décolle, comme toujours. Je ne comprends pas pourquoi je m’endors toujours aux phases les plus mouvementées : décollage et atterrissage, où je parviens rarement à rester éveillée.

« Très belle vue sur Paris et le phare de la Tour Eiffel sur votre gauche », le commentaire du pilote me sort de ma torpeur… Je ne m’en lasserai jamais : les vues nocturnes sur les villes quand un avion décolle me fascinent. Puis Paris ressemble à un jouet pour enfants. Quelques grands axes éclairés la partagent. La majestueuse Tour Eiffel domine et donne un repère certain à ce décor : c’est bien notre capitale !
Par contre pour le surnom « Ville Lumière » on repassera : face aux villes d’Asie, la vieille capitale n’a qu’à bien se tenir.
Mais je dépasse Paris depuis longtemps : le temps de relever la tête et je suis déjà plongée dans l’obscurité aérienne… « Nous traversons actuellement la Bretagne… »

Faut oser !

Je demande si je peux aller à l’avant de l’avion en ce jour de fête, et je suis exaucée.
« C’est petit ! » telle est ma première exclamation en entrant – je crois que les pilotes n’apprécient guère ! Mais ils sont très aimables et ne laissent rien paraître. Au contraire. Ils m’expliquent leur rôle, comment l’avion calcule sa position par rapport à ses mouvements, les cartes etc… Ils éteignent (pratiquement) toutes les lumières et me font admirer les cieux. « Cette tâche, ce sont les Açores, celle-là le Nord de l’Espagne. »
La lune est magnifique : son croissant n’est pas sur ses gardes comme chez nous, mais couché sur son flanc. Il brille d’une teinte orangée sous la lumière de sa fidèle suivante, l’étoile du berger. On parle un peu d’ici, un peu d’ailleurs, la Chine passe par là. Merci à eux !

*à l’étage d’un lit double, Yes Hostel*

Bien sûr, je m’assoupis car la descente de l’avion commence à se faire sentir. On me tape sur l’épaule. Hm, je sens, qu’une fois de plus, je suis en train de somnoler la bouche ouverte.
« Ca vous dirait de voir la descente dans le cockpit ? » Bien sûr !
J’entre.
J’ai l’impression de plonger en plein Lisbonne. Une mer de lumière et derrière, rien. L’océan, pur, noir, immense. Le bout du monde le plus proche de l’Europe se tient devant moi ! On dirait un décor de film. Surréaliste. Des lumières parfaitement dessinées et découpées. Puis l’obscurité nocturne.
J’entends les échanges avec la tour de contrôle, les réglages techniques des pilotes. Je suis bluffée. Je sais que l’aéroport de Lisbonne est tout près de la ville (à moins de dix kilomètres), ce qui explique pourquoi c’est particulièrement beau.
On contourne le bout du monde pour prendre le recul nécessaire vers l’océan avant de redescendre.
Là, c’est l’Europe qui me fait face.
« Vous avez eu de la chance, le ciel est particulièrement clair ce soir » me confie le pilote.
Impressionnée, je ne réponds rien d’autre que Merci. C’est un magnifique cadeau, qui restera gravé dans ma mémoire…

Le chauffeur de taxi qui me ramène à l’hôtel est splendide. Un jeune métis que je suppose Capverdien et qui embaume sa voiture. Un envoutant guide de quelques minutes…

Premières impressions sur Lisbonne nocturne : belles pierres, belles pierres, belles pierres. Les trottoirs ont l’air vivant, l’architecture est finement travaillée.
J’arrive dans une soirée organisée par l’ami d’une amie. Je ne connais personne, cet ami je n’ai échangé avec lui que via facebook. Merveilleuse surprise : cinq minutes après mon arrivée, une dizaine d’inconnus me chante Joyeux Anniversaire… vivent les communications modernes: l’ami de mon amie a vu sur mon mur facebook que c’était mon anniversaire!
On passe ensuite au Barrio Alto, un assemblage de rues de la soif, quadrillage de jeunes enivrés…
Je rentre vers 2h du matin à l’hôtel, je veux être en forme pour partir à l’assaut de la capitale demain matin !

Un gâteau d’anniversaire inattendu (brioche + confiture) et un nouveau concept de voyage: fêter son anniversaire avec des inconnus dans une ville inconnue !

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Lisbonne !

Voilà qui pourrait bien résumer mon dernier week-end… Les détails cette semaine !

***

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